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L'homme qui n'a pas d'étoile
19 août 2009

La vie continue

Dans ma petite ville, il fait très chaud ces jours-ci. Donc, je ne sors que les soirs. Mardi, je suis allé faire un tour au parc public de la petite ville voisine de la mienne, histoire de se promener au milieu de la verdure et à la recherche d'un peu de fraîcheur.
Il y avait quelques personnes, mais personne que je connaissais vraiment. Je me disais que c'était tant mieux, je n'avais pas envie de faire la conversation. De plus, ces temps-ci je ne peux faire un pas quelque part sans rencontré quelqu'un qui me connaît. La popularité c'est bien, mais à la longue...
Hélas, les bonnes choses ont une fin. Qu'est ce que je vois arrivé, tirant une poussette avec un bébé à l'intérieur (ben oui, c'était pas un singe ! Quoique...), à son bras son mari et suivi de deux ou trois autres bambins (j'ai pas pu vraiment compter, il commençait à faire nuit !) ? Miss Bimbo !
Horreur ! Malheur !
Pas moyen de l'éviter bien sûr ! Elle grand sourire. Moi grand étonnement et au bord de me jeter dans une marre à canard pour me noyer !
Bon, je ne suis pas un sauvage et je lui dis bonjour, ainsi qu'à son mari et ses bambins. Elle toute contente. Dite bonjour à Karl les enfants ! Raaaah ! Ils ne mordent pas au moins ?
Bon bon. On discute de choses et d'autres. Pas le choix. Puis la famille fini par me lâcher enfin les baskets. Il faut vous dire que j'ai prétexté un faux rendez-vous amoureux. Je sais c'est pas bien ! Mais bon, plus de 30mn avec miss Bimbo et je suffoque !!!
Pour tout vous dire, ma soirée était gâché. Je suis rentré chez moi en me promettant de ne plus mettre les pieds dans cette ville à moins d'extrêmes urgences.
Et puis, je suis resté sur ma terrasse (ben oui, j'en ai une !) et je me suis mis à penser. Ça fumait mes ami(e)s.
Finalement, je me suis rappeler le temps où j'étais le chéri de miss bimbo. L'époque où mon coeur ne battait que pour elle. Je me souvenais de nos baisés et de nos jeux et ébats amoureux. Bref de tout ce qui était bien à cette époque lointaine où je croyais naïvement que miss bimbo m'aimait et qu'elle était la femme de ma vie.
Puis, les bons souvenirs si nostalgiques ont fait places aux mauvais. À la trahison de miss bimbo. À ce fameux 24 décembre. À sa plainte contre moi à la police. À la trahison d'un membre de ma famille. À la haine de sa famille dont j'ignorais qu'elle était si vivace, surtout celle de sa mère.
Je me rappelle la tristesse que j'ai ressenti ce 24 décembre là. Il y a dix ans, une éternité... Puis le sursaut. La prise de conscience.
Elle aurait pu me dire tout simplement qu'elle ne m'aimait plus et que c'était fini. Mais elle m'avait laisser dans le doute pendant des mois, me faisant même penser à un moment donner qu'il y avait encore un espoir entre nous.
Et ce fut le déclic.
C'est comme si je me réveillais.
J'ai alors pensé à Lucie. Même si ce n'est pas la même histoire, parce qu'il n'y a rien eu entre elle et moi.
J'aime toujours Lucie. Inutile de se voiler la face. Mais je me dis aussi que c'est inutile d'insister. Elle attend un bébé. Elle a choisi un homme avec qui elle partage sa vie. Alors pourquoi être malheureux ? Que puis-je y faire ?
La nuit m'apporta la réponse : rien.
Bizarrement, ma tristesse me quitta subitement. Je pensais à toute les choses qui me sont arrivé. Aux décès dont j'ai dû faire face. Que pouvais je changer à ces décès ? Rien ! Et je le savais au moment de ses évènements. J'avais juste le droit de faire mon deuil.
Je ne pensais pas que miss bimbo pourrait un jour me rendre service malgré elle. Et bien je me trompais.
J'ai décidé hier soir que je ne pouvais pas changer ce qui est. Lucie ne m'aime pas et je ne peux et ne veux rien y changer. Bien sûr, j'aurai toujours des doutes. Je garderai dans mon coeur son souvenir (celui de Lucie et pas de miss bimbo ! Quoi que...). Je ne prétend pas que je ne suis pas triste de ce qui se passe et de savoir qu'elle ne sera jamais à moi.
Je ne m'interdis pas le droit d'être triste en pensant à elle. Je ne m'interdis plus le droit d'être nostalgique. Mais je m'interdis d'être malheureux !
Je douterai toujours. M'a t-elle aimer ? Pourquoi me disait-elle qu'elle pensait à moi ? Mystère. 
Mais j'ai le droit d'être heureux moi aussi.
Ainsi, j'ai décidé que Lucie appartenait à mon passé. Que je ne l'éviterai pas, mais que je ne la chercherai pas non plus. Mais que je si décide de l'éviter, c'est mon droit le plus légitime. Je n'ai pas envie de souffrir pour lui faire plaisir.
J'en ai plutôt assez de jouer les bons copains. Ce n'est donc pas moi qui la soutiendrai quand elle ira vomir dans les toilettes. Je ne soupirerai plus en pensant à elle. Bien sûr, soyons honnête. Ce n'est pas encore pour tout de suite. Mais ça viendra. Et d'en prendre conscience, c'est déjà un pas que j'ai fait.
Je vais aussi faire le ménage parmi les gens dans ma vie réelle qui se disent mes ami(e)s. Un certain balayage est nécessaire. Ne croyez pas que c'est méchant. Mais hier soir, je viens de comprendre certaines choses. Des choses que je savais, mais que je me refusais à reconnaître. Des choses ou sentiments que je m'interdisais. Je peux très bien avoir de la rancune. Je n'ai pas à faire semblant de savoir qu'on m'a trahi. Je m'accorde même le droit de me venger si je veux !
Bordel ! J'ai bien fait de mettre mon blog dans journal intime finalement ! Parce que sinon... j'aurais eu l'air d'un con si je l'avais mis dans littérature. Quoique... cela ne m'empêche pas de paraître pour un con aux yeux de certain(e)s. Comme quoi, à toute choses, malheur est bon.
Et comme disait le grand philosophe pingouin, Nestor le sage (plus connu en Laponie, Islande, Canada et dans l'état des Inuits qu'en Europe) : tchak tchak hik hok hok*

* ceux qui ne prennent aucune décisions se trompent rarement.


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Commentaires
K
Envoleedoiseaux - Je suis d'accord. Mais parfois, lorsqu'ils remontent à la surface, ils ont un petit goût amères...
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E
C'est certain que les mauvais souvenirs restent. Mais avec le temps ils font moins mal.
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K
Envoleedoiseaux - Avec le temps tout s'en va... c'est ce qu'on dit. Les souvenirs restent quand même. Et c'est l'enfer... <br /> En même temps, je serai au chaud pour l'hiver. :))<br /> à bientôt
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E
Une chance que la vie continue et qu'avec le temps tout s'en va si non ce serait l'enfer sur terre.
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K
Envoleedoiseaux - Voilà le texte est paru :)
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L'homme qui n'a pas d'étoile
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