LE VIRUS

Lundi dernier, Victor a conduit son frère, celui qui est fonctionnaire, chez le médecin. En effet, le frère n'allait pas bien et il ne pouvait même pas conduire sa voiture. Alors Victor n'a laisser que son coeur fraternel parler. Il n'y avait quelques personnes à la salle d'attente. Un vieux monsieur avait emmener son chien qui portait un abat-jour autour du cou et qui faisait les mots croisés pendant que son maître ne cessait de regarder une jeune fille gothique. Une petite mamie tenait dans son bec un fromage. La jeune fille gothique avait dans ses bras un gros boa enroulé. Il y avait aussi un couple, la femme tenant son mari en laisse.
Victor et son frère passèrent toutefois les premiers, ils avaient rendez-vous.
Le docteur demanda au frère de Victor ce qui lui arrivait, mais celui-ci ne pouvait répondre qu'en hochant de la tête. Alors Victor expliqua les symptômes de son frère. Comment celui-ci était odieux envers tout le monde et en particulier avec lui. Comment il était égoïste envers ses frères et soeurs et envers ses parents. Comment qu'il doit de l'argent à Victor qu'il n'a jamais rendu. Le docteur écoute avec attention et prend quand même la tension du frère fonctionnaire de son état.
- Et il y a d'autre symptômes, à part cela ? Demanda le docteur.
Alors Victor dit qu'il y a aussi la fois où son frère est sorti avec Sarah, la fille qu'il pensait être la femme de sa vie. Il lui apprit bien sûr que son gentil frère l'avait fait intentionnellement. Il explique également au docteur comment ce gentil frère lui coupe la parole chaque fois qu'il est en famille. Comment il fait pour qu'à chaque fois, le gentil frère s'arrange pour être tout le temps centre de tout. Le centre du monde, en fait. Que ce petit môsieur, se prend certainement pour un prince et qu'il a toujours raison sur tout. Comment le gentil frère a tout fait pour l'isoler de tous. Et Victor pense qu'il y a tellement de choses moches que le gentil frère a fait que cela prendrait toute la journée.
Le docteur s'assoit et soupir. Il regarde le frère assit sur sa chaise impassible et qui semble mal en point. Lève le regard sur Victor qui s'inquiète de la santé de son frère.
Alors le docteur prescrit une ordonnance. Il se lève de sa chaise et demande à Victor de laisser son frère à la salle d'attente, car il a besoin de lui parler.
Victor conduit son frère à la salle d'attente. Là rien de bien étrange si ce n'est que le boa de la jeune fille gothique finissait d'avaler la vieille dame. Le mari en laisse mangeait le fromage de la même vieille dame. La jeune fille gothique donnait des coups de colliers à clous au vieux monsieur qui en redemandait. Le chien à l'abat-jour avait terminer les mots croisés et honorait comme une bête la femme mariée qui avait lâcher son mari. Victor revient au cabinet du docteur.
- Dite docteur, il y a un boa qui mange une de vos patientes !
- Laissez ! Ce boa est en voit de guérison. Avant il faisait d'anorexie. D'ailleurs il y a plus grave, concernant votre frère ! Dit le docteur.
C'est grave docteur ? Dit Victor.
Le docteur regarde avec inquiétudes notre Victor.
- Et bien, si ce que vous me dites est vrai, j'ai bien peur que votre frère soit gravement malade.
- Non ? Mais qu'est ce que c'est ?
- Et bien. C'est assez embarrassant à vous l'annoncer comme cela... Votre frère souffre de pourriture-égoïsme aigu doublée d'un complexe de salopardise nombrilique aggravée de première...
- Mais cela ce soigne ?
- Ho il y a des traitements. Mais hélas, les résultats ne sont que passager. Il faudra lui faire des examens. Mais au stade où il en est j'ai bien peur que cela soit fini pour lui. A t-il une famille ?
- Oui.
- Aie ! Une femme et des enfants ? Vous avez encore vos parents ? A-t-il des frères et soeurs ?
- Oui mais...
- Aie ! C'est plus grave que je ne le pensais. Est-il souvent chez vos parents et votre famille ?
- Ben oui. Enfin à part moi qui ne suit pas très souvent invité... Mais quel rapport avec la maladie de mon frère ?
- Vous n'avez rien constater d'anormal chez vos parents et vos frère et soeurs ?
- Ben, il y a une de mes soeurs qui semble avoir les mêmes symptômes que mon frère. Mais c'est difficile à dire car ils ont presque toujours le même comportement...
- Aie ! C'est bien ce que je pensais. Vous devrez me les amenés car j'ai bien peur que cela s'attrape. En tout cas, lui il est en phase terminale.
- Que voulez vous dire ? Il ne va pas...
- Mourir ? A part si on le tue, non. Mais croyez moi, votre frère souffre et son entourage encore plus. Je pense que la meilleure solution c'est de le faire piquer. Sinon il va contaminer toute votre famille, sa famille et tout ce qui l'entoure, si ce n'est déjà fait.
- Mais enfin docteur, il n'y a pas d'autres solutions ?
- J'en ai peur.
- Mais cette maladie existe vraiment ? J'en ai jamais entendu parler ? Mais si vous me le dites. J'ai un ami qui souffre également de certains symptômes dont vous m'avez parler, pensez vous qu'il aurait été contaminer ?
- C'est possible. Amenez moi le, je l'examinerai. Bon alors, pour votre frère ? Je prépare la piqûre ou vous préférez le laisser souffrir ? Il faut décider vite !
Et le médecin prépare une énorme seringue.
Victor se met à crier : Noooon !

Et il se réveille en sueur. Tout ceci n'était qu'un cauchemar. Victor se demande quand même si ce n'est pas un rêve prémonitoire.

Le mâtin même, Victor est allé chez ses parents pour faire leurs courses. Là il rencontre son frère fonctionnaire. Comme à chaque fois, alors que Victor essaye d'entamer une discussion avec ses parents, le frère change de conversation et lui coupe la parole.
Alors Victor regarde avec émotion son frère et soudain lui dit :
- Ne t'inquiète pas. Je suis certain qu'il existe un traitement.
Et il s'en va, laissant le gentil frère fonctionnaire avec sa tête d'ahuri une cigarette plantée au bec.

Comments

[Bleizenn]

J'ai assez ri en lisant que tu voulais envoyer Victor en Irak ! C'est rare :) Je crois que je trouve Victor con. Mais c'est bien sûr pas aussi pire que sa famille et son "meilleur ami". Je crois que je vois de plus en plus de gens isolés. C'est drôle. Ou c'est tout simplement la prophécie. C'est simple : les gens mauvais sont très sociables, les bons sont majoritairement en petits comités ou seuls. Normal, ils n'utilisent pas de théâtralisme de séduction. Bref, faudra que tu m'expliques une raison valable à ce que Victor ne change pas de vie. Il est borné ?

[fool]

ta bonté te perdra!

[Karleman]

N'est ce pas ? Je suis comme cela moi. J'ai le coeur sur la main. Et puis, c'est pas moi qui paye, c'est Bush Airways.

[mimi]

MDR très bon lieu touristique en effet Karl...quel générosité de ta part :p

[Karleman]

Fool,
C'est pas t'y mignon toute cette tendresse pour Victor. Bon d'accord, je vais l'envoyer en vacance en Irak. Alors contante ? Non, ne me remercie pas, je sais que je suis trop bon.