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L'homme qui n'a pas d'étoile
30 septembre 2014

Un magnifique septembre printanier.

Il a fait bien beau en cette fin d'été. On se serait crû au printemps. Le soleil brillait et j'ai même entendu les oiseaux chanter.
L'automne est arrivée, comme tous les ans. Cet automne que j'aimais. Cette saison qui est si belle dans notre pays lorrain. Cela ne ressemble pas encore à l'automne. On se croirait encore en été, ici.
Je semble avoir le coeur léger ?...
Et bien. Il n'en est rien.
Pour moi, ce mois de septembre fut le plus moche que j'ai connu depuis. Bien que celui de 2010 ne fut pas banal non plus... mais c'est celui de cette année qui remporte le pompon. Vous avez remarqué aussi que le pompon est revenu à la mode ? C'est bien un pompon. Ce n'est pas un trophée cher à confectionné. De la laine et c'est tout. Enfin, bon, pour moi, j'aurai un pompon d'une autre matière. Faut pas déconner non plus. De la douce laine pour un Karleman ? Autant donner de la confiture aux cochons !
Oui, ce mois fut bien moche. Même si il a fait un beau soleil et un temps fort agréable. C'est vrai que le gris est revenu depuis quelques jours. Et les pluies et tempêtes ont provoquées de gros dégâts et bien des malheurs pour certaines personnes dans le sud. Je pense à ces gens qui ont tout perdu. Je n'ai pas grand chose moi-même. Mais ce n'est pas une raison pour que je fasse preuves d'égoïsme.
Toutefois, je pense à mes malheurs. C'est vrai. Parce que je n'ai plus vraiment le choix. Même si je voulais les oublier, je n'y parviendrais pas. Mes problèmes sont bien présent et me sont tombés dessus sans crier garde.
Si j'avais le moral, je vous en conterais mes aventures avec un peu plus de brio... et après tout. Pourquoi pas ?
Inutile de vous faire pleurer.
Alors d'abord. D'abord...
Tout à commencé un soir. Il faisait beau et presque chaud. Même si ce n'était pas la chaleur d'un fort été de canicule. Bien qu'on nous parle de réchauffement climatique. En même temps, cela ne veut rien dire. Mais ne nous éloignons pas. Nous allons nous perdre. Restez groupés, s'il vous plaît.
Donc, tout à commencer un soir de septembre. Je vous avais parler que nous avions une nouvelle locataire dans notre appartement : une araignée. Bon, je me rappelle plus son nom. Nous vivions heureux, Didi, Georges le Yeti, Roulure -ma petite voiture-, l'araignée et moi dans notre formidable résidence de pauvres bourgeois qui se donnent des aires mais qui n'en ont pas du tout.
Et un soir, alors que je regardais une daube à la télévision... Qu'est ce que je vois au plafond ? L'araignée !
C'était la première fois qu'elle venait me rendre visite comme ça. Comment vous dire ? J'ai été surpris. Parce que, bien qu'elle habite avec nous, c'est surtout Georges qu'elle fréquente. C'est un vrai tombeur ce yeti là.
Et moi, je la regarde arriver avec ces pattes toutes velues. Et je n'avais même pas besoin d'un microscope pour la voir ! Ho non ! Si j'avais eu un portable de la mort qui tue, comme dirait la fille de mes voisins, je l'aurais pris en photo et j'aurais diffusé sa photo. Elle était énorme !
Du coup, je me suis dit que si je ne faisais pas quelque chose, elle grossirait encore plus que ça, jusqu'à être plus grosse que moi et me manger. Oui, les araignées sont connues pour être cannibale.
Donc, ni une ni deux, je lui ai dit d'approcher et là... je l'ai aspergé de sent-bon à la citronnelle et.... au bout d'une demie-heure, elle est tombée et je l'ai tué.
Oui, c'est vrai, je suis un assassin. Pour être certain qu'elle est morte, je l'ai écrasé aussi. Mais c'est un détail. Bref, elle n'a pas souffert du tout.
Heureusement, Georges n'était pas là et j'ai embaumé le corps dans du papier toilette et j'ai jeté le tout à la poubelle. Ni vu. Ni connu.
Didi dormait sur ces deux bande-sons. Le crime était presque parfait.
Araignée du soir, espoir ? Peut-être... mais bon. Elle était de la taille d'un pouce bordel ! Et moi, j'ai pas envie de mourir mordu par une bête venimeuse de cette taille !
Quelques jours passèrent. Nous n'étions plus que Didi, Georges, Roulure et moi, dans notre habitat cossue de faux riches qui se la pète et pourtant qui sont pauvres.
Comme chaque vendredi, je vais faire mes courses dans le magasin pas cher qui se trouve loin de ma petite ville de magasins très chers pour les vieux pauvres qui se prennent pour des riches.
Et lorsque je suis revenu de mon magasin et que j'avais fait de bonnes affaires d'achat d'alimentations pas chère, j'ai redémarré ma voiture. Et là. Plus rien.
Roulure était morte. Ho, on a bien appelé le SAMU-voiture. Mais c'était trop tard. Alors, j'ai abandonné Roulure sur un parking. Oui... chez les Karleman, on abandonne nos morts. C'est comme ça.
Et je suis rentré avec mes courses sous les bras. Mon fidèle destrier n'est plus. Je suis comme un cowboy ou plutôt aussi triste qu'un indien sans son cheval.

Le mois dernier, c'était la machine à laver qui rendait l'âme. Mais c'est pas grave parce que j'ai jamais eu d'affinités avec elle. Il n'y a que le linge qui la regrette. Bon, à présent, je pue parce que je porte les mêmes vêtements. Mais c'est pas grave ! Je me parfume à la citronnelle et on ne voit... on ne sent même pas la différence !

Le soir venu, j'ai décidé de faire une réunion familiale. Quelle est donc la situation ?
L'araignée nous a quitté. La machine à laver aussi (on s'en fout qu'on a dit !... tu parles...). Roulure est décédée sur un parking.
Il ne reste donc que Georges mon yeti, Didi mon petit ordi et moi, votre humble serviteur et assassin à ces heures.
C'est vrai. La famille diminue. Et alors ? Ai-je dis d'un ton badin ? N'est ce pas le devoir de chaque enfants de voler de ces propres ailes ? Mmmh ?
Là, Didi m'a dit que je disais n'importe quoi. C'est pas faux.
Georges lui a demandé des nouvelles de l'araignée parce qu'il croyait qu'elle était seulement partie quelques jours en vacances. Oui, les araignées partent en vacances ! C'est là que j'ai annoncé la terrible nouvelle.
Notre araignée chérie était décédée suite à un terrible combat qu'elle avait menée contre un insecticide meurtrier.
Georges et Didi étaient sous le choc. Comment ? Pourquoi ? Qui ?
J'ai désigné tout de suite mon banquier comme assassin. Heu... d'accord, c'est très lâche et c'est un terrible mensonge.... mais que voulez-vous que je fasse ? Que je leurs dise que c'est moi qui ai, par inadvertance, trucidé ce monstre venimeux ? Vous n'êtes pas bien ou quoi ?
Les jours ont donc passés dans le deuil (et mon mensonge) de nos deux amies.
Pris d'un remord, un soir, j'ai tout avoué à Didi, que j'étais l'assassin de l'araignée. Didi m'a dit qu'il garderait pour lui ce terrible secret. Le lendemain, Georges m'attendait dans la cuisine furieux. Didi est une balance !
Oui, j'ai avoué avoir tuer l'araignée monstrueuse. Et Georges a fait ses valises et il est parti en claquant la porte.
Depuis, Didi et moi, nous nous retrouvons seuls tous les deux.
Didi tousse. C'est pas bon signe. Il m'a dit qu'il ne m'adresserait plus jamais la parole... pas grave. Je n'ai pas besoin de parler non plus... Didi me fait la tête... Déjà que le petit chat noir a disparu et que mon voisin est mort de je ne sais quoi...
Bref. Moi, je vous le dis. Tout ça c'est la faute aux pesticides à la citronnelle et à la pollution ! Mais oui !
Le climat se réchauffe. Les tempêtes se déchaînent. Les bêtes grossissent. Les ordinateurs sont malades.
Non, moi, je vous le dis. Si ça continue comme ça, on va finir par tous y passer !
Non mais sans blagues ! Il ne manquerait plus que Georges Clooney se mari tien ! Ha bon ? Il l'a fait ? 
Putain ! Là, c'est le signe d'un grave boulversement climatique ! 

Voilà les nouvelles. C'est pas très gai quoi...

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Commentaires
A
Bonsoir, <br /> <br /> Ce fut un délice de lire votre histoire et j'y ai trouvé tellement d'humour. J'ai aussi parcouru quelques uns de vos autres billets qui reflètent vos états d'âme. Je reviendrai car j'aime vous lire.
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Y
Vous pensez bien que si j'avais pu contacter Zia directement , je l'aurais fait ;et je n'aurais pas eu l'audace de vous mettre à contribution !<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai pas l'e-mail de Zia et quand je vous réponds à vous , et que je vous mets mon e-mail , vous m'avez toujours dit que vous n'arriviez pas à me contacter !<br /> <br /> <br /> <br /> De plus , quand je clique sur les signatures de Zia sur votre blog , il y a une barre vericale que je ne peux franchir , je ne sais pourquoi !<br /> <br /> <br /> <br /> Voilà , c'est tout , rien de plus <br /> <br /> <br /> <br /> Yvonne
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Z
Assassin!!! La pOOOvre araignée!!!!! LOL
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J
J'AdÔooore cette "terrrrrrible histoire"<br /> <br /> Sans blague: j'ai quelques araignées au plafond...de la maison<br /> <br /> je les garde<br /> <br /> comme j'habite le sud: je laisse les moustiques se prendre dans les toiles<br /> <br /> bonne soirée :D
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B
En effet, c'est magnifique... Je compatis... je veux bien témoigner pour toi à ton procès pour le meurtre de l'araignée : je dirai que c'était de la légitime défense. <br /> <br /> Bises
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