POST PARK

Je suis retourné une dernière fois sur le parking de La Poste. Il faut vous dire que ce parking ce trouve dans mon ancienne ville. Cette ville, où bien sûr, Cécile travaille. Je ne cherchais pas à la revoir. Je mens. Je l'espérais un peu, sans plus.
De toute façon, il fallait que j'aille poster une lettre. Il fallait que je retrouve ce centre ville. Je connais plus mon ancienne ville que je connais mon ancienne ville et la future nouvelle ville où je vais résider, je vais la découvrir. Je sais que c'est dur de me suivre.
Bref, revenons à nos moutons, car si je me lance dans des explications de ce que je vous écris cela prendra des plombes. À moins que vous ayez le temps ?
Bon, cela sera pour plus tard.
Je disais donc, que j'allais poster une lettre à la Poste et comme je suis quelqu'un de pratique et qu'il y a justement un parking, je m'y suis garé.
Je marchais jusqu'à cet établissement magnifique qui nous apporte des lettres d'amours, d'amitié, du Percepteur aussi. Il n'y a pas que des avantages, noter. Quoi que...
Je me dirigeais donc vers l'escalier qui mène à la boîte au lettre magique et là j'entends : bonjour monsieur ....
Sur le coup je ne l'avais pas reconnu. C'était Patrice, le collègue de Cécile qui aimait bien nous embêter. Je vous en ai déjà parler.
J'ai été agréablement surpris de le revoir. D'abord parce qu'il m'a dit bonjour le premier, alors que je ne l'avais pas vu. Ensuite on a pu discuter un peu. En fait, ce type est vraiment un brave gars. Un moment, j'ai cru qu'il m'avait oublié, comme l'a fait Cécile. Bon, j'exagère, elle ne m'a peut-être pas oublié. Bref à la fin de notre petite conversation, je lui ai demander qu'il lui donne le bonjour. Il m'a dit qu'il n'y manquerait pas, avec un petit sourire complice.
Donc, il était sincère. Il croyait vraiment que cela aurait pu marcher elle et moi. Si seulement, il pouvait savoir. En fait, il sait. Une fois, je lui avais sous-entendu qu'elle ne pouvait pas s'intéresser à moi. Il n'était pas d'accord. Mais bon.
Oups ! J'ai oublié de lui dire que je quittais les environs.
Pourquoi je dis ça moi ? Aurais-je l'espoir que Cécile me recherche ? Oui en vérité. Oui car je suis trop romantique. Ou bien je suis un parfait idiot. Finalement, je pense que je suis les deux. Et c'est trop tard pour me refaire.

« I'm a poor lonesome stupid gunman. On alone way from home... »
(chanter de préférence sur l'air de Lucky Luke).