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L'homme qui n'a pas d'étoile
8 mars 2007

STAND BY ME

C'est déjà bientôt le printemps, se dit Victor en regardant du haut de sa fenêtre.
Il ne se souvient plus depuis combien de temps déjà il est sans emploi. En tout cas, autour de lui tout à changer. La façon de voir les choses. Il n'a jamais eu d'emploi fixe, certes, mais cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu de problème d'argent et dû moins avoir peur de se que serait demain. Avant, il trouvait toujours un job. Mais là...
Bien qu'il connaisse ces problèmes en ce moment, ce n'est pas ce qui le tourmente. Il ne cesse de faire des cauchemars. Dans ces cauchemars, il est rejeté par sa famille. Cela le fait soudain rire tout seul. Est-ce un cauchemar ? C'est plutôt une réalité. Et pourtant, quand il se souvient...
Il se souvient de ses mâtins d'hivers où il faisait bon d'être auprès de toute la famille. Il se souvient des jours d'été et des dimanches mâtin où toute la famille allait à la messe et l'après midi au cinéma. Bien sûr, c'est un peu bête comme pensée, mais c'est avec ces petits souvenirs qu'on fait de grands bonheurs. Même s'il n'a jamais eu l'impression de faire parti de cette famille. Il espérait au moins se tromper. Mais, il sait que s'il est un peu amère, les choses n'ont pas toujours été ainsi. Il se souvient des jeux d'enfances. Oui c'était de bons moments. Il pense à ses frères, surtout à celui qui est devenu une vrai teigne. Il n'était pas comme cela quand il était enfant. Ils étaient souvent ensemble. Bien plus souvent qu'avec son plus grand frère. Il était également souvent avec gentille soeur. Pourquoi toutes ces choses, tous ses sentiments ont-ils changés ?
Il se souvient des projets qu'il faisait avec son frère qui est devenu fonctionnaire qui voulait devenir chanteur, lorsqu'il avait dix ans. Victor et lui auraient monté à Paris. Il lui aurait écrit ses textes et son frère aurait chanter sur scène. Ils auraient quitter ce bout de ciel gris pour les lumières de la capitale. Ils ne savaient rien faire et tout seul c'est difficile, mais à deux ils auraient pu tout faire. Le monde semblait leur appartenir. Son frère disait souvent qu'il aurait le monde entier si il ne le laissait pas tomber. Mais les rêves d'enfants ne se réalisent que très rarement. Et les projets qu'on fait étant enfants restent souvent dans un placard de la mémoire. Gentille soeur rêvait de devenir archéologue. Mais là aussi, les rêves se sont brisés. Elle a rencontré son mari et puis elle s'est mariés et a eu des enfants. Lorsqu'elle a quitté le domicile familiale, Victor avait une grosse boule au coeur. Il aurait voulu qu'elle reste près de lui. Il avait tellement besoin d'elle. Plus étrange encore, gentil frère était tellement triste ce jour-là, qu'il avait pleuré. Elle ne partait pas pour toujours, mais pour eux, c'était comme si ils ne la reverraient jamais. Le romantisme de la fin de l'enfance est très beau. Gentil frère et gentille soeur s'étaient rapproché au fil des années. Et sans savoir pourquoi, chaque frères et soeurs se rapprochaient, laissant seul Victor dans son coin. Pourquoi ? Il ne se l'explique pas. Ainsi va la vie avec ses épreuves et sa dure réalité. Mais quand même...
bien sûr, chacun à sa vie et même sa barque comme il peut. Souvent, les parents sont intervenu comme il le pouvait pour aider leurs enfants. Les petits enfants sont nés et la famille s'est agrandie. Ainsi va le cercle de la vie. Mais Victor sait qu'il n'aura pas d'enfants. Il restera le tonton. Il faut dire qu'il ne voit pas souvent ses neveux et nièces.
C'est fou comme la vie change les êtres.
Il aimerait bien retrouver une vraie réunion de famille où tout le monde serait là. Mais il rêve. Il sait très bien que lorsqu'il y a une une réunion de famille, on oubli de l'inviter. Cela lui fait mal d'y penser. Depuis tant d'années qu'il ne dit rien. Qu'il cache sa peine par de l'indifférence. Et puis, il se sent aussi le dernier de sa famille, celui qui n'a rien réussi. Il lui semble que sa famille l'a finalement banni de tout ces échecs. Victor est un paria. On ne l'invite pas. Personne ne veut le voir, personne ne veut l'entendre. Il se demande ce qu'il pourrait faire pour que quelqu'un s'intéresse à lui.
Et puis, il se dit qu'il ferait mieux de ne plus y penser.
Pour lui, ce jour est le même jour que les jours d'avant. Son lit est toujours deux fois trop grand. Une pensée pour Sarah. Il a dû confondre la lumière d'un spot avec celle d'un réverbère. Une pensée pour sa vie.
La rue était vide et semblait sans vie, ce mâtin. Il a rencontré un chien. Un chien errant. Il avait l'air tellement pitoyable qu'il s'était approché et baissé pour le caresser et peut-être le prendre chez lui. Mais le chien, l'avait menacé de ses crocs alors il avait reculer. Être un clebs dans la rue cela rend méfiant et méchant. Il voudrait se dire qu'il a au moins ses amis. Ben non. Même pas. Y'a personne qui l'attend. Personne...

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Commentaires
F
si si , victor ! qu il regarde bien derriere lui ! je suis la , je l apelle ! mais il est si triste qu il ne m entend pas ! courage victor et bisous a toi mon cher karl
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K
Merci pour ton commentaire, chère Mimi. <br /> Concernant Victor, il faut faire avec le pire dans la vie. Le meilleur c'est pour l'avenir. C'est vrai que demain est un autre jour.<br /> Bisous et prend soin de toi aussi.
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M
Coucou, <br /> eh bien c'est de pire en pire pour ce pauvre Victor.. Mais pourquoi il ne va pas voir sa "famille" pour dire tous ce qu'il a sur le coeur, au lieux de rester seul dans son coin?? En plus ça lui ferais du bien, j'en suis sûre! Et puis demain est un autre jour... le printemps reviendra dans sa vie :) j'en suis sure (hmm du moins je l'espere pour lui)<br /> <br /> Bisous Karl, prend bien soin de toi
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L'homme qui n'a pas d'étoile
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