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L'homme qui n'a pas d'étoile
7 août 2009

Le temps emportera nos souvenirs

Cela faisait un mois que je ne l'avais pas vu. Un mois qui m'a paru une année. C'est étrange la passion que j'ai pour elle. Cet amour qui réchauffe mon coeur, même si j'ai l'air froid comme un glaçon. Lorsque je suis près d'elle, mon coeur et tout mon être brûle de mille feux. Bien sûr, j'essaye de ne pas lui montrer.
J'avais rendez-vous avec elle, ce jeudi comme nous l'avions convenu et je me demande ce qu'elle me voulait. Parce qu'en fait, elle n'avait aucune raison, sinon personnelle, pour me faire venir. Comme c'est les vacances, elle avait quand même un peu plus de temps. Donc, oui, pourquoi pas nous revoir ? De toute façon, j'avais rendez-vous et je ne suis pas de ceux qui n'honore pas leur invitation.
Il n'y avait presque personne à la mairie. Sa copine était pourtant débordée. Moi, j'attendais tranquillement de m'annoncer et de dire que j'avais rendez-vous avec Lucie que j'appelle par son particule madame accompagné de son nom de famille.
Elle descend me chercher comme à son habitude. Moi, j'attendais et consultait un document, comme à mon habitude, parce que j'aime bien me renseigner. C'est comme ça...
Bref elle arrive toute belle. Elle s'est refaite la coiffure d'avant les vacances. Ses cheveux coiffés en arrière dans un petit chignon tenu par des épingles. Le look d'une professeur de fac. Mais aujourd'hui, j'ai remarqué quelque chose. Un changement en elle...
Pour une fois, je lui ai demandé de passer devant moi. Parce qu'avec toute ses nouvelles lois de bienséances et toutes ses formules nouvelles de politesses, je ne sais plus trop à laquelle me fier. Elle a donc marché devant moi. Puis nous sommes arrivés à son bureau.
Nous avons parlé un peu de tout et de rien. Presque de rien. Presque de tout. Mais rien de bien personnel ou trop. Je ne sais pas...
Lucie est de plus en plus belle. Es-ce l'amour que j'ai pour elle qui me trouble ainsi ? Oui certainement.
Elle se rappelait que je lui avais lancé un défi. Elle attendait donc ma question toute heureuse. Mais je lui ai dit que je ne voulais pas lui en poser. Ce qui lui a fait perdre un peu son joli sourire. Je ne voulais pas la décevoir...
Elle m'a encore troublé aujourd'hui. Moins que d'habitude. Mais, c'est déjà trop.
J'ai regardé ses yeux intensément. J'aime vraiment son regard. Comme j'aimerais me réveiller et trouver un matin mon regard dans les siens. Mais c'est beaucoup trop en demander.
Car pour cela, il faut s'aimer. Enfin, bien sûr, l'autre solution cela serait de ne pas l'aimer et juste avoir envie d'elle. Cela n'aurait été qu'une illusion d'amour....
De toute façon, je sais que ce moment n'arrivera jamais. Je sais aujourd'hui, sans qu'elle me le dise que je ne pourrai jamais lui dire que je l'aime.
Ce jeudi, Lucie m'a dit qu'elle me connaissait bien. J'ai essayé de la contredire, mais elle a insisté.
Bien sûr, je sais qu'elle est sincère. Qu'elle croit me connaître. Mais entre croyance et réalité, il y a bien des barrières.
Elle m'apprécie beaucoup et c'est réciproque. J'aurai au moins ça. Je ne lui retirerai pas mon affection. Parce que ça serait injuste envers elle. Mais c'est vraiment dur pour moi. Trop dur. Si dur qu'un moment, j'ai eu l'impression qu'elle le devinait. Alors, elle sait où me mené dans ces moments là.
C'est ainsi que nous avons débattu sur les problèmes sociaux pour ne pas dire politiques. Elle sait que je ne suis pas d'accord avec elle. Mais au moins, nous avons échangés quelque chose. J'ai aussi l'impression qu'elle aime que nous nous opposions. Est-ce que cela nous rapproche ? Peut-être...
Ce jeudi, j'ai voulu aussi lui montré mon côté obscur. Elle était un peu effrayé, même si elle n'a fait semblant de rien. À part qu'elle trouvait dommage que je puisse penser cela. Mais qu'est ce que je pense vraiment ? Ça, c'est beaucoup plus difficile à savoir...
Je ne pouvais pas laisser parler la tendresse qui est en moi, j'ai donc laisser parler l'ombre du monstre en moi.
Quand je parles, je n'entends plus rien. Je ne ressens plus rien. Je n'ai plus de sentiments.
Puis nous avons parler d'autre choses, parce que j'ai lu dans ses yeux un peu de détresse. J'avais un peu honte de l'avoir inquiété. Même si les temps s'annoncent durs et qu'elle doit le savoir. C'est la première fois que je ressens cela. Qu'un regard peut m'apaiser. Comment fait-elle cela ?
J'aime la voir respirer. En ce moment sa poitrine est arrondie.
Bien sûr, j'ai oublié de vous le dire. Lucie a décidé d'agrandir sa famille.
Nous en avons pas parler. C'est étrange, d'habitude, toutes mes ami(e)s, collègues ou bien connaissances m'en parlent. Mais elle, non. J'aurais aimé qu'elle m'en parle. Cela aurait été peut-être une discussion banale. Mais pas pour elle. Elle, elle est heureuse. J'aime la voir épanouie. Alors oui, bien sûr, certain(e) diront que je suis hypocrite. Mais on se trompe lourdement. De la savoir heureuse me fait du bien. Même si je sais que je ne ferai jamais parti de son bonheur. Dans ma vie, j'ai appris à me réjouir du bonheur des autres. Parce que je suis comme ça. Je sais c'est étrange. Je suis né avec des facultés sociales peu communes. Je pense en collectif. C'est dans mes gènes.
Elle s'est bien sûr un peu inquiété de ma situation. C'est gentil et inutile. Gentil parce qu'elle me touche, même si mon côté obscur a toujours des doutes sur le bien fondé des bonnes intentions envers moi. Inutile, parce qu'elle ne peut rien faire pour moi. Ou plutôt si, elle le pourrait. Mais peut-être qu'elle n'ose pas. Ou bien, peut-être qu'elle sait que je n'accepterais pas. Ce n'est pas dans mes gènes.
Pour la première fois, je lui ai dit qu'elle était adorable. C'est sorti comme ça. Je l'ai glissé dans une phrase au moment où elle ne le s'attendait pas. Elle n'a rien dit... juste un peu souri... peut-être a t-elle douté de mes mots. Je ne sais pas...
Puis je lui ai dis que je ne voulais pas prendre tout son temps. Même si elle n'avait pas de rendez-vous. Nous nous sommes levé et sommes aller ensemble jusqu'au coin où la documentation est exposée maladroitement sur une table, nous retrouvons côte à côte. Elle a insisté pour me donner quelques plaquettes. J'ai refusé une fois et puis finalement accepter. Elle m'a demander aussi si je ne voulais pas assister à un forum de discussions sur la tolérance. Cela m'a fait rire. Elle a rit aussi. Puis m'a dit que ce serait bien que je vienne un jour. Je souri à cette idée.
J'ai remarqué aussi une chose. Comme je vous le disais, nous étions l'un près de l'autre. Je sentais sa chaleur. Un moment, elle me parlait mais ne me regardait pas. Comme pour me cacher quelque chose. Et moi, je ne l'ai pas quitté des yeux à ce moment là. J'ai aussi regardé son visage. Je l'ai senti gêné. Je l'ai senti aimante aussi. Il y a une véritable douceur qui passait entre nous. En tout cas, en moi. J'avais envie de l'embrasser. Bien sûr, je ne l'ai pas fait. Je n'en ai pas le droit. Mais je n'oublierai pas ce moment.

Je sais qu'elle ne m'aime pas d'amour. Que ce n'est que de la tendresse.
Toutefois, j'ai un doute que je veux effacé. Ce doute, c'est qu'elle m'aime vraiment plus qu'elle ne veut s'en convaincre.
Cet amour nous est interdit. Je n'ai pas le droit de la tourmenter. À présent, je sais qu'elle a deux êtres dans sa vie.
C'est mieux ainsi.
Elle m'a dit qu'on se reverra. C'est possible... mais pas à cause de moi.
À présent, je vais devoir tout faire pour l'oublier.
Ne prenez pas ça pour de l'égoïsme de ma part. Mais pour son bien à elle. Il faut bien que quelqu'un se sacrifie et je le fais une fois encore dans ma vie, pour elle. Parce que je l'aime vraiment et que je sais que ce n'est pas possible.
Ainsi va la vie. Ainsi vont les choses.
Dans toute choses il y a du positif. C'est ce que Lucie m'a dit en parlant d'un sujet. Je suis d'accord avec elle. Il y a du positif à tout cela.
À présent, il n'y a donc plus d'obstacles à ce que je souhaite accomplir.
Il était temps.

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Commentaires
K
Madame T- Merci pour tes gentils mots :)<br /> Mais tu sais, ça va. :)<br /> Bises du samedi matin. à bientôt :)
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M
Mon cher karl', <br /> <br /> Je découvre tes trois derniers billets d'un coup...Waouh!! Tu as même fait un poème, et j'avoue qu'il est très bien! "moi j'y travaillerai tout l'été".... Il est vraiment très bien..<br /> Quant aux deux autres billets, et bien, je ne peux que t'accompagner en silence. Cette fois, je n'ai pas envie de te dire "ouvre les yeux, avance, cesse de te retourner sur elle"..non pas envie...Je te sens tellement triste, j'ai lu des mots que je n'oublierai pas "blessé" "collectif"..sortis de leur contexte ils n'ont plus la charge que tu leur donnes, mais tu vois très bien à quoi ils se réfèrent, puisque ces mots te caractérisent...et il y en a d'autres, je ne vais pas en faire la liste ici.<br /> <br /> Je t'offre un chocolat chaud ce matin...en silence..<br /> Prends bien soin de toi...<br /> Bises douces du matin...
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L'homme qui n'a pas d'étoile
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