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L'homme qui n'a pas d'étoile
20 mai 2010

à la croisée des chemins

Je suis toujours rapporteur et je continu ma mission périlleuse (si d'abord !) qu'on m'a confié en haut lieu.
Après quelques enquêtes fructueuses, j'ai dû taper mon rapport. Ben ouaip. Je me suis dit comme ça, que comme je pouvais accéder à la salle informatique pour me branché, pourquoi pas le faire ? Mmmh ? Parce que bon, ça coûte des sous de me brancher chez moi. Donc, j'ai le droit à une petite salle à moi, enfin, une sorte de paravent, bref un bidule pas fermer quoi ! Mais bon, vous aviez compris.
Donc, 14H00 tapante, je me rends à la mairie. Là, jeune demoiselle (très jolie d'ailleurs, je la connaissais pas celle-là... miam...) me demande qui je suis. Alors bien sûr, je décline, nom, prénom, profession, titre, grade, matricule... heu non pas les derniers. En fait, niveau grades... ben y'en a pas d'assez bas pour moi. Donc, je suis rapporteur et pis c'est tout. Mais avoué que ça en jette non ?
Bref. J'indique tout à la demoiselle (super jolie quand même ! Quoi !) et elle me fait un grand sourire (wouaaaa, elle a les yeux révolver, tellement qui sont beaux... quoi !) et je rentre dans l'antre de la bête informatique. Là, m'attend Naïma. Ben oui, Naïma c'est la responsable de la salle et de tout plein d'autres choses en fait. Elle aide plein de gens, elle connaît pleines de choses etc. Donc, ben c'est une tête quoi. Toute jolie et mignonne aussi. Brune au yeux marrons. Elle connaît mon nom, normal en même temps. Donc voilà je peux me connecter ici ? Jolie mademoiselle ? Mais bien sûr pas beau ! Qu'elle me répond. Heu non... elle m'a pas dit ça hein !
Je vous passe les trucs bidules que j'ai tapé parce que bon s'est ultra secret. D'ailleurs, à ce propos, faudra que je demande une prime d'espion, parce que bon, je fais un métier d'espion et je suis payé comme un délateur, je veux dire un rapporteur. Enfin bon.
Après, j'ai fermé mon portable et je suis allé sur un poste pour visionné un film porno. Mais ne le dite pas hein ? Mais non, je plaisante. Rolala ! Vous me croyez capable de faire ça ? Hein? Comment ça oui ? Pffff ! Mais je suis un professionnelle moi ! Un peu de respect quand même ! Pffff !
Bon j'insiste pas. Et pendant que je faisais mes recherches sur le site de Q la communauté urbaine pour compléter mes informations, parce que j'avais des lacunes; j'entends une voix qui m'est pas inconnue. Bon, je fais mine de rien et pas de bruit parce que j'ai reconnu la voix de Lucie, mais je me dis que c'est peut-être le fruit de mon imagination débordante. En même temps, c'est pas le coin de son bureau normalement, puisqu'elle est à l'autre bout. Enfin bon, je fais me recherches tranquillement et puis je ferme ma session, parce que oui, j'ai en plus droit à avoir une session. Ben oui, rapporteur, c'est bien et pis c'est bien.
Ha ben, heureusement que ça ouvre sur certains privilèges quand même !
Donc, je dis au revoir à Naïma (trop mignonne toi dit donc !) et je me dirige vers la sortie, parce que en même temps, je veux sortir. Donc logique. Je passe devant le poste de la secrétaire d'accueil (qui je vous rappelle est très mignonne, ben quoi ?) qui discute avec une fille dont je ne vois pas le visage parce qu'elle est de dos et je fais mine de rien parce que je sais qui s'est, je la reconnais même de dos. Arf ! Enfin, je dis au revoir quand même en passant. Je suis poli moi. Enfin un peu quoi. Mais si d'abord !
Et paf. Lucie se retourne (parce que oui, c'était elle, vous l'aviez deviné) et me demande ce que je fais ici. Ben ouais, je devrais encore être sur le terrain, mais il fait gris et froid et j'ai froid. Quoi ! Si d'abord! Et elle hein ? Elle ne devrait pas être en entretien là ? Donc elle me dit bonjour monsieur Karleman et moi madame Lucie X (ben ouais, je vais pas vous donner son nom non plus ! Et ni le mien !).
Et là, elle me demande de l'attendre. Mais bon, moi j'ai pas trop le temps parce que je suis un homme très pris. Si c'est vrai ! Donc, voyant que je veux partir (laisser moi sortir de cette antre de belles filles, je vais devenir fou !!!!) elle oublie sa copine et me dit qu'elle va faire le chemin avec moi. Arf. Ouaip que je dis comme ça. Ben que voulez vous que je dise ? Avec plaisir ? Avec joie ? Heu... oui, j'aurais pu, mais j'y ai pas pensé en même temps. Quoi ! On peut pas penser à tout non plus. Et puis nous les mercenaires, on ne sait pas dire ces choses là.
Bref on fait un petit bout de chemin sans se presser parce que bon... Elle est superbe avec son haut noir à rayure blanche, son jean bleu délavé et elle a refait son chignon. Bof, dommage. J'aime bien quand elle a les cheveux qui tombent sur son épaule avec une petit mèche rebelle qu'elle mordille avec sensualité au coin de ses lèvres. Hum. Ben quoi ? Mais bon, je l'aime bien aussi avec son chignon d'institutrice.
Donc on discute de tout et de rien. Elle me dit qu'elle va au jardin. Je lui dis qu'elle me rapporte une botte de carotte et trois tomates. Meuh non ! J'ai pas dit ça va ! Enfin, je l'ai pensé et ça m'a fait sourire. Mais si je lui avais dit, elle m'aurait encore incendié et moi, ben je voulais pas.
Donc nous arrivons à la sortie. Oui c'est un immense bâtiment parsemé d'allées. Et elle va à gauche, moi je vais à droite. Je m'arrête, parce que je vais pas au jardin. Ben ouaip. Je vais ailleurs, je veux pas aller au jardin. Ben quoi ? Alors elle me demande pourquoi je n'y vais pas. Ben parce que je vais ailleurs tout simplement. Ben ouaip. Donc, son joli sourire se crispe un peu. Elle me dit de ne pas oublier de venir la semaine prochaine parce que je dois lui remettre mon travail. Paf ! Ton sec. Et elle ajoute que cela doit être assez détaillé et précis. Puisque je travaille autant ! Bon un peu fâché Lucie... Ben ouais, en même temps, c'est pas de ma faute que je vais pas à gauche au jardin puisque je vais à droite ailleurs...
Je suis certain que vous comprendrez très bien... comment ça non ? Pfff !
Bon d'accord ! Holala ! Bon d'accord. J'aurais pu aller faire un tour au jardin. M'asseoir cinq minutes sur un banc avec elle. Mais bon. Qui vous dit qu'elle n'allait pas rejoindre son chéri de Roméo ? Ben ouais. Moi je pense à tout. En tout cas, je pense à ça... J'ai pas envie de me prendre un grand coup de poignard d'illusions dans mon coeur tout mou et de me le faire piétiner à coups de talons aiguilles.
Je vous entends. Mais nigaud (soyez correct !), si elle te demande de la suivre, c'est qu'elle veut être un peu avec toi !
Ben ouais. Sur le coup j'y ai pas pensé. En même temps, on ne me paye pas pour penser mais pour rapporter.
Bon rassurez vous. Je la revois la semaine prochaine. On pourra discuter de tout et de rien. Et même de jardin.
Quelle vie trépidante, on mène, lorsqu'on est mercenaire rapporteur quand même !

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