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L'homme qui n'a pas d'étoile
18 novembre 2010

Le gris pays qui est le mien

Novembre 2010 verra bientôt la fin de sa vie et nous fêterons la naissance de décembre 2010 en l'accueillant comme il se doit.
Comme chaque années, ici dans notre chère Lorraine, nous fêterons Noël avant les autres, puisque, dans notre pauvre riche terre, nous avons la Saint Nicolas et donc le festin de roi qui l'accompagne alors que vous, habitants d'ailleurs, vous devrez attendre le 24 décembre au soir, en tendant la langue, pour pouvoir faire le réveillon et la fête à tout casser, pauvres êtres sans veines que vous êtes. Nous, gens d'Est, nous nous préparons déjà à commémorer toutes les fêtes, de la première du Saint Patron le 6 décembre jusqu'à la Saint Sylvestre le 31 décembre à s'en faire éclater le bide et en un mois à prendre douze kilos et à faire pleurer la balance et nos yeux aussi en accusant les parents et autres amis de nous avoir fait des plats trop gras lors de l'invitation et de nous venger de toutes les dindes, y compris de celles à deux pattes, que nous croiserons au nouvel an. Ben oui, c'est comme ça ici.
C'est ça les fêtes, ici dans notre petit pays, comme on dit, chez nous. Si vous ne fêtez pas la Saint Nicolas et la Saint Sylvestre, vous n'êtes pas de l'Est. C'est la presque une devise. On dit aussi, mais c'est moins connu : à la Saint Nicolas tu me touche le bras, à la Saint Sylvestre, tu me touche les fesses.
Nous n'avons pas la traduction exacte de ce dicton, qui a d'ailleurs tendance à disparaître, mais fut un temps, ça s'est dit. En gros, nous allons tous faire la fête.
Enfin... cela ne sera pas fêtes pour tout le monde mes bons amis(es), car ici, bien que nous ayons le coeur chaud dans notre chère région froide, nous avons aussi une grande misère sociale qui va en s'aggravant chaque années et cela remonte à des lustres, même si on veut nous faire croire le contraire en nous disant que l'Est va mieux, surtout celui d'à côté. Alors envieusement, nous regardons plus à l'Est imitant les pionniers américains qui eux regardaient à l'ouest, espérant une vie meilleure.
Donc, tout le monde n'aura pas la chance de faire la fête, de festoyer en famille ou avec des amis, de boire à rouler par-terre et de se tuer au volant de son audi ou de sa citroën sur la nouvelle voie rapide construite exprès à cette occasion, de chanter à en faire éclaté les murs et les oreilles de nos voisins et, enfin, de déballer les cadeaux, toujours ratés, mais qu'on ouvre avec impatience et qu'on fait semblant d'être contant, surtout si cela ne nous plaît pas, car ce jour-là c'est sacré et tout doit être pardonné, même les pires conneries d'un achat débile alors qu'on voulait un écran plat LCD plasma méga géant, et malgré tout, nous avons une larme d'attendrissement et de reconnaissance à l'oeil envers la personne qui a pensé, quand elle y a pensé, cela va de soi, à nous offrir ce pull dégueu qui ressemble à une serpillière à laver le plancher. De toute façon, comme disait mon grand-père que je n'ai pas connu et qui était muet :  «après la bringue, ton pull, il va servir à ça, donc ne la ramène pas. »
C'est vrai, tout le monde n'aura pas la même chance. Je dirais même plus, pour ceux qu'on la poisse ou qui sont malheureusement né dans les beaux quartiers huppés avec des parents adhérents à l'UMP et gros porteurs de portefeuilles d'actions de chez Bouygues, oui, ces gens qui n'ont pas la chance d'avoir des parents communistes ne connaîtrons pas le bonheur parfait d'un réveillon prolétaire au saucisson Justin bridou. Alors je sais, ça n'a rien à voir, mais bon, je place cette phrase dans le texte, parce que je ne sais pas où et quand je pourrai la sortir et la placée et que je m'étais promis de le faire cette année et il me semble que c'est le bon moment, pour ne pas dire le moment idéal.
Tout ça pour vous dire que la misère est grande, ici, mais aussi dans toute la France et la Navarre. Bien sûr, par rapport à Haïti, nous sommes chanceux de chez chanceux, ou pour prendre une expression populaire de notre Est à nous, « avoir le cul bordé de nouille ». Mais la misère des uns ne fait toujours pas le bonheur des autres. Haïti n'est certes pas comparable à notre pays, mais, moi, contrairement à notre président Nicolas Sarkozy et à notre fausse opposition régionale socialiste collaborationniste et consort, je ne peux m'empêcher de penser à toutes les personnes seules ou pauvres, voir aux deux pour faire pire, qui ne fêteront rien que de se demander comment survivre un mois de plus... un mois qui sera long et froid. Parce que non seulement, en plus, d'être dans la dèche, ils devront supporter et affronter ce mois de décembre intenable d'hypocrisie en tout genre. Ben oui.
C'est pour ça, que j'ai dû zappé Sarkozy lorsqu'il commençait à me gonfler, à ne pas répondre aux questions des journalistes attentionnés pour ne pas dire serviles à son égard, en nous parlant de son petit bonheur « la chance » et de sa famille princière au lieu d'apporter les solutions tant attendu et pour le moins d'expliquer ce qu'il comptait faire pour les petites gens qui n'avaient à l'esprit que cette phrase à lui demander; à savoir : « quand est ce que cela bouge un peu en mieux pour nous connard ?! ».
Parce que oui, braves gens, les personnes dans la merde se demandent ça, chaque jours que dieu ou que le temps fait. Et des gens bien dans la bouse, je peux vous dire qu'il y en a dans notre région et dans tout notre beau pays riche d'argent mais aussi de pauvreté. Et pire, car on nous cache le mot dont vous ignorez le vécu pour la bonne majorité d'entre vous, et c'est heureux, celui de précarité. Car la précarité, toute l'année on en parle pour faire bien dans les JT d'info télévisuelles. Mais une fois décembre arrivé, voir dès maintenant en novembre, plus personne n'en dit mot comme si ces messieurs du journalisme et de la politique technocratique étaient atteint subitement de la maladie d'Alzeihmer ! Non non non ! Ça n'existe pas ! C'est pas chez nous, c'est en Afrique ou dans le tiers monde ou bien le tiers état ! Ou alors très loin dans les étoiles ! Ou je m'en souviens plus ! Je me bouche les oreilles à défaut de me boucher le cul sinon je vais mourir asphyxier !
Car oui, il ne faut pas en parler, de peur que cela nous gâche nos fêtes que nous ferons en cassant nos tirelires en feignant d'oublier, pendant les jours saints et de folies festives, que peut-être pas très loin de nous ou à la porte d'à-côté, notre voisin(e), notre ami(e), notre camarade, notre collègue, voir un de nos parents est en train de crever tout seul(e) dans l'indifférence générale dans son petit appartement ,ou voir pire dans un cloître, ou dramatiquement encore (oui oui on peut !) sous un pont quelque part dans la solitude froide et glaciale d'une ville sans âme.
XXIème siècle de l'aire informatique et moderne.. je t'aime à mourir.
Il faut souligné que pour nos compatriotes musulmans, car il ne faut pas oublier qu'il y a de belles traditions dans toutes les religions, commence dès maintenant la fête sainte de Aïd-El-Kébir*, dans laquelle normalement et généralement on partage avec les plus pauvres, le mouton sacrifié. Enfin, à Noël aussi dans l'ancienne tradition... me soulignerez vous, il y a longtemps nous partagions, mais nous avons oublié. Car français nous sommes devenu avec le temps égoïste et je pense que beaucoup d'entre-nous, musulmans ou quelque soit le culte pratiqué, sans occulter les hâtés, nous petit français oublieront le frère, le voisin etc... car l'égoïsme est partout bien encré dans le coeur du pays des droits d'être pauvre et malade (oui, ce n'est plus le pays des droits de l'homme, ni de la femme non plus, noter, et on m'a demandé de vous stipuler le changement de la constitution. Ça vient de tomber, ne protestez pas !). Français nous somme et presque aussi individualiste que les américains de Nouvelle-Angleterre, au risque de les faire pâlir de jalousie devant une dinde pas fraîche et bourrée aux marrons comme si elle n'avait pas encore assez souffert comme ça. Cela doit être inscrit dans nos gêne de franzose, comme dirait nos voisins et néanmoins amis d'outre-Rhin. Quoique, je vous rassure, l'égoïsme est international, vous pouvez donc dormir en paix sur vos deux oreilles d'éléphant, si vous avez la chance d'en être possesseur d'une paire.
Et pendant ce temps là, dans les CCAS, au mépris des plus pauvres criant famine derrières la porte des services d'aides communaux, les assistantes sociales les refouleront à grand coups de pieds et tireront les rideaux pour ignorer cette misère, car ces jour-ci on commande les boîtes de chocolat hyper chers au frais du citoyen qui verra les impôts locaux augmentés en janvier de l'an prochain avec un mot de bonne année et bonne crise de foie santé, on fait le sapin de Noël, on prépare les vacances au ski à la neige artificielle, on s'amuse gaiement dans les couloirs en tortillant du cul au lieu de traiter les 80 dossiers qu'on traitera ou pas à la rentrée à un par jour, si on a le temps.
Hélas, mille diou !** Il fallait qu'un trublion se nommant Karleman existe depuis cinq ans et demi et ramène sa fraise tel un dentiste sadique et légèrement psychopathe, sur son blog moche autant redouté que méprisé avec un sujet dont personne ne veut entendre parler, surtout pas en ce moment sources de joies et de gaietés, en prononçant ces mots maudit : la pauvreté, l'isolement, la précarité, en résumé car je ne peux pas tout citer, la France d'en bas qui crève monsieur ! Pendant que les services sociaux des CCAS et services des Conseils généraux tourneront au ralenti, dans l'indifférence la plus totale devant le désarroi du citoyen appauvri venu mendier une aide parce qu'il ne peut plus payer son loyer, se chauffer, s'éclairer, nourrir ses gosses, et ayant sacrifié au feu sa bûche de Noël pour se chauffer et de ne plus avoir même envie de mettre le petit Jésus dans la crèche, le soir venu...
Ils ignoraient qu'un jour j'en parlerais.
Alors les petits enfants, soyez sage et riche si vous voulez que Saint Nicolas et le père Noël vous apporte vos cadeaux. Soyez riche surtout. Enfin, très riche même. Ou bien demander à vos parents de se couper un bras ou une jambe, s'ils ont contractés une bonne assurance bien sûr... sinon, ça ne sert à rien.
Alors, oui, moi, Karleman, je viens de mettre le moral à zéro à presque toute la France et la planète et vous devez m'en vouloir à mort au point de payer un «Léon» pour m'envoyer rejoindre les portes du paradis ou les feux de l'enfer, à défaut de ceux de l'amour, afin que j''emmerde un peu Dieu et le Diable, pour que enfin, vous retrouviez votre sérénité cinq petite minutes et penser aux festins et joies futures qui vous attende à l'occasion de ces moments joyeux.
Pour ma défense, je vous dirai... C'est pas de ma faute Holy ! Je dois avoir un mauvais fond... si si...
Sale bête va !

* à ne pas confondre avec Mers-El-Kébir, fête Britannique, qui consiste à sacrifier un marin français en le jetant à la mer. Mais c'est également une tradition qui, à grand regrets des british lecteurs du Sun et nostalgiques des temps anciens, à tendance à disparaître. Tout fout le camp je vous dis !
** En ces jours Saints, notez que Karleman jure comme un charretier !

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Commentaires
K
Wondertiger - La Saint-Nicolas est bien le 6 décembre. :) C'est le début des festivités dans toute la Lorraine et l'Alsace. Mais aussi dans presque tout les pays de l'Est. :)<br /> Le plus grand marché de Lorraine se trouve à Metz. Il y en a de très beau en Alsace, car ils ressemblent à ceux de Bavière; m'a t'on dit. Mais j'ignore si c'est vrai.<br /> Je ne fais pas de fête ce jour-là, mais je vais m'acheter des chocolats quand même. :))<br /> Bonne journée à toi. bisous :)
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W
saint NICOLAS !j'ai connu cela dans ta région !!!quand je vivais à NANCY!<br /> donc tu vas commencer les fêtes le six décembre!!<br /> bonne journée bisous
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K
La Bernache - Une note moins politique, parce que je suis trop passionné.<br /> Je pense aussi que les enfants, petit-enfants ont un devoir envers les plus agés, les plus faibles.<br /> Nous avons tous un devoir envers les uns les autres. La Solidarité c'est ce qu'il y a de plus beau. Faire un geste bon et droit n'a rien de ridicule. Etre solidaire n'est pas honteux. <br /> Je souhaite que les gens comprennent qu'il faut parfois aider sans penser à la pitié. Il faut s'entraider. N'oubliez pas que ce n'est pas une question d'age. Aimer est plus fort que d'être aimer. <br /> bisous la Bernache, bisous les gens.
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K
La Bernache - J'aime lorsque tu lis en travers de mes textes et que j'ai l'impression que nos pensées sont si proche.<br /> C'est vrai, si les gens (certains) sont égoïstes ce n'est pas toujours ou plutôt pas directement la faute de l'état. <br /> Une seule note quand même. Si cet état, cette parodie monarchique qu'est la Vème république n'avait pas "dresser" les français dans ce système social-capitaliste, il y aurait moins de gens seuls, abandonnés, méprisés, affaiblis, au bord du désespoir. <br /> Alors le mot fête, solidarité aurait tout son sens.<br /> L'état, de l'UMP mais aussi avant du social-libéralisme de Mitterand a fait ce que notre pays est devenu. <br /> Les services sociaux et consort ne font pas leur boulot.<br /> Cette année est une année de malheur. Cela sera, j'espère la dernière, car il y aura une révolution populaire. Je le sais ! je le sens !<br /> Je n'accepte pas, je n'accepte plus cette situation. <br /> Je dis aux gens les plus pauvres et aux gens un peu plus chanceux, libérez vous de vos chaines !<br /> VOUS êtes la REPUBLIQUE ! La République c'est les gens, c'est LE PEUPLE !<br /> bisous et bonne fête. :)
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L
Tu te lâches ! J'ai apprécié ta description qui se retrouve en phase avec l'esprit de mon billet d'aujourd'hui - Surtout ne pas se décourager ! Surtout pas !!! au passage , si un ou une voisine meurt de solitude dans la pauvreté , c'est bien la faute de ceux qui sont les plus proches , et non de l'Etat ! Il faut quand même souligner l'égoïsme forcené de trop de gens dans ce pays ! Je te souhaite de bonnes fêtes ;-)
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L'homme qui n'a pas d'étoile
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