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L'homme qui n'a pas d'étoile
2 juin 2006

TINTIN AU PAYS DES BIMBOS OU UN CORNICHON AU FOND DU BOCAL

Hier, j'ai changé mes horaires. Pour la bonne raison que j'avais rendez-vous chez le dentiste. Alors avant d'aller affronter la fraise mortelle, j'ai décidé d'aller m'acheter un petit magazine que je pourrais lire ce soir, histoire d'oublier les misères que ce bourreau ne manquerait pas de m'avoir fait.
Et bien sûr, comme je suis quelqu'un de compliqué, j'ai décidé d'aller jusqu'à mon ancienne ville, qui je vous rassure n'est qu'à 2 kilomètres de chez moi, histoire de voir comment celle-ci évoluait sans son citoyen favori. Je sais que j'en rajoute, mais bon, cela fait plaisir de croire qu'on manque à tout le monde, même si je sais bien que les gens ne savent même plus, voir même pas, comment je m'appelle. À défaut de nostalgie, la raison suivante est que vers 13H00, j'ai toutes les chances de rencontrer, au cas où celle-ci travaille toujours au C.E., ma douce Cécile que j'aime même si c'est pas réciproque.
Je me gare donc sur le parking du centre ville, situé je le rappelle, en face de la poste et du C.E., si vous traversez le passage piéton, vous avez une brasserie-restaurant (mais je ne bois pas de bière et je préfère un repas cuisiner maison) et juste à côté une boulangerie. En fait, il y en a même deux, au cas ou vous en ratiez une. Oui cette ville est surprenante. Il y a aussi une presse-tabac qui est placé entre deux banques qui épousent le parking. Si vous poussez un peu plus loin dans cette agréable ville (finalement !), il y a aussi au fond du parking un joli parc avec des bancs pour que les amoureux s'embrassent et que les toxicomanes puissent se droguer à l'abri des regards et que les pauvres Sans Domicile Fixes se saoulent en toute quiétudes.
Le décor est planté, c'est là que je fais mon entrée sur la scène de ma petite vie. Après avoir garer ma superbe voiture (hum !), je me dirige vers la fameuse presse, citée plus haut, afin d'acquérir une revue. C'est là que soudainement j'entends une voix féminine hurler mon prénom. Hurler n'est pas exagéré mes chers amis(es) car cette personne, fort jolie d'ailleurs, adore interpeller les gens en les appelant à 100 mètres en criant à pleine gorge, les prénoms de ses amis qu'elle a par ailleurs fort nombreux. Je reconnais tout de suite la voix de cette jeune femme, dont je tairai le prénom. Cette jeune femme, vous disais-je, ne m'est point inconnue, puisque c'est une ancienne petite amie qui a décidé un jour de briser notre histoire. Mais bon, la fin d'un amour donne naissance à un autre. Toutefois, la jeune femme après quelques années, un mariage de raison et deux maternités a décidé, sans me consulter vraiment, de reprendre contact avec moi, afin de se rassuré sur ma petite existence. La jeune femme est toujours aussi belle. C'est une brune de taille moyenne avec une long crinière brune qu'elle relève parfois dans un énorme chignon et elle porte presque quotidiennement des jupes toujours sexy comme si elle se rendait à un concours de mode. Malgré que hier, le temps ne s'y prêtait guère, la jeune femme était vêtue de ses accessoires sexy, à savoir, sa jupe moulée pour montrer ses jolies jambes et son joli postérieur dont elle est très fière et elle était vêtue également d'une belle veste de femme d'affaire très serrée pour faire ressortir sa poitrine dont elle ne rejette pas non plus la qualité. Pour vous décrire la particularité de cette jolie brune, je vous dirais seulement que madame fait partie de l'espèce des Bimbos et bien que mariée ne peut s'empêcher de le rester tout en voulant être une dame de la haute société. Je ne sais pas qui elle trompe à part elle, mais bon.
Je ne m'attendais pas à la voir et je dois dire que je fus surpris. Au moment où j'avais tourner la tête pour apercevoir l'ex-amour de ma vie, ma vue plongea dans le regard d'une autre jeune fille blonde, habillé d'un pantalon Jean délavé, d'un pull moche et d'un blouson en tissu. Bref, comparée à madame bimbo la jeune fille blonde avait l'air d'une gueuse, quoiqu'elle était à la mode et qu'elle avait un vrai look, elle. Mais la jeune fille blonde est pour moi très importante et pourtant ce n'est pas Cécile. Je vais vous donner son prénom, elle s'appelle Sylvia. Joli prénom n'est-il pas ? Cette jeune fille disais-je a un grand intérêt à mes yeux, car c'est une personne en qui j'ai une entière confiance. Je vois donc Sylvia et je vais vers elle afin de lui demander comment elle se porte, car cela fait quand même deux années que je ne l'ai pas vu. Je me dis que j'ai le temps d'aller la saluer, vu au rythme que va madame bimbo. Et là, j'ai été très surpris. En effet, je ne sais pas si Sylvia ne m'a pas vu, mais elle a traverser la rue, me laissant planté près du passage piéton comme un cornichon au fond du bocal. Et la bimbo qui essayait de courir avec ses talons haut, si je n'avais pas été attristé par le comportement de Sylvia, la situation m'aurait fait rire.
La bimbo arrive vers moi. Me fait un semblant de bisous. Vous savez la bise dont les lèvres ne touchent pas les joues, genre remise de médaille par le président à l'ancien combattant. J'appelle cela un baiser social. Tout dans la foule, rien dans le coeur. Un plaisir dont je me passerais bien.
Madame bimbo me demande comment je vais, me parle de ses enfants, de ses parents dont je me fout éperdument, me demande des nouvelles des copains dont elle n'en a rien à faire car elle ne les connaît pour ainsi dire pas et me demande ce que je fais là comme si cela avait une importance qui pouvait changer le cours de l'histoire.
Moi je regarde où va Sylvia, mais cette dernière ne se retourne même pas. Et madame bimbo qui me prend par le bras et qui exagère ces mots comme si elle était une fille du sud et de la Croisette, car voyez vous chez les bimbos, la particularité est dans le langage. Plus elle parle avec un accent sudiste, et pour une fille de l'est c'est d'un parfait ridicule, plus elle est élevée dans la hiérarchie du Bimboland. Étant un homme bien élevé, j'essaye de m'intéresser, voir de suivre la conversation de la jeune femme brune et je me laisse guider au milieu du parking, voir approcher près de la poste et du C.E pour éviter les voitures que nous énervons par notre présence pour le moins indésirable voir injustifier.
Et puis, madame bimbo aime bien les marches de la poste. Nous nous retrouvions souvent à cet endroit lorsque je croyais qu'elle m'aimait. Et madame bimbo se crut obliger d'ajouter d'une voix pleine de nostalgie: tu te rappelle quand on se rejoignait ici ?
Ben c'est sûr que je m'en souviens connasse ma chère. Et bien sûr les souvenirs remontent à la surface donnant un sentiment de mal-être. Enfin pour moi, car j'ignore si madame bimbo a mis en marche son cerveau, en ce début d'après-midi.
Et un malheur n'arrivant jamais seul, que vois-je en haut des marches ?(il y a un autre passage avec des marches pour accéder à la Poste et au
C.E. de l'autre côté à la gauche d'une petite rue). Je vous le donne en mille ! Oui, Cécile qui me regarde, mais qui tourne immédiatement la tête avec un regard tel que si ses yeux avaient été des revolvers je ne serais plus là pour vous contez cette histoire.
Madame bimbo continue dans ses délires et moi j'ai l'air encore plus cornichon au fond d'un bocal que les minutes précédentes. J'aurais bien voulu allez rejoindre Cécile pour pouvoir discuter avec elle. J'avais même envie, le cas échéant qu'elle tiendrait un peu à moi, de lui dire que la vamp de mon ancienne ville ne m'intéresse pas plus que la reproduction des mouches sur une bouse de vache, mais j'ai continué à écouter les petites histoires de madame bimbo, car je suis un homme bien élevé ou un con de première, ça dépend du contexte.
Après quelques minutes qui m'ont parues des heures, madame bimbo s'excuse et s'en va pressée en regardant sa montre car elle va rater son rendez-vous chez son coiffeur. Moi, je vais à la presse acheter ma revue. Il faut dire que moi aussi je suis en retard à mon rendez-vous chez le dentiste.
Une journée qui aurait pu être une bonne journée.
Conclusion de l'affaire. J'ai revu une nana qui croit que je suis devenu son meilleur ami alors qu'elle ne représente plus rien à mes yeux depuis qu'elle m'a plaqué. J'ai été snobé par Sylvia qui m'évite (ce n'est pas la première fois) et j'ignore pourquoi. J'ai raté l'occasion de parler, voir de dire bonjour à ma tendre Cécile que j'aime mais c'est pas réciproque. Bref, il fait gris dehors mais cela ne me dérange pas. Il fait gris dans mon coeur et j'ai l'habitude.
Je n'avais plus mal aux dents lorsque je suis rentré chez moi. Mais j'ai appeler le cardiologue car mon coeur fait des boum inconfortable.

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Commentaires
K
Mauve - Miss bimbo était ma petite amie. Sans rire, elle prennait l'accent du sud. Et pourtant elle est de la même région que moi. :)<br /> Je ne pense pas être si bon "écrivain" que ça.<br /> Merci :)
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M
Je dis excellent!.<br /> Je suis FAN (ben quoi?). On ne sait jamais ou l'on va avec toi; C'est si bien écrit; on est pris dans le tourbillon des mots. Tu ferais sans "chichi" un très auteur de roman; En plus tu écris bien sur "les" femmes. Tu mêles sensibilités, ironie, véracité, vérocité. enfin sentiment très personnel j'en conviens;<br /> Hallucinant: une fille de l'est qui prend l'accent du sud!. <br /> MERCI<br /> ...<br /> Mauve
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K
PetiteRenarde - Merci beaucoups pour ton commentaire et tes encouragements. Bises<br /> <br /> Fool - la suite dans le prochain épisode.
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F
bon bah t'as ptete po la bonne technique...
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K
Si tu savais tout ce qui est mis en oeuvre pour séduire.
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L'homme qui n'a pas d'étoile
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