Manifestations

Il y aurait bien des sujet que je pourrais aborder aujourd'hui. Je n'ai pas perdu de ma plume et même si je ne veux pas me fatiguer en mots inutiles, il me faut bien quand même exprimer ce qui m'exaspère, me fâche, pour ne pas dire, me met en colère.

Avant tout cela, je voudrais exprimer quelques propos dont il me semble qu'ils sont nécessaires.
Comme vous le savez, je vis en Lorraine, quelque part dans un département. Notre région est touchée depuis des années par des fermetures d'usines et par conséquences par un fort taux de chômages, dont mes souvenirs remontent à mon adolescence, tellement c'est si loin. C'est vrai, notre région a été sacrifiée par le capitalisme et abandonnée par les gouvernements de droite, du centre et de gauche. Je ne comprends même pas comment c'est possible que notre population supporte d'être si maltraité sans qu'un mouvement extrémiste n'ai vu naissance dans notre région plus que sinistrée, misérable me semble plus exacte pour la qualifiée, tellement la souffrance et le désespoir s'accroche à nous comme la gangrène à une plaie ouverte.
Il faut croire que les lorrains sont des gens bien patient ou alors que nous ne sommes que de misérables cons passifs. Oui, j'ignore comment c'est possible que des gens acceptent de subir tant de mauvais traitements en toute apathie comme des veaux qu'on mène à l'abattoir sans même faire un petit « meuh-meuh » pour protester.

Les politiciens du parti socialiste font de belles promesses, comme l'ont fait avant ceux de l'UMP, et tout le monde gobe tout ça comme si c'était du sucre candi, sauf ceux qui subissent la torture et le diktat capitaliste et gouvernementale, à savoir, les gens qui vont perdre leurs emplois et les chômeurs qui les ont déjà perdu.
Ainsi, je ne cacherai pas que je suis à 100 pour 100 derrière les grévistes d'Arcelor-Mittal, même si je ne suis pas concerné directement, mais étant lorrain, je ne peux qu'être du côté de mes compatriotes qui souffre mais qui lutte avec acharnement. Pour moi, ces gens sont de véritables résistants contre le capitalisme et ce sont les seuls vrais opposant dans ma région contre la dictature des adeptes du CAC40.

À présent, je passe à l'actualité régionale. Nous avons eu des grèves des fonctionnaires. Quelques personnes. Ces grèves n'ont abouti à rien. Sauf pour quelques personnes de l'éducation nationale, en vérité, mais les autres, les petits fonctionnaires de catégories C, eux n'ont rien eu, que des queues de cerises et encore. En fait, les fonctionnaires, surtout ceux de catégorie A, ne sont pas totalement à plaindre et je ne vais pas être hypocrite comme le sont toutes les personnes qui en parle, les syndicats et politiciens en tête de peloton. J'ai vu et entendu les dirigeants de gauche de ma région et ceux du pays défilés pour les gens qui ont déjà la sécurité de l'emploi et des tas d'avantages. Mais est-ce que je les ai vu défilés pour aider les gens très pauvres ou ceux qui sont dans le doute de perdre leur travail ? Non. Les politiciens défilent pour les copains fonctionnaires, les futurs politiciens. Est-ce ça la solidarité ? Un seul est venu soutenir les grévistes molestés par les forces de l'ordre, c'est José Bové
Oui, j'ose le dire, les plus favorisés dans l'emploi que sont les fonctionnaires de catégories A et B+ ont obtenus encore plus de droits alors qu'ils n'étaient pas les moins bien lotis. C'est peut-être rien pour eux, mais avec les primes etc, ça fait une petite somme bien rondelette. Qu'on ne vienne pas me dire qu'un fonctionnaire de catégorie A et B est dans la précarité parce que cela serait se foutre de la poire des plus démunis. Je ne tolère plus que des personne qui ne se tuent pas aux travails puissent se plaindre et obtenir facilement alors que d'autres sont dans l'attente de ne plus rien avoir ou d'être en minima sociaux. Ou est la solidarité lorsque ceux qui sont les mieux lotis demande toujours plus alors que d'autres qui sont sans emploi vivent avec un pauvre au rsa-socle avec ses petits 400 euros.
Comment peut-on accepter cette injustice ? Comment peut-on accepter qu'on se moque de notre tête comme c'est le cas depuis des années, pour ne pas dire des décennies ?
Je n'ai pas compris pourquoi l'éducation nationale défilait alors que leur secteur était celui que le gouvernement allait justement s'occuper en priorité. Je crois savoir qu'il y a des problèmes et je ne les nies pas. Mais où est la solidarité dans tout ça ? Élévation des salaires pour les uns et les autres doivent se contenter de peu pour ne pas dire de rien.
Lorsque quelques professeurs pètent un coup, le gouvernement leur donnent de l'argent et que ces braves gens ne me disent pas que c'est pour soutenir les plus démunis, parce que c'est assez dans le mensonge et de supercherie. Non, la corporation, professeurs et fonctionnaires, futurs élites et politiciens soit-disant supérieures (laissez moi rire), et autres ministères pareils ne pensent qu'à leurs intérêts personnels et peu importe que des gens soient dans la misère. Les petits fonctionnaires de catégorie C et les petits contrats esclaves n'auront rien et aucuns droits de plus. Tout ceci ne me laisse pas seulement perplexe, cela m'énerve et me fâche au plus haut point.
Il n'y a plus d'égalités ni d'équités dans le pays que pour quelques uns et à présent que la gauche est revenue j'ai l'impression que cela ne sera de nouveau des petits arrangements et des grèves prétextes. Pendant cinq ans, ils ont marchés à la botte de Sarkozy et de sa bande de salopards et à présent c'est le retour à l'égoïsme fonctionnariale !
J'attends des preuves du contraire.

Et pendant ce temps-là, des gens crèvent dans le désespoir. Lorsque les ouvriers défilent en rang et en revendiquant un droit légitime, les gouvernements UMPS leur envoient les CRS. Pour les profs, des sous, pour les ouvriers des coups. Chercher l'erreur.

Où est la solidarité dont tout le monde parle ? Où est l'égalité qu'une certaine gauche revendique ?
Je sais ce que sont les choses moi. 6 millions de chômeurs et 5 millions dans la pauvreté avec quelques euros pour vivre. 12 millions de pauvres et 2 millions de sans abris. 7 millions de mal logés. Alors que certaines personnes arrête l'hypocrisie, parce que lorsqu'on parle d'effort et bien j'aimerais que ce soit pour tout le monde.
Si c'est ça, votre gauche solidaire. Si c'est ça, la révolution sociale ou j'ignore comment on l'appelle... moi, je ne me sens plus concerné.

Pire encore. Ceux qui ont des avantages s'en accrochent et se moquent bien que leurs voisins crèvent à côté. Notre pays et son peuple a vendu son âme.

Je pense qu'il faudrait un peu plus d'égalité dans ce pays et moins de fausse élite qui pense trop et ne pense pas assez loin. Le capitalisme est certes la cause de bien des misères dans ce monde, mais en France, il n'est pas la seule cause, car l'égoïsme de certains fonctionnaires est presque aussi grande à la détresse nationale et sociale. Tant pis si mes propos choques ! Il faut plus d'égalité et notamment entres hommes et femmes; entre service privé et service public. Nous ne sommes plus à l'époque bénie du 19ème ni même du regretté 20ème siècle, mais dans celui du 21ème et j'aimerais que les richesses qui nous restent encore soient un peu plus partagées équitablement et que le futur soit plus juste socialement. Social, voilà un mot à redéfinir mais pas par une élite quelconque, plutôt par la vraie noblesse humaine, les ouvriers de l'industrie et de la terre et les employés. Repensons notre société, c'est important et primordiale.

J'en ai assez de voir de fausses pleurnicheries. Lorsqu'il faut passer à l'action, certains bloque tout et nous marchons à chaque fois à reculons. Aujourd'hui, c'est fini et je le dis ici, plus personne n'acceptera de subir encore et toujours plus de misères et de sacrifices si certains ont le droit d'y échapper plus que d'autres.

Ceci n'est pas pour désigner des boucs émissaires. La majorité des fonctionnaires vivent très mal et souvent leurs salaires suffisent à peine pour vivre décemment. Mais lorsqu'une hausse salariale est faite, c'est à la catégorie A et nous savons que c'est à partir d'un salaire de 1500 euros/mois minimum qu'elle se trouve. Est-ce juste ? Non.

Le véritable combat de demain; la véritable révolution citoyenne, nationale et sociale, devra être pensé non plu dans une lutte des classes mais dans une lutte pour une plus juste égalité entre toutes les classes sociales. C'est une des clés de la réussite d'une nouvelle société futuriste et meilleure.

Je ne pense pas que la moquerie des politiciens va continuer encore longtemps. Je sens une colère qui monte et qui s'exprimera par de terribles émeutes et pire encore, par une vraie révolution armée. Parce que la souffrance engendre la violence et que personnellement, comme disait Balavoine, lorsque le malheur touche si profondément les gens, la violence est légitime.