Pas de printemps pour Karli (eman)
Le printemps est arrivé et le soleil brille de ses rayons qui réchauffe la terre, et le coeur des gens, éclairant le ciel d'un beau bleu azur.
Cela donnerait presque envie d'écrire de réciter et d'écrire des poèmes.
Au dehors, déjà, les couples d'amoureux se promènent sur les sentiers et les allées, solitaires et pourtant unis et réunis dans leur bonheur, mains dans la mains savourant ces instants doux et chaleureux.
Les oiseaux sifflent leurs chants et leurs plumes semblent plus belles lorsqu'ils volent ou se posent sur un arbre qui commence doucement à fleurir.
Tout ces mots pourraient faire penser que je suis moi aussi heureux et emprunt à quelque bonheur.
Mais il n'en est rien. Il faut croire que je n'en ai pas le droit ou bien qu'il m'est interdit pour je ne sais quelle raison.
Les années ont passées et je regarde vers mon histoire étrange pour ne pas dire bizarre.
Ce printemps ne m'appartiendra pas. Le printemps ne m'appartient plus. J'ignore pourquoi. J'ai l'impression que je n'ai jamais aimé cette saison. Mais je me mens, bien sûr que je l'ai aimé... il y a longtemps. Peut-être pas si longtemps que ça, d'ailleurs. Mais il me semble, aujourd'hui, une éternité.
Le bonheur n'a plus traversé ma vie depuis bien des lunes. J'ai cru mille fois le toucher alors que je ne faisais que de l'effleurer.
Je suis sorti pour affaire, ce merveilleux après-midi, mais pas par plaisir. Il faisait presque chaud dans ma voiture. En ville, dans les embouteillages, il fait toujours chaud, de toute façon.
Ce temps annonce le renouveau des choses, des gens. Il est toujours source d'espoir et de joies, de mieux être, sauf au pire des cas.
Le printemps ne m'a pas apporté de renouveau ces jours-ci. Il vient de m'annoncer une vérité. Quelque chose que je ne pensais pas pouvoir être vrai.
J'avais oublié que le printemps arrivait vite et je suis encore habillé comme en hiver.
Ça y est. Nous sommes au printemps. Et mon coeur est toujours en hiver. Loin très loin, de tous, de tout.
Je ne vis pas. Je subi ma vie en sursis... un peu comme un zombie.
Cela fait longtemps que mon coeur est éteint.
C'est vrai, le printemps est là. Pour moi, il n'existe pas.