SI LES PETITS COCHONS NE TE MANGENT PAS

Lorsque j'étais enfant j'étais déjà un cas. C'est souvent la phrase qu'on me disait. Dans ma famille, à l'école, au collège, puis au lycée, pour tout le monde, j'étais un cas. Lorsque je devins un homme et que je dû trouver un travail et voir plusieurs pour gagner ma pitance sur mon lieu de travail on m'a souvent dit : t'es un cas. Bien sûr, mes amis et les différentes petites amies avec qui j'ai partagé quelques moments de plaisir, m'ont souvent dit : t'es un cas. Et même sur internet, si vous lisez un commentaire, on m'a dit que j'étais un cas avec un C et non un K. Donc, braves gens, je suis un cas.
Mais cela ne s'arrête pas là. Ma mère et certaines personnes que j'ai rencontré dans ma vie m'ont dit plusieurs fois : Toi ! Si les petits cochons ne te mangent pas, je suis sûr que tu deviendras quelqu'un !
Là j'aurais dû me méfier. Pas de ma mère, quoique certaines mères possessive peuvent causer la perte de leurs enfants sans le vouloir. Pas plus des gens qui m'ont dit cela et dont une partie étaient certainement sincères et avaient certainement beaucoup d'affections et d'espérances en moi. Mais je me suis rendu compte dans mes différentes aventures de ma petite vie d'homme pas plus malin qu'un autre, qu'à chaque fois je m'accrochais à quelque chose qui me tenait à coeur, que j'allais atteindre un sommet ou une victoire que je m'étais fixé et dont je m'étais presque crever pour l'obtenir, que lorsque je croyais avoir atteint le soleil et que je ne me brûlais qu'à une ampoule électrique, j'entendais au loin un couinement. Et c'est peut-être pour cela que je ne suis pas à la place où je devrais être. En tout cas, pas celle où j'aimerais être.
Car lorsque j'étais adolescent, j'ai eu une période de paranoïa aigu qui m'avait rendu méfiant de tout et de tout le monde.
Mais erreur fatale et dramatique pour moi plus que pour les autres, il y avait bien des êtres qui voulaient à coup sûr ma perte et que j'avais oublier de me méfier : les petite cochons !
Saletés de petits cochons va ! Tien, aujourd'hui je mange, pour me venger, une bonne côte de porc ! Et croyez moi, la vengeance n'est pas un plat qui se mange froid, mais c'est un plat chaud qui, accompagner de haricots vert, est fort délicieux.
Je vais quand même essayer, dans les prochains jours, d'être sur mes gardes, car les petits cochons ont certainement décider de m'en faire baver dans les semaines, les mois et peut-êtres les années à venir. Car vous savez, c'est très méchant les petits cochons. On dit peut-être une mémoire d'éléphant, mais les petits cochons en ont également une très développer. Certes, c'est moins connu, mais j'en sais quelque chose.
M'empêche. Je me demande si ma mère et tous ces gens ne mettaient pas la barre un peu trop haute en ce qui me concernait. Il y a un autre doute qui ne cesse de m'assaillir depuis des années. Et s'ils s'étaient tromper sur moi ou pire encore s'ils s'étaient moquer de moi ? Ou bien Dieu le père m'en veut personnellement ? Ou bien je n'existe plus depuis longtemps, car manger par les petits cochons justement !
Et si je n'étais pas un cas ? Et si je n'étais rien ? Et si je n'existais pas ? Car les petits cochons, c'est une expression bien sympathique, une métaphore ? Et si je n'étais qu'une illusion ?
Parfois je doute. Ho ! On sonne à ma porte ! Peut-être est-ce Blanche Neige ou la fée Morgane qui vient prendre le café ? Ho non ! C'est les petits cochons ! Saletés de petits cochons !

Comments

[Karleman]

Bleizenn - Merci pour le compliment. :)

Ho tu sais, les petits cochons n'ont pas renoncés à leur vengeance... Je me méfie... les petits cochons n'oublient jamais ! :))

[Bleizenn]

Que dire... Tu sais que je ne suis pas forte avec les écrits fantaisistes, et je te trouve fort de savoir en faire. Alors comme pensent sûrement tous ceux qui te lisent (ou quelque chose comme ça) : contente que les petits cochons ne t'aient pas (encore) mangé :D

[Karleman]

Mauve - Je ne sais quoi répondre...
Tout ce que je sais, c'est que hier encore j'ai vu un petit cochon qui reniflait ma piste... :)

[Mauve]

L'on me disais: "et dire qu'on les a tous perdu pour te garder à toi!". cela m'a laissé dans le peur et le doute.
Qui avait ton perdu?
Regrettait on de m'avoir gardé au détriment des autres?
Ou étaient les autres?
Pourquoi m'avoir gardé moi?
incroyable tout de même...
Tu ne trouves pas?
Mauve

[eve]

que tu avais mis mon nouveau blog,tu as de la patience avec moi!!en tout cas c'est gentil,merci à toi karl!!!je te promet d'essayer de ne plus changer!!!