Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'homme qui n'a pas d'étoile
10 octobre 2006

MON COEUR EN OTAGE

Avec le temps, je viens de me rendre compte que mon attachement, pour ne pas dire mon amour, pour Cécile commençait à se faner.
Je l'ai revue, mais par hasard. J'étais sur le parking de la Poste et elle, elle venait se garer sur ce même parking pour se rendre à son bureau. C'est la première fois que je vois sa voiture. Elle est rouge. La voiture, pas Cécile.
C'est bizarre la vie, quand elle m'a vue, elle a faillit cabosser une voiture. L'aurais je troublé ? J'ai continué mon chemin, comme si de rien n'était. Je n'ai pas eu de pincements au coeur. Je n'ai ressenti aucune émotions. C'est étrange la vie.

Là mes amis(es), je vais imager la scène, si vous le voulez bien. Je pense qu'un amour comme le notre mérite une fin digne d'un film d'espionnage. Même si cet amour était à sens unique, c'est à dire, ressenti seulement par moi. On s'illusionne parfois...
Donc, allons-y et partons en plein territoire ennemi, là où règne la guerre froide. Et nous sommes :

Cécile et moi nous convenons de cesser nos hostilités amoureuses. Une bonne fin pacifique vaut mieux qu'un amour passionnel qui risquerait de faire des victimes innocentes et de déclencher un conflit mondial. Je l'appel et lui demande de me rendre mon coeur qu'elle retient en otage, depuis plus d'un an, moyennant la sommes (généreusement prêter par la Principauté du Groland) de Un millions d'€uro Grolandais. La sommes lui suffisant, nous nous sommes convenue d'un rendez-vous fixé à la frontière de ma ville, où je vis en exil, et la sienne où elle travaille. Cette frontière est sur un pont, donc c'est parfaitement convenable pour un amour qui tombe à l'eau. Elle sera accompagnée par son collègue Patrick et moi par l'espion numéro 1.

La situation est tendue et délicate. Ce genre de transaction ne se fait pas à la légère. Il suffirait d'un faux pas et c'est la troisième guerre mondiale. Comment j'exagère ? Et les essaies nucléaires en Corée du Nord, c'est de la gnognotte peut-être ? Mais bien sûr que c'est la même chose !

Chez moi, je prends la précieuse mallette contenant la somme convenue qui est attachée avec des menottes. L'une à la mallette, l'autre à mon poignée droit. On est jamais trop prudent. Je pars seul au rendez-vous, l'espion numéro 1 m'attend à la frontière. Je suis tendue, le sors du monde est entre mes mains, ou plus précisément entre les mains de Cécile et de moi. De plus, un coeur est en jeu, on ne blague pas avec ce genre de chose, surtout quand ce coeur est le mien.
J'arrive à l'heure au rendez-vous fixé. Là, il y a comme un malaise. L'espion numéro un est de l'autre côté de la frontière et pas du côté de ma frontière à moi. Ça commence bien ! Je lui fait un signe. Il me fait coucou de la main. Je lui refait un signe pour lui expliquer qu'il vienne me voir. Il me refait coucou encore une fois. Alors je lui fait un signe plus clair lui disant :amène-toi abruti ! Il vient d'un pas tranquille en me disant tout bas : qu'est ce qu'il se passe ?
Je lui explique qu'il n'est pas du bon côté de la frontière.
L'espion numéro un, comme vous le savez, n'est pas très subtil. Vous avez pu le constater dans une autre affaire. Il me demande où se trouve la frontière. Alors je lui explique et j'ai bien du mal. Mais au bout d'un moment, et même dans ce monde imaginaire et parallèle, il comprend vite, mais il faut lui expliquer longtemps.
Alors il repart de l'autre côté. Je lui demande où il va. Il me répond qu'il va chercher sa canne à pêche qu'il l'a oublié de l'autre côté. Et c'est là mes amis(es) que toute la subtilité et le professionnalisme de l'espionnage fait son entrée. En effet, l'espion numéro un, entre les deux frontières, à savoir en zone neutre qui je le rappelle se trouve sur un pont traverser par un canal (j'avais oublié de le stipuler non ?), comme on l'appelle dans le domaine de l'espionnite ou de la barbouzaille (je sais j'invente des mots), rencontre un ami pêcheur et se met à discuter avec lui. Il me semble que je vais finir par exploser, mais je me contrôle, car dans le domaine de la diplomatie, il n'est pas permis de perdre son sang froid, même si celui-ci est bouillant. Alors j'attends. Et puis, le destin de l'humanité toute entière est plus importante que de se fâcher contre l'espion numéro 1. Du côté adverse, Cécile et son collègue ne sont pas très à l'aise non plus.
Puis cette conversation sur la question primordiale à savoir si cela mord ou pas est peut-être une négociation secrète et parallèle à cette mission, car qui sait si l'espion numéro un n'a pas traité avec un espion russe ou américain ? Qui qu'il en soit, elle finit par se terminer au bout de 2mn08secondes, oui j'ai chronométré !
Il va chercher sa canne à pêche et revient aussi tranquille que Rambo ayant fait une cure de méditation dans un monastère Tibétain.
Entre Cécile et moi, il règne une atmosphère de guerre froide. La même que celle qui était de mise lorsque les américains et les russes échangeaient leurs espions ou leurs savants prisonniers.
Et la transaction peut commencer. Nous avançons tranquillement d'un pas lent mais déterminé pour échanger nos mallettes. Cécile ouvre la sienne. Mon coeur s'y trouve. Elle me rassure qu'il a bien été traité. Je lui répond qu'il ne manquerait plus qu'il fut torturé. Elle me dit qu'elle ne voulait pas ça et que tout le monde commet des erreurs et me demande l'argent Grolandais. J'ouvre à mon tour ma mallette. Elle demande si le compte y est. Je lui demande si elle veut compter. Elle me répond qu'elle me fait confiance. Nous en convenons que c'est d'accord. Je retire la menotte de mon poignée qui retenait ma valise et lui tend alors qu'elle fait de même avec la sienne. L'échange de mallette se fait tranquillement et en assez bon terme.
J'ai mon coeur. Elle a son argent. Nous nous saluons poliment. Puis elle me tourne le dos et va rejoindre sa ville.
C'est fini. J'ai mon coeur.
L'espion numéro 1 demande s'il peut directement aller pêcher. Je lui dit que non, c'est pas la tradition. Car la tradition veut que dans l'espionnage on repasse la frontière à deux. Non mais ! Il m'accompagne donc en boudant, pour ne pas dire en rallant et en ajoutant qu'il espère que maintenant ces conneries sont terminées. J'avais l'esprit tranquille et je me disait que le cauchemar était en effet derrière moi.
Mais au moment ou je ne m'attendais pas, une personne féminine sur des patins à roulettes, toute vêtue de noir et portant un masque, arrache d'un coup sec la précieuse mallette qui n'était pas menottée et qui contenait mon coeur !
Nous avons été doublé mes amis(es) !
Une enquête est ouverte par le contre espionnage. D'après nos information, la jeune fille travaillerait pour son compte. Nous savons qu'elle résiderait en France dans un appartement de la région parisienne sous l'identité d'une étudiante en médecine. Son prénom commencerait par un K et son surnom par un M. Rien n'est sûr. Mais aucune pistes n'est à négliger.
Le président Bush nous a promis son appui et nous envoi ses meilleurs agents, ceux-là même qui traque Ben Laden.
Je ne sais pas vous ! Mais moi, j'ai l'impression qu'on est pas sortie de l'auberge !
Et comme dirait l'espion numéro 1. Si au moins c'était une auberge espagnole !

Nous voilà de retour dans le présent et le réel. À suivre ? Peut-être...

Publicité
Commentaires
K
Bleizenn - J'ai dû relire l'histoire pour comprendre. :)<br /> <br /> M/K... Oui, je ne peux pas t'en parler, c'est ultra-secret. :) <br /> <br /> C'est ça l'espionnage. ;)<br /> <br /> Bonne semaine
Répondre
B
Oui mais tu parlais de M/K...^^
Répondre
K
Bleizenn - C'est ce jour-là que j'ai abandonné l'idée qu'il y pouvait y avoir encore une chance d'une histoire entre Cécile et moi. Et j'ai écrit cette fiction...
Répondre
B
C'est ce qu'il s'est passé (métaphoriquement bien sûr) ou ce qui aurait pu se passer ?
Répondre
K
C'est peut-être ce qu'elle fera. Ou bien elle le gardera. Et peut-être même qu'il ne souhaite pas revenir après tout ?
Répondre
L'homme qui n'a pas d'étoile
Publicité
L'homme qui n'a pas d'étoile
Archives
Publicité