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L'homme qui n'a pas d'étoile
18 février 2013

Il était une fois un petit blog - cher journal (épisode 2) -

Mon cher journal,

Nous voici en 2013 et tel un célibataire, un naufragé de la vie, que je suis un peu; je m'adresse à toi, mon compagnon de sept longues années, toi qui a reçu les mots et qui a permis mes espérances, notamment celle d'être publié et enfin lu un jour par quelqu'un.

Il était une fois un blog. Derrière il y a une personne et même s'il n'avait pas d'étoile et si il n'était personne, il est devenu un peu quelqu'un. Que de tristesses, de chagrin, de déceptions, de fureurs, de désespoir se cache entre mes textes. Tout ceci devra bientôt, peut-être, sûrement, s'arrêter, un jour ou l'autre et d'une façon ou d'une autre. Peut-être parce que mon ordinateur rendra l'âme. Peut-être parce que je ne peux plus continuer comme ça. Je n'en ai plus la volonté non plus.
Je suis au bord de la saturation. Je suis au bord de l'épuisement.

Tu es fatigué mon petit blog. Je le comprends très bien. Je comprends que c'est désespérant de t'avoir mis une telle pression et d'avoir fait de toi un phare dans la nuit guidant les bateaux en perdition. Et ne nous mentons pas, ce n'est pas seulement celui des autres que ta lumière guidait, mais aussi et la mienne. Oui, tu as connu bien des épreuves et la plus grande fut la mienne. Toi, tu savais et tu ne pouvais rien dire que je ne voulais faire paraître. Tu étais le témoin muet de mes craintes, mes doutes et mon désespoir.

Ainsi, ces derniers jours, tu t'es révolté et tu n'acceptes plus qu'on te prenne pour une mouchoir de papier où l'on verse ses larmes et puis que l'on jette à la poubelle dans une indifférence totale. Je comprends mon petit blog. Je comprends mon compagnon. Moi aussi, j'ai bien été injuste envers toi. Moi aussi, je suis venu pleurer sur ton épaule et lorsque j'étais consolé, je partais vers d'autres horizons et je riais avec mes espérances de passage.
Toi, tu étais seul et tu attendais que je te nourrice de mes histoires tristes ou folles, de mes aventures exagérées, puisque la vie est fade il faut bien l'enjoliver. Tu lisais bien des tristesses et bien des désespoirs chez les autres. Tu étais un point de ralliement. J'ai fait de toi un bastion, une forteresse, un port où l'on pouvait venir, sans craintes, s'y réfugier ou se reposer.
Et toi, toujours là, toujours présent... mais qui a penser à toi ?...

Tu as le droit d'être en colère. Tu as le droit d'être révolté. Tu as le droit d'en avoir assez de tout cela. Tu as le droit d'être fatigué et de poser tes RTT.
Tu n'es pas seul, mon petit blog. Tu as Didi qui te soutien et qui comprends bien mieux que moi que, finalement, toi aussi, tu as une âme. Tu vis. Je ne l'avais pas vu. Je n'en avais pas pris conscience.

J'ai voulu apporter un témoignage et tu as su porter la bannière bien haute et les idées que j'ai essayé de partager. J'ignore si j'y suis parvenu. Mais je sais que tu as été mis à l'affiche et que beaucoup de gens sont passé sont restés te lire.
J'ai pu, grâce à toi, rencontrer des gens formidables et aller sur d'autres blogs lire et partager des commentaires et donner mon avis, toujours pas très juste. Mais peu importe, nous faisons tous du mieux que nous pouvons. Et lorsque c'est le meilleur que nous voulons donner, alors ce n'est pas grave de se tromper. Le pire, c'est lorsque nous critiquons par méchanceté; là oui, c'est mal.
Dans le meilleur, je n'ai trouvé que des gens formidables qui m'ont apportés beaucoup et m'ont enrichi sur beaucoup de points. Je peux dire que je ne vois plus les choses comme je les ai vu par le passé et que internet a beaucoup de bons côtés.

Je n'ai pas encore tout dit, mon petit blog. Il y a bien des secrets je ne dévoilerai jamais. Toi seul me connaît, parce que tu fais parti de moi; tu es moi.

Enfin, tu as évolué un jour. Je me souviens de cet automne 2008 quand tu as commencé par plaire aux gens et que soudain tu as explosé dans le firmament de la bloguosphère. C'est à ce moment que j'ai accepté de laisser des choses un peu plus intimes sur moi. Mais ce n'est peut-être pas ce que je voulais vraiment et ce que j'ai livré, même modérément et à petites doses toujours bien pesés, je le regrette un peu. Tu m'y as poussé afin que je paraisse plus humain et peut-être as-tu contribué par-cela à ma petite notoriété. Il faut dire qu'on m'avait demandé aussi de le faire. Il faut dire que je me suis laissé faire parce qu'à cette époque, dont ce qu'il en serait aujourd'hui, j'étais un petit peu, ou plutôt beaucoup, amoureux d'une charmante demoiselle.
Je t'ai conté mes z'aventures, ou plutôt, j'ai conté des aventures qui n'étaient pas réelles, seuls les mots d'amour que je couchais sur tes pages pour la belle étaient véritables. Je crois qu'ils ont été bien accueilli et cet amour qui m'inspirait tu as su très bien en être l'ambassadeur. Tu es le seul à savoir ce qu'il en était. Tu es le seul à avoir vu, une fois que j'ai pris conscience que je me trompais, combien, mon désarrois, fut grand. Tu as connu mes détresses et tu n'en as pas dit un mot de plus que je n'ai voulu l'exprimer.
Et puis, le succès est arrivé. Succès éphémère, parce que, ne nous le cachons pas, il n'y a pas de gloire ni de renommé qui ne s'efface un jour dans le virtuel. Le monde est-il réel d'ailleurs ou l'univers tout entier n'est qu'un monde virtuel ?

Tu es un petit blog bien gentil et sans prétentions, contrairement, peut-être, à celui qui écrit ici. Mais la vérité, là aussi, tu la connais et tu sais très bien que nous avons toujours su que nous n'étions que des témoins et des rapporteurs de situations dramatiques ou des raconteurs d'histoires et que nous n'avons jamais eu la prétentions réelles d'apporter un réconfort ni même des solutions. Nous avons essayer devant certains témoignages d'appaiser des douleurs. Mais nous ne sommes pas des géants... nous sommes tout petit devant la souffrance, et nous avons fait comme nous le pouvions avec les moyens du bord.
Si mes écrits et toi par ton support, et donc celui de Canalblog, à servi à amuser ou transporter dans un autre monde fantastique les lecteurs, alors nous n'avons pas trop mal réussi. Ne soyons pas trop prétentieux, mon petit blog, nous ne sommes pas grand-chose dans ce monde.

Nous sommes en 2013, mon petit blog, en févier. Je ne fêterai pas, cette année encore, la saint Valentin. Tout ceci est bien loin.
J'espère pouvoir repasser t'écrire et discuter avec toi, mon petit blog et aussi discuter et échanger avec toutes les personnes qui me font l'honneur de me lire et de s'intéresser un peu à nous.
J'espère très prochainement te raconter de belles choses... enfin. Oui, j'aimerais, un jour, te faire partager mon bonheur qui, pour l'instant, je ne trouve pas.

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Commentaires
Z
j'en ai encore la chair de poule en lisant ton texte ce soir^^<br /> <br /> tu écris vraiment trop bien quoi^^<br /> <br /> bisous^^
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Z
@dédé <br /> <br /> je ne suis pas d'accord avec toi. je pense aussi que c'est un très beau texte. mais ce n'est pas le plus beau. il en a écrit beaucoup que je trouve plus joli.<br /> <br /> il parle de lui franchement. c'est peut-être pour ça que nous aimons ce tête.<br /> <br /> le texte que je préfère c'est celui dans lequel il parle de moi.^^ lol
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D
Hello Karl ,<br /> <br /> Très beau texte , un de tes meilleurs et pourtant il y en a d'autres<br /> <br /> que j'ai lus plusieurs fois .<br /> <br /> J'espère que ta santé s'améliore et que tu seras bientôt mieux .<br /> <br /> Même si j'ai pris de la distance avec le web , je pense régulièrement à toi et je m'en veux de ne pas te le dire plus souvent . Mais tu connais les raisons de mon comportement .<br /> <br /> Je te souhaite beaucoup de choses positives et je te fais part de toutes mes amitiés et mon affection .<br /> <br /> <br /> <br /> Dédé .
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Z
coucou karly^^<br /> <br /> <br /> <br /> hier j't'ai laissé un petit commentaire trop court. <br /> <br /> j'ai vraiment aimé ton texte. tu écris si bien et il m'a donné des frissons partout. tu décris exactement ce que j'ai pu ressentir en te lisant la première fois. pour moi ton blog representais l'endroit où je pouvais venir lire sans avoir besoin de commenter et je trouvais du réconfort dans tes textes. c'est ridicule. je sais. mais j'étais une petite ado et croit moi je n'étais pas aussi maligne que je le faisais croire alors. je suis devenu une femme et j'ai grandi avec ton blog. tes textes sont tellement beaux et tellement humains et ils touchent tellement les autres que j'avais l'impression de te connaître. <br /> <br /> tu as toujours été correct et gentil avec moi. je voulais te remercier pour ça. merci.^^<br /> <br /> tu comptes beaucoup pour moi et j'espère que tu reviendras très vite.<br /> <br /> j'espère que ton didi sera avec toi et j'espère que ta vie va changer. tu as le droit au bonheur toi aussi.^^<br /> <br /> tu seras toujours mon ami très cher.<br /> <br /> je t'embrasse<br /> <br /> <br /> <br /> zia
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Z
je ne t'avais jamais lu comme ça^^
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L'homme qui n'a pas d'étoile
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