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L'homme qui n'a pas d'étoile
8 juin 2007

MON NOM EST PERSONNE

Comme chaque mâtins, Victor va chercher son pain. Sur le chemin il croise le facteur. C'est celui qui apporte nos lettres et factures. Il est important dans notre vie et il fait parti du paysage de notre société. Il y a le même tram qu'il croise à la même heure, à la même minute près. C'est le chauffeur qui mène les collégiens(nes) et lycéens(nes) et étudiants, les employés, ouvriers et fonctionnaires vers leurs lieues d'études et de travail. Les petits commerces sont déjà ouvert et accueils les clients lève tôt, en majorité des personnes âgées, donc retraités(es). Cette société semble bien huilée et lorsqu'on observe d'en haut tel notre corbeau (mais que devient-il celui-là ?) et bien on pourrait comparé cette société à une fourmilière où tout le monde à sa place.
Tout le monde ?
Victor entre dans la boulangerie. Achète son pain et ressort. La vendeuse de la boulangerie est très importante pour les clients car c'est elle qui vend le pain. Le boulanger, bien que plus discret, est encore plus important, car c'est lui qui fait le pain. Toute ces personnes ont un but, une utilité, un horizon devant eux.
Sauf Victor. Lui, son nom est personne. Il peut disparaître demain. Qui s'en souciera ?
Il rentre chez lui. Puis il s'en va à l'ANPE. Il espère un changement. Il garde toujours un petit espoir. Il rentre bredouille chez lui. Alors il s'assoit dans son fauteuil en se recroquevillant sur lui même afin de faire le point de sa situation professionnelle, sociale, familiale, amoureuse. Et tout en s'interrogeant, il se dit. Jusqu'à quand ?

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Commentaires
K
Merci chère Faze de ton commentaire très interressant. Cela me fait toujours très plaisir lorsque tu passes sur mon blog.<br /> Alors, je répond. Je vois ce que tu veux dire et je partage un peu ton avis. Hélas, c'est très difficile de vivre en "marginalitée" de la société. Nous sommes dans une société de consommation et "bien structurée" (je mets bien cela en paranthèse) et je pense que beaucoup de gens sont obligés, voir ça leur plait comme ça, de s'y soumettre. <br /> C'est vrai que lorsqu'on est au chômage, c'est très dur de se sentir "digne". Le chômage est une souffrance car certaines personnes se trouvent "inutiles". C'est souvent très faux, bien sûr. C'est vrai qu'il y a des gens qui montrent du doigt les rmistes par exemple et les chômeurs en général. L'exemple de notre président qui fait de l'humour sur ce sujet... Mais bon.<br /> Je pense que ce n'est pas non plus facile de vivre dans une société de consommation avec très peu d'argent. <br /> L'être humain est sans cesse à la recherche de la reconnaissance (en tout cas dans 90% des cas, consciemment ou pas) de l'autre. A l'époque des tribus, les êtres étaient chasseurs, chaman, guerriers, etc... L'Humain est fait ainsi et c'est peut-être pour cela qu'il est l'espèce dominante. <br /> Autrement, c'est vraiment interressant ce que tu penses. C'est vrai que les personnes qui sont plus réservé et qui n'ont besoin de presque personnes ont l'air d'être plus heureuses. Mais je ne pense pas, par exemple, qu'un sans-domicile-fixe soit heureux. Etre marginalisé de force, ce n'est pas l'idéal, je pense.<br /> J'aime bien lorsque les personnes s'adressent directement à Victor qui n'existe pas, mais qui est tellement plus humain que moi, finalement.<br /> Alors, le petit Victor est malheureux, parce qu'il est au chômage, mais aussi parce qu'il est seul et qu'il doute de tout. Mais toi et celles et ceux qui l'aiment vous l'aimez comme il est. Victor est un peu notre reflet à tous, que l'on soit un homme ou une femme. Le mal-être touche sans distinctions de sexe, de race et de religion.<br /> C'est vrai qu'il faut prendre son temps pour trouver sa place, mais parfois le temps manque et lorsqu'on attend trop longtemps on a plus vraiment envie d'attendre. Enfin, il faut garder confiance dans la vie.<br /> Merci beaucoup de tout ce que tu as écrit, Faze la Philosophe. Bisous
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F
c'est etrange comme on a vite fait de se sentir inutile lorsque l'on ne travaille pas. comme si le seul fait de travailler te donnais une quelconque utilité. j'ai l'impression que c'est plus le poids de la société,qui arrive meme a te faire sentir coupable si tu ne rentre pas dans le rang des travailleurs.<br /> alors apres se pose des questions plus "complexe", il est vrai (en racourcissant les choses) qu'un chomeur se fera entretenir par les travailleurs.<br /> ben pas tout le temps, des gens arrivent tres bien a vivre sur la route, en travaillant rarement et en ayant l'esprit debrouille du punk.<br /> on est tellement bien formaté, on a le cerveau tellement lavé, qu'on a l'impression qu'il n'y a qu'une voie de juste, celle de trimer toute ta vie, pour esperer arriver a la retraite et recevoir une somme modique qui te donne a peine de quoi vivre. tout ca en remerciment pour toutes les année de ta vie a bossé. pour un petit paquet de dollars, ces bout de papier idiot qu'un timbré a decidé d'inventer pour repertorier les classes, les individus, la valeur des choses. alors qu'avant existait le partage et le troc (ou chacun repart content) maintenant le pouvoir est au fric ou le fric au pouvoir. et comme le fric amene le fric les inegalité se creuse, et comme plus on en a plus on en veut, c'est toujours les meme qui s'engraisse en pietinant les autres.<br /> <br /> mon commentaire est aussi construit que ma vie, j'suis partie dans tout les sens, c'est peut etre mon coté anarchique mdr.<br /> <br /> bref pour parler a se victor si il existait, tu peux pas te sentir coupable sous pretexte que tu n'est pas dans la norme. y'a des gens qui on choisi des chemin tres differents des autres, en marge on dirait, et c'est comme ca qu'il on trouvé le bonheur et qu'ils se sont epanouient.<br /> t'as le droit de prendre le temps avant de trouver ta place, et qui ne se repose pas ces questions meme une fois posé dans une routine metro boulot dodo.<br /> c'est des questions eternel qu'on se posera tout les jours, mais si tu focalise trop la dessus, t'en oubliera de vivre, et tu resteras bloqué sur toi, tu risque de te renfermer.<br /> meme si je trouve pas les reponse, meme si je ne sais toujours pas quel est mon but, j'ai appris a vivre a 100% a faire de ma vie mon reve et a ne plus mettre de limite. fait toi plaise, la vie c'est ton terrain de jeu, le reste, c'est du futile.
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L'homme qui n'a pas d'étoile
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