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L'homme qui n'a pas d'étoile
2 octobre 2012

Rémi, la misère c'est ça au RSA

Rémi regarde la chaîne LCP et écoute toutes ces bonnes gens de l'UMP parler de leur RSA qui remplace le RMI. Il écoute le Wauquiez, cette tête de con, d'abruti, de pourriture de merde qu'il est. Ce secrétaire d'état-ministre qui se prend pour un être supérieur en se permettant d'insulter les gens qui vivent dans la précarité et qu'on nomment « allocataires au Rsa ou Rsaiste », terme qui ne veut rien dire.
Toute l'arrogance d'un type qui représente un gouvernement de gens foutres, d'ordures qui ont plongés avec la collaboration de la gauche libérale et démocrate ainsi que le centre, le pays dans une misère jamais vu depuis la seconde guerre mondiale. Et ce n'est que le début du commencement de la fin.

Mais pour Rémi, la fin est là depuis belles lurettes et plus rien ne l'étonne. Il semble qu'il ne sert à rien et il se demande pourquoi il est sur terre.

Et c'est là qu'il se trompe Rémi. Parce que grâce à lui, je vais vous parlé de la vie d'un Rmiste au RSA et de son quotidien en rentrant dans des détails.

Rémi n'a que 410,82 euro de Rsa. Il paye un loyer de 52 euro + les charges, le reste est en APL. C'est vrai, c'est déjà bien et il ne s'en plaint pas. Mais il faut faire avec le reste de la vie. Il doit payer son assurance auto, celle de l'habitation, son eau, son téléphone, son gaz, son électricité, son essence, ses timbres et différentes fournitures pour écrire parce qu'il cherche du boulot Rémi, faut pas croire ! Il doit aussi manger et pas d'extra, pas de plat haut gammes, non que des bas prix qui ne sont pas moins cher et souvent de qualités médiocre. Manger de la viande une fois par semaine, en fait deux fois. Il achète en double la barquette de steak hachés à 2,80 euro, c'est plus économique et ainsi, il peut manger deux fois par semaine de la viande. Les steaks, une fois cuit sont tout rikiki, mais avec quelques pommes de terre, ça le fait, un repas de notable presque. Il y en a qui ont rien du tout. D'ailleurs, parfois, il lui est arrivé de ne pas acheter de viande du tout. Même le lard est cher...
Rémi vit avec un tout petit budget une fois loyer et charges payés il lui reste tout juste 275 euro et il devra tenir pendant un mois avec. Très souvent et même en se privant, il termine son mois avec 20 euro au mieux sur son compte bancaire et là impossible de retirer de l'argent avec sa petite carte de retrait qu'il paye quand même 28 euro/an. Ce n'est pas cher, mais quand on y pense, il dépose son argent à sa banque qui joue en bourse avec, pendant que lui tend la langue.

Les gens disent de Rémi, derrière son dos, que c'est un fainéant qui ne veut rien foutre et que ce genre de personnes devraient aller dormir et crever sous les ponts. Il ne se parfume pas souvent Rémi, il n'a pas les moyens. Il faut pourtant acheter des produits pour se raser etc. des produits aussi pour laver son linge dans sa vieille machine à laver qui risque à tout moment de rendre l'âme. Il achète aussi des produits ménagés. Tout ça, c'est des frais.
Il n'a pas de loisir. Il n'a pas d'ordinateur, il regarde la télévision. Sa télévision n'est pas dernier cri et il a un petit décodeur TNT pas moderne et qui ne fait pas enregistreur. Non, la modernité, il ignore ce que c'est Rémi. Le luxe, c'est pas pour lui. Sa télévision craque tout le temps, tellement l'appartement est humide et froid. Il fait tellement froid qu'il est obligé de le chauffer mais il craint de recevoir la future facture.
Il a la quarantaine à présent et l'avenir, il n'y croit plus.

Il va deux fois par semaines à la mission pour l'emploi chercher sur les ordinateurs des offres sur pôle-emploi. Pourquoi seulement deux fois ? Parce que sachez que c'est le mardi et les jeudi que les offres sont mises à jours sur le site pôle-emploi. Mais il n'y a pas ou presque plus de contrat aidés, seuls contrats et encore qu'il est en droit d'espérer. Pourtant il cherche dans d'autres secteurs d'activités. Une fois, il a été se présenter, mais il ne convenait pas pour être serveur, parce qu'il n'avait pas de costume. Et en louer un pour trois semaines de travail, cela ne valait vraiment pas le coup. En plus, il y avait des plus jeunes et plus vifs que lui. Avec son niveau CAP de vente, il a bien fait rire. Vendeur ? Il ne l'a jamais été. Magasiniers pour des petits contrats et puis d'autres dans des associations et la plupart du temps la galère. Les problèmes personnelles qu'il n'a jamais abordé avec les services sociaux pourtant bien au courant... mais peu importe. Rémi pensait que ce n'était pas leur problème la maladie de sa mère, mais plutôt ceux de sa soeur et de son frère. Ha comme il était exemplaire de s'occuper comme ça de sa mère handicapée ! Mais pendant ce temps-là, d'autres plus disponibles, plus jeunes, plus soutenu, plus recommandés que lui et avec un meilleur moral que lui décrochaient les jobs que lui ne pouvaient espérer.
Difficile de se payer un costume lorsque vous n'avez que le RMI et sans costume et bien vous ne pouvez prétendre qu'à des emplois de sous-mains. Difficile d'avoir la pêche le matin lorsque vous avez passé votre nuit à vous occuper d'un de vos parents atteint d'un cancer. Et Difficile de faire semblant d'aller bien lorsque tout va mal.
La voilà la réalité pour les chômeurs en difficultés, les précaires comme les appelle la société !
On ne devient pas pauvre parce qu'on le veut mais parce qu'on est mal conseiller, mal orienter et pour finir abandonner.
S'il ne s'en sort pas, Rémi, c'est que personne n'a pris le temps de lui tendre la main comme c'est le cas de beaucoup de gens.

La solitude. Il est seul et il ne regarde aucune femmes parce qu'il sait qu'aucune ne portent un petit regard ou une attention à sa personne. Il est l'échec, il en est conscient.
Ses amis le rejettent, sa famille aussi. Il est isolé comme une bête malade.

Personne ne connaît Rémi mais tout le monde dit le contraire. On ne connaît de lui que l'image qu'il reflète.

Au CCAS personne n'est au courant de ce qu'il vit vraiment et il sait d'ailleurs que les pétasses qui y travaille n'ont en rien à faire de lui et de ceux qui sont dans sa situation. Le maire écrit des beaux discours dans son bulletin municipale et les bourgeois et autres travailleurs croiront et goberont, les uns comme des ignorants qu'ils sont de la véritable situation, les autres comme des connards parce que ça leur convient, les conneries que môsieur premier de la ville y racontera sur les biens faits qu'il y a dans la ville pour soutenir et aider les plus pauvres. « Vos impôts servent aussi à ça citoyens(nes) ! ».
Et tout le monde se dira qu'il faut payer pour les fainéants alors qu'ils payent pour nourrir les frasques du maire et de sa bande et payer grassement du personnel qui ne sert à rien et qui font soit-disant du social. Où est-il le social ? Il est disparu comme vos illusions braves gens !

Rémi est seul. Il n'a personne sur qui compter que sur lui-même. Il n'ira pas aux resto du coeur parce qu'il est trop fier. Il ne fêtera pas Noël. Il sera seul comme les autres années et cela fait 7 ans que ça dure. En fait, cela fait plus de 15 ans... non, en fait, cela fait depuis toujours. Il le sait. Il le sait...

Il y a des gens qui l'aiment bien. Il ne faut pas croire. Il y en a même qui pense que ce n'est pas juste qu'il soit abandonné comme ça. Mais qu'est ce qu'ils font ces braves gens ? Rien. Il y a les services sociaux pour ça. Et les services sociaux s'en foutent.

Il a entendu parler du service obligatoire et payé mais ce n'est pas pour lui, car son département, pourtant un des plus pauvres de France, n'est pas dans le plan du Roy Sarkozy et de son larbin Wauquiez et des autres sinistres-ministres. De toute façon, son service d'esclave obligatoire il l'aurait fait dans sa ville parce qu'il refuse qu'on le prenne plus pour un con qu'on le fait déjà ! Il emmerde la république, les parlementaires, les wauquiez, les petites merdes des conseils généraux et en gros tout ce qui représente les institutions. Parce que oui, il les encule tous, même qu'ils sont tellement pervers qu'ils et qu'elles tendent tous le cul en l'écartant ! Parce que oui, c'est comme ça dans notre société si parfaite.

Voilà, la vie d'un pauvre au RSA. C'est ça la vraie vie des pauvres. Rémi ne vit pas dans le luxe et ne peut certainement pas s'appeler Alexandre le Bienheureux, mais seul comme un Rémi au RMI.
Et je peux seulement vous dire une chose. C'est qu'il n'est pas seulement malheureux et pauvre Rémi. Mais comme tous les gens qui vivent ça, il est désespéré. Parce que le chômage et la précarité n'est absolument pas un choix, mais une imposition d'un système qui décide ceux qui pourront avoir le droit de travailler et de profiter d'une vie presque normale et ceux qui seront toute leur vie rejeter et qui crêveront comme des chiens. Non, excusez-moi, pas comme des chiens... pire que des chiens. Parce qu'il y a des chiens plus heureux que des gens au RSA. Parce que je rappelles aux wauquiez (abrutis) que le chômage n'est pas un choix, mais une imposition des gouvernements et du patronat-capitaliste décadent, pire à mon sens, que le nazisme et le communisme stalinien. C'est dit.
C'est vrai, le désespoir est grand.

Et le désespoir mènera un jour au pire que rien ne pourra arrêter. Rien ni personne.

Et moi qui vous raconte cette histoire, je peux vous dire, que cette catastrophe qu'on nous prédit n'est pas pour demain. Elle est pour maintenant. Car aujourd'hui, je peux vous dire que je sais que le cauchemar a déjà commencé...

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Commentaires
A
Bonjour à tous,<br /> <br /> <br /> <br /> Je soutiens une pétition en ligne très importante !<br /> <br /> <br /> <br /> Non aux souffrances des allocataires RSA<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2013N34650<br /> <br /> <br /> <br /> Signez nombreux cette pétition !<br /> <br /> <br /> <br /> Merci d'avance.
Répondre
E
Bonjour Karl!<br /> <br /> Je pense bien à toi en ce dimanche d'automne ensoleillé.<br /> <br /> Prends soin de toi.<br /> <br /> Bisous!
Répondre
A
Bon dimanche, Karl. Bisous.
Répondre
D
Bonsoir mon ami Karl ,<br /> <br /> <br /> <br /> Je te cite : <br /> <br /> <br /> <br /> "Parce que je rappelles aux wauquiez (abrutis) que le chômage n'est pas un choix, mais une imposition des gouvernements et du patronat-capitaliste décadent, pire à mon sens, que le nazisme et le communisme stalinien. C'est dit.<br /> <br /> C'est vrai, le désespoir est grand.<br /> <br /> Et le désespoir mènera un jour au pire que rien ne pourra arrêter. Rien ni personne.<br /> <br /> <br /> <br /> Et moi qui vous raconte cette histoire, je peux vous dire, que cette catastrophe qu'on nous prédit n'est pas pour demain. Elle est pour maintenant. Car aujourd'hui, je peux vous dire que je sais que le cauchemar a déjà commencé..."<br /> <br /> <br /> <br /> Je confirme que je suis entièrement d'accord avec toi .<br /> <br /> <br /> <br /> Toutes mes amitiés !
Répondre
K
à tous,<br /> <br /> <br /> <br /> J'ai beaucoup à faire. Des affaires vont me retenir loin de vous. Je reviendrai bientôt et je continu à publier mes textes.<br /> <br /> Je vous écrirai tout ça dans un billet prochain.<br /> <br /> Je ne répondrai plus à vos commentaires, mais vous pouvez commenter. <br /> <br /> Je vous dis à bientôt
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