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L'homme qui n'a pas d'étoile
26 septembre 2008

Matins d'hiver

Il y a des moments comme ça où les souvenirs remontent à la surface sans qu'on sache pourquoi.
Rémi se souvient de ces matin d'hivers lorsqu'il était enfant. Lorsqu'il se réveillait et se levait; le premier instant qui le réjouissait le plus, c'était le visage et le sourire de sa mère.
Comme ils sont loin ces matin là.
Dehors il faisait froid, mais ce n'était pas les radiateurs de la maison et de sa douce chaleur qui le réchauffait, mais la présence et la tendresse de sa mère.
Il se souvient de sa grande soeur qui, lorsqu'elle était adolescente, passait des heures dans la salle de bain.
Il repense aussi à son petit frère et à leurs batailles d'oreillers et leurs petites chamailleries sans importance de cette époque insouciante qui se terminaient en jeu. La fraternité était tellement belle au temps de l'enfance.
Il a encore en tête l'odeur du petit déjeuner, lui, sa soeur et son frère réunis autour d'un bol de chocolat et de tartines de beurre. C'était un déjeuner simple, c'est vrai, mais tellement doux au souvenir et tellement bon à cette époque.
Oui, quand il y pense, comme c'était bien ces matins d'hiver...
Et les fêtes de Noël alors ! Ces moments avant les fêtes où il décoraient tous les quatre le sapin de guirlandes et de bougies électriques de différentes couleurs clignotantes qui illuminaient la maison, et pour la touche finale, sa mère qui accrochait l'étoile en haut du pic du sapin. C'était un sapin tout simple, c'est vrai, mais dans ses souvenirs, c'était le plus beau sapin du monde.
Ils passaient, sa mère, sa soeur et son frère à quatre les fêtes de Noël. Ils n'étaient peut-être pas nombreux, c'est vrai, mais ils étaient une famille unie.
En pensant à ces jours-là, Rémi se dit qu'il aurait aimer que le temps se fige à tout jamais à cette époque là.
Mais les enfants grandissent. La vie continue son chemin.
La grande soeur devint une jeune fille, puis une jeune femme. Elle sorti le soir, se trouva des amis, puis un petit ami. Quitta la maison pour prendre un appartement et trouva un fiancé puis se maria et fit des enfants. Ainsi va la vie. Et c'est bien qu'elle soit ainsi.
Le petit frère grandit lui aussi. Devint un adolescent difficile, puis un homme et lui aussi sorti tard le soir à la recherche de conquêtes et de l'âme soeur. Ainsi sont les choses de la vie et c'est bien qu'elles soient ainsi.
La mère, la maman, celle qui régentait sa petite famille et tenait la maison impeccables, attrapa avec le temps des cheveux gris. Elle avait veillé sur ses enfants et semblait avoir tout sacrifié pour eux les regardait grandir et puis partir.
Et Rémi ?
Lui aussi grandit, fut un adolescent renfermé, puis devint un homme solitaire. Si solitaire. Si seul. Mais il faisait tout pour que personne ne s'en aperçoit.
Et il réussit son coup, car sa famille et son entourage n'y vu que du feu.
Puis le choses changèrent. Rien ne fut plus comme avant, car c'est bien connue que tout change. Le temps, la famille, les gens, la météo, le climat, la vie en générale en somme. Car la vie continue son chemin et pas toujours pour le meilleur. 
Rémi remonte à la surface de la réalité du temps présent. Il est seul dans son petit appartement. Tout semble vide autour de lui. C'est peut-être parce que c'est presque vide chez lui. Son appartement n'est pas un palais. Il ressemble plus à un quartier général militaire de campagne qu'à un appartement.
Il n'a pas le goût pour la décoration. De toute façon, il n'a pas tellement de meubles. Juste ce qui est nécessaire et encore. Pas d'écran plat où de cuisine Schmidt. Non rien de bien cossu.
Dans son immeuble, il entend ses voisins faire la fête. Les enfants rient. Ça court de partout. Ils sont une famille. Ils sont réunis.
Lui, n'a plus de famille. Il n'a plus personne au monde. Et vous savez quoi ? Et bien il fera semblant de rien.
De toute façon, il n'a pas le choix, alors il faut faire avec.

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Commentaires
K
voilesdoiseaux - C'est une très belle chanson, je l'aime aussi. <br /> à bientôt
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V
La seule chose qui m'est venue en tête en lisant ce texte ce sont les paroles de la chanson Les feuilles mortes. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi. Moi je l'aime depuis longtemos Rémi.
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K
Chère Chloée - C'est vrai, je suis le "maître" du destin de Rémi. Bien sûr, je plaisantais. Je n'ai pas trop à me plaindre niveau séduction. Même si je ne me vois pas expert en la matière. (sourire)<br /> Comment je sais que vous êtes étudiante, jeune demoiselle ? Et bien en lisant votre blog. <br /> Karleman n'est pas seulement mon surnom. C'est aussi mon identité.(sourire)<br /> A très bientôt, mademoiselle, sur votre blog, et au plaisir de lire vos commentaires.
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C
Cher Karleman, n'oubliez pas qui en est le père fondateur de ce Rémi...<br /> Et puis comment savez vous que je suis étudiante, et puis le "truc" c'est pas compliqué : être simple, sincère le mot exact, je trouve Rémi sincère avec ce qu'il est, et c'est beau, et ça plaît.<br /> <br /> Bonne soirée aussi, à vous Karleman et sachez que ce surnom m'agace, je préfèrerais un vrai prénom.<br /> (Que je n'aurais sûrement jamais d'ailleurs...)<br /> <br /> Sourire immense.
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K
Chloée - C'est toujours pour les mêmes !<br /> J'ignorais que Rémi pouvait tomber les filles comme ça. Faudra qu'il me donne son truc.<br /> Bonne soirée et pas de bêtises dans les fêtes estudiantines. (sourire)
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L'homme qui n'a pas d'étoile
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