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L'homme qui n'a pas d'étoile
23 juin 2014

Prélude d'un dernier acte

La souffrance ne peut s'effacer aussi facilement. 
Je me disais que j'oublierais avec le temps. Bien sûr, l'oubli commençait à venir. J'espèrais même que tout ceci n'était qu'un cauchemar. Pourquoi, comment est arrivé tout ce qui s'est passé ? 

Un mois de juillet qui commençait et avec lui avait renaît l'espoir. Peut-être qu'un beau rêve et qu'un souhait le plus cher allait s'exhausser. Peut-être que toutes ces années de défaites étaient enfin derrière moi. 
J'avais fait reposer toute ma confiance en elle. Elle que j'aimais par-dessus tout. Elle qui ressemblait, à s'y méprendre, au premier grand et dramatique amour que j'avais connu à 17 ans, presque dix-huit... 
Je lui avais donné toute ma confiance malgré toutes les petites vacheries qu'elle m'avait faites. Elle prétendait vouloir mon bien, malgré moi. J'avais fini par me laisser convaincre, me laisser faire. Et si elle avait raison ?... 

Comme mes nuits étaient devenues douces à essayer de faire confiance. 

Et puis, le doute revint à cause d'on-dit. Rien de correspondait. Un message bizarre. Elle, dans mon quartier, tout près de chez moi. Des critiques, des moqueries... Comme j'ai eu mal.

Le travail passe avant tout et les affaires sont les affaires. Je suis genre à ne pas vouloir confondre, le travail et les sentiments. Je me suis donc blindé, encore plus.

Son petit chef arrogant m'avait promis un poste. Elle aussi. J'allais voir comment les choses allaient changées en bien pour moi, m'avait-elle dit alors. Je voulais la croire. Je voulais voir. 
Ho oui ! Ca, j'ai vu... 

Mais pas le changement positif. 

Le doute laissa la place à la trahison. Je l'ai tout de suite reconnue, celle-là. Elle est aussi tenace à s'accrocher à moi que la solitude.
Le jeudi fatidique arriva. La colère et le désespoir était au rendez-vous. Je n'aime pas qu'on me prenne pour un con. J'avais explosé. 

La suite. La suite fut le doute, le remord, la volonté de la revoir et de lui demander pardon. Même si je pensais avoir raison. Le remord de m'être mis en colère. Surtout de cette colère là. Cette colère dévastratrice. 
C'était légitime pourtant. On se moque pas des gens de la sorte. Mais l'amour était le plus fort. 

La suite. La suite d'août elle me fit attendre et douter. J'attendais qu'elle me rappelle et qu'elle me pardonne ma colère. Elle m'avait dit qu'elle verrait bien. Peut-être que j'aurais une chance... Chance qu'elle ne m'a jamais accordé. J'ai juste attendu dans l'angoisse, le remord, la tristesse. J'étais prêt à me mettre à ses genoux si cela avait été nécessaire. Je l'aimais tellement. Comme je l'aimais alors. 

Septembre arrivait alors avec son cortège de mauvaises nouvelles. Le doute laissa la place à une nouvelle colère contenue. Mon appel au téléphone. Son mépris. Son injure. Sa colère qui rssemblait à de la haine. Puis elle avait raccroché sans vouloir entendre ma version. 
Ma colère laissa la place à une immense tristesse. Puis à une immense détresse. Puis, les jours passant, à un immense vide. Je ne parvenais pas à être fâché contre elle. Je l'aimais encore plus. Je croyais qu'elle aussi. Je pensais que sa colère ne serait que passagère. Je savais qu'elle durerait, la connaissant, au moins un mois. 

J'essayais alors de la comprendre. Je prenais tout sur moi. Je me voyais comme un sale type. 
J'attendais son pardon et sa rédemption. Et octobre arriva avec un soleil magnifique. 

Octobre, que de douleurs. Partagé entre amour et colères passagères. Mais, jour après jour, c'est la tristesse qui régnait. 
Puis novembre et décembre arriva. Je ne me suis jamais aussi seul que ces mois-là. Encore plus de tristesse. J'ai même pleuré. Ca faisait tellement longtemps que mes larmes n'avaient coulées. J'aurais tout donner pour qu'elle m'appelle alors. Tout. Et rien ne vint. 
Le jour de Noël que je n'ai jamais aimé la tristesse s'en alla pour laisser place à une immense souffrance encore présente aujourd'hui. Même si je n'espère plus rien. 

Les mois qui suivirent ne furent fait que de souffrances quotidiennes mêler à un cauchemard permanent. La nuit, les rêves étaient cauchemardesques. Le jour, je ne rêvais pas, pourtant c'était pareil. 

Ce fut un long film d'horreur. La moindre petite étincelle d'espoir faisait place aussitôt au désespoir. Je n'ai jamais pu rien espérer. 
Il ne m'est plus possible d'avancer dans aucuns domaines. Même l'espoir d'être un peu heureux m'est interdit. 
Quel sens reste t-il à ma vie dans ces conditions ? 

Combien de temps pourrai-je encore tenir dans cette longue agonie... avant le dernier acte. 

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