MON NOM EST PERSONNE
Comme chaque mâtins, Victor va chercher son pain. Sur le chemin il croise le facteur. C'est celui qui apporte nos lettres et factures. Il est important dans notre vie et il fait parti du paysage de notre société. Il y a le même tram qu'il croise à la même heure, à la même minute près. C'est le chauffeur qui mène les collégiens(nes) et lycéens(nes) et étudiants, les employés, ouvriers et fonctionnaires vers leurs lieues d'études et de travail. Les petits commerces sont déjà ouvert et accueils les clients lève tôt, en majorité des personnes âgées, donc retraités(es). Cette société semble bien huilée et lorsqu'on observe d'en haut tel notre corbeau (mais que devient-il celui-là ?) et bien on pourrait comparé cette société à une fourmilière où tout le monde à sa place.
Tout le monde ?
Victor entre dans la boulangerie. Achète son pain et ressort. La vendeuse de la boulangerie est très importante pour les clients car c'est elle qui vend le pain. Le boulanger, bien que plus discret, est encore plus important, car c'est lui qui fait le pain. Toute ces personnes ont un but, une utilité, un horizon devant eux.
Sauf Victor. Lui, son nom est personne. Il peut disparaître demain. Qui s'en souciera ?
Il rentre chez lui. Puis il s'en va à l'ANPE. Il espère un changement. Il garde toujours un petit espoir. Il rentre bredouille chez lui. Alors il s'assoit dans son fauteuil en se recroquevillant sur lui même afin de faire le point de sa situation professionnelle, sociale, familiale, amoureuse. Et tout en s'interrogeant, il se dit. Jusqu'à quand ?