SALUT...

Lorsque vous êtes au chômage, vous avez du temps devant vous. Alors Victor a décidé aujourd'hui de prendre un peu de temps. D'aller chercher son pain dans la ville de son adolescence, là où vient encore ses parents, une partie de ses amies, l'amour de sa vie qui n'a pas voulu de lui, les autres amours qui n'ont jamais abouti, les souvenirs d'enfance et d'adolescences qui traînent dans les rues, et un de ses frères, celui qui travaille à la Fonction Publique et son meilleur ami qu'on appelle l'égoïste. Toute cette ville rassemble des tonnes de souvenirs, des bons moments et aussi des moins bons.
Mais cela n'arrête pas notre Victor et il monte dans sa voiture en direction de souvenirs-ville.
Sa boulangerie qui n'a presque pas changer, à part de propriétaire, son presse-tabac toujours autant fréquenter, ses rues grises en hiver et si claires en été.
Respirer un bon coup pour s'imprégner de ses parfums de souvenirs et de son gaz carbonique. Ben oui, on y échappe pas quand même.
Vers 8H30 il ne rencontrera personne qu'il connaît, à part peut-être un retraité ou bien un chômeur. Peut-être l'exclu tien ! Que devient-il ?
Mais Victor a oublier que c'était sans compter par le fruit du hasard ou les caprices de Dieu tout puissant, car alors qu'il ressortait de la boulangerie il voit son frère fonctionnaire. Il n'a pas eu de nouvelles de lui depuis presque un mois. En effet, il n'a pas été invité aux fêtes de fin d'année. On oubli souvent que Victor existe dans sa famille, mais vous l'avez certainement remarquer. Gentil frère est en train de discuter avec un ami alors Victor n'a pas trop envie de le déranger. Car il est comme ça Victor, il ne veut pas déranger. Mais il lui prend une envie folle, celle de se placer derrière une des trois colonnes de pierre jaune de la boulangerie et d'écouter discrètement la conversation. Et il ose. C'est amusant.
Gentil frère raconte ses fêtes. Que la vie est de plus en plus cher et que pour les fêtes cela lui a coûter la peau des fesses. Heureusement que les parents ont fait des cadeaux pour les gosses. Que c'est toujours lui qui invite. Ho le gros mensonge! C'est gentille soeur normalement qui a inviter la famille, enfin sauf Victor. Il écoute encore. Gentil frère dit à son ami qu'il en a marre de bosser pour des clopinettes : 1400 €uro par mois ! Heureusement qu'il a eu le treizième mois et une prime pour la janvier ! Prime de quoi ? Mystère. Peut-être sur la connerie ? Et gentil frère de rajouter qu'il devrait arrêter son boulot et toucher le RMI. Alors là, Victor trouve qu'il abuse. Mais il ne faut pas qu'il soit découvert et tel Zorro cacher dans le noir, il continu d'écouter la conversation. Je sais, ce n'est pas bien d'espionner, mais c'est vraiment instructif. Il a un peu honte, mais c'est trop passionnant.
Gentil frère continu sa petite discussion avec les signes d'approbation du monsieur avec lequel il parle accompagné parfois d'un commentaire. Mais ce qui intéresse Victor c'est ce que dit son frère. Et il en rajoute des tonnes, le gentil frère. Que c'est lui qui s'occupe de ses parents et que heureusement qu'il est là parce que les autres ! Bref à l'entendre c'est la perfection au masculin ce gentil frère. Mais à part aller chez ses parents, il ne s'occupe pas particulièrement d'eux pourtant. Ha si ! Il mange chez eux à midi. Enfin, Victor se demande si cela compte dans l'aide éventuelle...
Alors Victor arrête d'espionner. Parce que c'est pas bien, mais en plus il risque de se faire voir et puis que penserait on de lui ? Et puis c'est peut-être qu'il en a marre d'écouter les conneries aussi.
Alors Victor s'en va et passe un peu plus loin de son frère afin de lui éviter une explication, voir un mensonge sur la raison de son oublie d'invitation. Mais celui-ci l'a vu. Alors Victor ne sait pas trop quoi faire. Mais son gentil frère trouve tout de suite une parade, il lui fait un signe discret bonjour de la main, comme à une simple connaissance.
Oui salut. Salut va !
Mais pourquoi ce simple geste rend Victor si triste ? Peut-être parce qu'il n'a rien de fraternel.
Alors Victor s'en va voir ses parents. Ils auront certainement besoin de lui pour faire les courses.

Comments

[Karleman]

Merci chère Fizabou pour ton commentaire.
Dommage que Victor n'existe pas. Heu je peux avoir aussi un petit coin de ton épaule ? Je plaisante. Merci de ta gentillesse et gros bisous. Passe une bonne journée. A bientôt.

[fizabou]

mon pauvre victor ! comme je me trouve de grands points communs avec lui , mis a part que ma famille est bien mieux que la sienne ! s il le desire , je lui prete avec plaisir mon epaule , mon ecoute et mon amitie !bravo , merci et gros bisous a toi karleman ! bonne soiree a toi