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L'homme qui n'a pas d'étoile
5 mai 2010

Mon monstre à moi, il me parle d'aventures

Comme promis, voici la suite de ce qui s'est passé à la commission. Vous en avez de la chance.

J'ai mangé léger à midi. Parce que bon, je vous ai pas dit, mais au Royaume, j'ai appris qu'il fallait se battre de préférence le ventre vide. Ben ouais.
Avant de partir, j'ai regardé « le vrai journal » de Canal+. Xavier Mathieu est passé (direct par téléphone) pour pousser son coup de gueule contre la situation actuelle d'une loi. Je n'ai pas le temps d'en parler, mais je le soutien Xavier. Et puis, faut dire qu'il m'a remplacé. Ben ouais, en faite on recrute dans le super héros en ce moment. Donc ben j'avais pas le temps d'aller embrasser Daphnée Bruqui, alors il a téléphoné. Ça c'est un copain quand même.
Il s'est donc vachement énervé Xavier et il a eut raison. Je vous rassure, pas contre Daphnée, mais contre la merdouille de capitalistes.
Je me suis dit, que j'espère que je garderai mon calme à la commission. Pour démontré que je ne suis pas une brute épaisse et gueularde. Mais bon. N'empêche t'as eu raison Xavier ! Vive toi ! Yes ! (il a de l'avenir chez les super héros ce gars ! Moi je vous le dit. Bon d'accord, je ne sais pas s'il aura un jour la trempe d'un super z'héros comme moi, mais bon, avec du travail. Ha c'est que c'est pas simple!).
Je me rend donc à la commission pour savoir ce qu'on me reproche. Là, je vais retrouvé Lucie qui va me massacré à mort. Ouais bon. Moi, je l'attend. Donc, je me suis dit, ne montrons pas tout de suite le monstre qui est en moi, parce que d'abord, faut pas dévoiler son jeu, et ensuite ça fait peur et pis, ça fait peur.
Là j'arrive à l'heure pile poil, parce que j'ai horreur des gens en retard. Mais force est de constaté que je suis le seul. Bon bon ! Là ça m'énerve déjà. La dame de l'accueil me dit qu'ils vont arrivé. Donc, je me dirige vers la documentation, parce que oui, je me documente. Souvent. Tout le temps. À l'infini.
- Bonjour !
Que j'entends comme ça. Je sursaute presque. Cette voix. Oui, c'est Lucie. Je me retourne et je me dirige vers elle pour la saluer. Ben ouais, on est ennemi d'un jour, mais ça n'empêche pas la courtoisie quoi.
Elle a les cheveux défait, plus de barrettes dans ces cheveux. Plus de chignon non plus. Un tailleur bleu nuit, un chemisier blanc. Elle est très bien habillée. Elle a de la classe. Elle est belle tout simplement.
Moi, comment je suis habillé ? Pantalon et chemise beige ou sable s'est selon, pull léger gris très foncé. Ouais, j'sais, j'suis mal fringué, je pu du bec et même que j'ai l'air d'un crados. Ben il en faut en même temps. J'allais pas m'habiller en costume cravate non ? Ha bon ? Ça se fait ? Pouvez pas le dire ? En même temps, j'l'aurais pas fait...
Au même moment, arrivent deux mecs costumes cravates. On est jamais tranquille. Font un bisous à Lucie. Et comme je suis là, ils s'éloignent parce qu'ils ne m'aiment pas ou parce que je sens le fuel. Ben ouais au passage j'ai été voir les dégâts dans le golfe du Mexique. D'où le remplacement de Xavier Mathieu pour aller embrasser Daphnée, même par téléphone.
Alors ne sachant quoi dire à ma meilleure ennemie, je lui demande si elle a eut un garçon ou une fille. Ben c'est un petit garçon. Du calme ! Halala ! Je sais ! Je sais ! Vous voulez des nouvelles ! Ralala ! Ben le petit fait ses nuits. Donc pas de problème. Et pis, arrivent les trois autres. Font un bisou à Lucie. Me serrent la main. Un moment, Lucie me dit, je vous ai dit bonjour ? Ben ouais. Elle s'approche. Je lui sers la main. Ben je sais. J'aurais pu faire un effort. Ben oui, mais non. N'oubliez pas qu'on est meilleurs ennemis. Les ennemis ne s'embrassent pas ! Oui bon d'accord, certains ennemis s'embrassent. Halala !
Halala. C'est une de ses expressions qu'elle préfère, qu'elle dit presque tout le temps quand ça l'énerve ou qu'elle sait pas quoi dire. Faudrait que je me calme moi. Halala ! Sauf qu'elle rajoute des a. Ça fait Hallalaaaa ! Je le fais bien non ? Non ? Halala!
On entre dans la salle du grand conseil de guerre des Iroquois tondus. Quoi ? Elle est pas belle l'image ? Meuh non j'me fout pas de mes cinq adversaires. D'ailleurs y'en a un qui a des cheveux. Un barbu, barbe et moustache grises. Même qu'il s'assoit près de moi. Lucie est juste en face de moi. Elle me dévisage. Moi, je regarde le ciel et les nuages qui passent. Parce que bon. Quoi !
Ça commence. Coupable levez vous ! Le coupable c'est moi. Non ça va. On me demande pourquoi je râle tout le temps. Pourquoi j'ai abandonné le maire seul dans la neige (vous vous souvenez ?). Pourquoi j'ai dit qu'il y avait des ours et des indiens sur notre plateau ? Ben y'en a pas ? Non ? Ha bon ! Pourquoi qu'un scout a été mordu par une vipère que même s'en était pas une finalement ? Mais quand même. Et le réveil du volcan Islandais au nom imprononçable ? C'est pas moi non plus des fois ? Bon. D'accord. Je suis pas là pour ça. Sérieusement, on parle des gens dans la précarité. Certains propos me révoltes. Sont socialistes les gars. Mais peu importe. Bon je donne mes arguments. N'empêche ça convainc pas. Lucie ne dit rien. Je la regarde. J'ai envie de lui dire que je l'aime. J'ai envie de lui dire que je ne veux pas qu'elle me blesse. Elle souri. Elle va m'attaquer, je le sens. Je contre-attaque. Y'en a un qui parle que les resto du coeur sont là pour aider les précaires et que le conseil général les soutiens ! Là je bondis, je me lève. Bordel s'en est trop !
Je dis que c'est un mensonge ! Qu'ils n'ont rien fait ! Rien ! J'explique que ça devait être temporaire. J'explique ce que Josianne Balasko a dit dans une émission. Que si Coluche voyait ça, il se retournerait dans sa tombe ! Je m'énerve. Je continu. On me contredit. Je ne m'arrête pas ! Je dis que ce n'est pas normal de laisser les gens dans la merde ! Et puis j'éclate. C'est trop. Le monstre qui est en moi sort. Et c'est le drame. Je les insulte tous. J'insulte la direction du conseil général. Je balance des conseillés ripoux. Si vraiment, j'ose c'est trop. Je ne sais plus qui est là. C'est pas moi. C'est l'autre. Tous sont sur le cul. Lucie aussi. Elle s'encastre sur sa chaise. Ça me calme pas. Je sens que je vais les bouffer. Je ne voulais pas que Lucie voit le monstre qui est en moi. Trop tard !
Je ne parle plus, je hurle. Pas un n'ose me répondre. Barbe grise essaye de me calmer. Des gens arrivent. Ils ont cru qu'un ours était lâché. Non, c'est mon monstre à moi que j'ai. Barbe grise arrive à me calmer. J'essaye de retrouver mon calme. Mais je ne me tais pas. Finalement, je parle pendant plus de quinze à vingt minutes. Je suis en nage. C'est comme si mon sang brûlait dans mes veines. Je coupe tout le monde. On m'écoute. Ma bouche enchaîne les mots sans fin. Une rage sort. Et puis... je convainc. Oui ! Incroyable ! Je convainc ! Barbe grise prend ma défense. Lucie aussi ! Lucie aussi ?! Je rêve ? Non je ne rêve pas. Puis deux autres sont d'accord aussi. On me dit qu'on partage mon opinion. Mais qu'ils ne peuvent pas dire ce que je dis. Lucie me dit que j'ai du courage, mais que c'est de la folie. Oui... je suis fou. Fou d'elle. Mais fou de rage contre ce gouvernement de pantin et même ce conseil général à la botte du capitalisme ! C'est le plus important à l'heure là. Je ne vois plus Lucie avec mon coeur. Je ne vois plus personne. Ma rage me ronge. Mais je les convainc. Oui ! Le monstre a ce qu'il veut. Il est là à présent, tout près de vous. Parce qu'on la réveillé le monstre et qu'il n'aime pas ça. Mais je convainc... bon dieu ! Je convainc !
Barbe grise dit qu'on va faire une pause. Bof. Mais bon, tout le monde est d'accord. Moi je reste assis seul. Barbe grise revient. Me demande si je ne veux pas au moins un café ? Nan. J'veux rien moi. J'veux qu'on ne prenne plus les gens en contrat aider pour des cons. Voilà. Na !
Barbe grise s'assoit près de moi. Me dit que je lui fais penser à quelqu'un. Qui ? Lui, il y a 10 ans. Je lui donne la quarantaine, mais il me dit qu'il a plus. Okay. Me parle de Lucie. Je veux pas parler d'elle ! Mais si, il m'en parle. Elle est belle hein ? Qu'il me dit. Ouaip, je lui répond. Il souri. Il m'explique presque que ça se voit comme un bouton au milieu du nez. Quoi donc ? Je fais l'innocent. Déjà que j'ai la tête de Bourvil. C'est un plus. Mais bon, il me demande si je la trouve juste belle ? Ben non. Je la trouve intelligente. Bon dieu ! Il va me découvrir. Vite s'enfermer. Se replier. Cache tes sentiments Karleman vite !
Il s'excuse. Me dit qu'il ne voulait pas me mettre mal à l'aise. Il a compris le vieux singe ! Il m'explique qu'il la connaît bien. Son Roméo aussi. Argh ! Elle arrive tout sourire.
- Vous parlez de moi ? Qu'elle demande la jolie.
- Non non. Répond barbe grise.
Merci camarade. On sympathise là. On y retourne. Dans l'arène...
Je monopolise encore la parole. Mais Barbe grise me demande un peu de laisser parler les autres. Mais personne n'a rien à dire ou presque. Lucie pense qu'après tout, elle n'a rien à me reprocher. Non rien en fait. Elle est même d'accord, parce que c'est pas facile. Elle semble soudain se livrée à un secret. Mais on la coupe. Merde ! J'aurais voulu entendre. Mais bon, là Barbe grise prend la parole. Il demande que j'écoute un peu. Okay men !
Il nous explique qu'il est le doyen ici. Et puis il m'explique que je dois calmer un peu mon ardeur guerrière. Parce que bon, c'est pas comme ça que je me ferai entendre. Ouais. C'est pas faux.
Je prends les conseils. Je sais qu'il a raison. Mais bon, j'étais là pour les manger et maintenant ils sont tous presque devenu des copains ! Fait chier dit le monstre qui est retourné en moi. J'ai faim moi ! Mais bon. Je retrouve la paix. Je suis redevenu calme. On discute tous calmement. On essaye de trouver des solutions. Y'en a pas. Je suis perdant, je le sais, je le dis. Barbe grise me dit que non. Ils vont tous voir ce qu'ils peuvent faire bouger dans notre région. Mais je ne dois rien attendre de fabuleux. Finalement, je ne retrouverai pas ma place. Ils licencient aussi au conseil général. Bon okay. M'en fout d'abord ! Je vais vendre des fusils aux indiens ! ben quoi ? C'est bien aussi trafiquand d'armes !
On sort. Je pars, j'ai plus rien à faire ici. Lucie me dit qu'elle va essayé de son côté. Ouais. D'accord. C'est bien.
Je l'ai retrouvé. Elle m'a compris ? Oui, elle a comprit que je souffrais. C'est ce qu'elle m'a dit. Elle m'a dit aussi que j'étais un mec bien. Moi un mec bien ? Tu rigoles là ? Moi je t'aime. Mais je lui dis pas ça. Je lui dis, vous aussi... vous êtes une femme bien.
Mais en moi, je m'éloigne et je pense. Si j'étais un mec bien, je t'aurais dit que je t'aimais et bien avant que tu te mac avec ton Roméo. Que vous fassiez un bébé. Si j'avais été un mec bien, je t'aurais accompagné à la Zen attitude. Si j'étais un mec bien, j'aurais été au concert de musique. Ou plutôt, je lui aurais pas conseillé d'y aller ! C'est là qu'elle a décidé de se mettre avec Roméo ! Sur mes conseils d'y aller à ce putain de concert à la merde ! Je sais que je suis un con. Je sais. Si j'avais été un mec bien, je disparaîtrais de sa vie. Je lui dirai que je peux pas continuer à la voir, parce que je souffre et que je l'aime. Mais je suis pas un mec bien.
Je suis un super z'héro mercenaire espion. Mais surtout un super z'héro avec un grand Z.
les z'héros c'est un peu comme les héros. Mais en plus con.
Et en plus, j'ai rien obtenu pour les autres. Et moi me direz vous ? Ben moi... mais j'ai pas le temps de penser à moi ! Hé ! J'ai le monde à sauver moi ! Non mais c'est vrai quoi ! Vous avez vu ce qu'il se passe en Grèce ? J'ai le dos tourné cinq minutes, cinq minutes ! Et c'est la révolution !
Qui c'est qu'à dit que c'est un peu des gens comme moi qui la sème ? Hein qui ? Même pas vrai d'abord !!!!
Bon excusez-moi, j'ai une révolution sur le feu là !
Message à Xavier Mathieu : Dit Mathieu. Tu peux pas me remplacer mercredi prochain ? C'est pour faire un bisou à Lucie. Ben ouais, j'ai vu que t'étais un expert. Moi, j'suis plutôt spécialiste en connerie.

Ben quoi ? Chacun fait comme il peut... et pas ce qu'il veut... Ouaip !


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Commentaires
K
Dame Sco' - La journée de hier a été difficile. Je n'ai pas obtenu grand chose. C'est un semi échec, car j'ai fait quand même prendre conscience de certaines choses. Enfin, j'espère.<br /> Promis, je passerai le bonjour à mon monstre.<br /> Ben oui, c'est ça le problème avec les monstres, c'est qu'on ne sait jamais de quoi ils sont capables, ces bêtes là. :)<br /> Bises
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K
Mauve - Merci. Je pense, malgré que je ne suis pas un mec si bien que ça, que tu es une fille bien. :)<br /> à tes voeux à ton bonheur.<br /> Bises
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D
Bon j'ai tout lu en plusieurs épisodes parce-que tu as tout raconté dans le détail mais a priori la journée a été meilleure que prévue non ?!<br /> Je suis contente que ça se soit bien passé pour toi. Tu passeras le bonjour de ma part à ton monstre ( mieux vaut se mettre bien dans les petits papiers des monstres, on ne sait jamais de quoi sont capables ces bêtes là !) héhé !!!<br /> Bises à toi.
Répondre
M
Si j'étais une fille bien, je te dirai que t'es un mec bien...<br /> A tes voeux, à notre printemps.<br /> Mauve
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