Notre Patrie, notre Cause -11- Le brouillard tombe sur le royaume de Magnolia

Une semaine après l'invasion du Chêne.

Bien que les choses semblaient ne pas aller très fort, la vie continuait sans trop d'inquiétudes au royaume de Magnolia.
Elioz, le fils aîné de Midaz et prince successeur de son père s'entendait à merveille avec Johann. Il proposa à celui-ci une partie de chasse. Johann accepta avec joie. Une grande partie des hommes de la Cour de Magnolia était conviés et le roi en personne serait de la partie. Une belle chasse se préparait et le gibier serait, à n'en pas douter d'après les dire d'Elioz, abondant sur les tables des prochains festins du palais.
Bien sûr, le gibier était un met de choix que seul les nobles et notables pouvaient se permettre de manger. À part ça... c'était la démocratie...
Johann ne pu s'empêcher de penser, sans montrer la moindres émotions, que ces gens étaient de véritables porcs. Tel peuple, tel roi. À Wolfland, tout le monde mangeait pareil. Dans des temps moins agréables et difficiles, les Wolflanders s'étaient tous privés et Wolf le premier !
Mais pendant cette chasse tout allait changer.
Johann était un orphelin, il n'avait pas connu la douceur d'une mère ou d'un père. Il n'avait que sa soeur jumelle, Lisa. Mais ce qui lui importait le plus, comme c'était le cas pour tous les habitants de Wolfland, c'était notre seigneur et guide : Wolf. Il était notre guide et chef, mais aussi le père du peuple, notre lumière, notre protecteur. Nous l'aimions et l'admirions parce qu'il avait fait don de sa personne pour son peuple, combattait nos ennemis et était prêt à faire don de sa vie pour notre patrie à tous ! Nous n'étions pas une démocratie, mais nous valions plus que ces misérables rats !

Le départ à la chasse arriva et tout le monde parti accompagnés d'une centaines de chiens dressés à cet exercice. C'était un moment de liesse pour les hommes de sang nobles. Elioz était très fort à la chasse et ramènerait au moins un cerf. Il avait demandé à Johann de rester à ses côtés. À eux deux, ils pourraient nourrir toute l'assemblée, s'était vanté le jeune prince. Cela avait fait sourire Johann.

Le jeune prince s'éloigna du groupe avec Johann suivi de ses cinq chiens. Mais aucun rabatteurs ni autre jeune noble n'avaient été accepté. Cela avait d'ailleurs éveillé des colères retenues et des jalousies auprès des jeunes comtes, car ils voyaient en ce jeune ambassadeur un rival et courtisan voulant s'octroyer au couronnement du futur roi un titre de noblesse. Ce qui les rassuraient, c'était que Johann appartenait au royaume maudit de Wolf et qu'aucune amitié durable était possible avec de tels êtres inférieurs comme ces faux nobles de Wolflanders. D'ailleurs, ce Johann devait être aussi rustre que son maître...
Mais l'opinion des jeunes comtes n'intéressait plus Elioz. Il avait trouvé un véritable ami en la personne de Johann. Un ami qui le comprenait et n'espérait aucun poste ni titre, car étranger au royaume. D'ailleurs, il apprenait beaucoup avec lui. Ils parlaient de tout. Que ce soit de philosophie, mais surtout de guerre et de chasse. Après tout... et si son père et son beau-frère se trompait sur Wolf et ses habitants ? Peut-être que Wolf ne voulait que la paix ?
Sur le sentier de la forêt les chiens avaient reniflés un animal. Il fallait aller doucement. C'était un cerf ! Un magnifique cerf ! Elioz saisit son arc et dit à Johann qu'il allait se séparé en deux afin d'encercler l'animal. C'est à ce moment que Johann lui demanda de s'approcher car il avait quelque chose d'important à lui dire. Étonné, Elioz s'approcha, pensant que son ami avait un problème. Et Johann le fixa très longuement dans les yeux et pénétra dans son subconscient. Le jeune prince resta hébété. Puis il lança son cheval au grand galop droit devant lui ! Le cheval s'emballa et Elioz tomba. Il se releva et ne chercha même pas à remonter sur sa monture, il continua à pied fonçant droit sur le cerf. Celui-ci chargea et tua Elioz, puis s'enfuit.
Tranquillement, Johann alla jusqu'au corps du prince et descendit de son cheval afin de s'assurer qu'il était bien mort et pour en être certain, il lui boucha le nez et la bouche quelques minutes en prenant soin que personne ne voit le geste. De toute façon, tout le monde penserait qu'il essayait de lui porter secours. Tout était bien, il était mort. Il remonta à cheval et sonna du cors. Lorsque la cour chasseresse arriva, le roi hurla de terreur de voir son fils couché à terre, son corps ensanglanté.
Johann expliqua qu'Elioz avait fait une chute de cheval au moment où il allait tuer le cerf et que celui-ci l'avait charger. Il avait bien essayé de faire quelque chose mais en vain, c'était trop tard. Une chose étrange... les chiens n'avaient pas bougés ! Mais de quel sorcellerie s'agissait-il ?
Le roi ordonna qu'on tue les cinq chiens ! Il tenait dans ses bras, le visage en larme, le corps de son fils sans vie.
La chasse pris fin. C'est endeuillé que la troupe rentra. La reine s'écroula de chagrin et le plus jeune frère d'Elioz, Domos était immensément touché par la mort de son frère aîné. Heureusement que Johann était là. Il consola le jeune prince qui a présent était le futur héritier du trône.

Les nuages sombres semblaient envahir le royaume de Magnolia accablé par le chagrin. Et il y avait d'étranges signes. Des corbeaux survolaient les frontières du royaume du chêne. Un brouillard avait envahi également ce royaume au point qu'on ne voyait plus ce qui s'y passait. Ce brouillard épais et étrange pénétrit également les frontières du royaume de Magnolia comme pour l'encercler. Midaz alla prier les dieux pour le guider. Il fallait aussi prévenir ses deux filles, Carla et Laetitia. Puis annoncé la nouvel à son beau-fils Nikoz. Quel malheur ! Son fils Elioz qui était pourtant un excellent chasseur, mort ! Comment un tel drame avait pu se produire ? Il savait que son fils était parfois imprudent... mais jamais il n'avait douté de sa grande valeur à la chasse et de son extrême prudence que lui-même lui avait inculqué. Johann se faisait discret mais était présent par sa gentillesse envers la famille royale et cela toucha énormément Midaz qui ignorait que c'était ce jeune ambassadeur si doux, si intelligent et tellement bien éduqué et cultivé, qui était l'assassin de son fils. Même s'il n'avait porter aucun coups, il avait provoqué son accident et fait tout pour qu'il n'en survive pas.
Le plan avait fonctionné comme prévu...

La reine pris la décision d'aller voir sa fille. D'ailleurs, elle avait la sensation qu'elle était en danger et elle ne pensait pas si bien, car Carla était assassinée avec son bébé par les faucons, ces soldats d'élites de Wolf (voir les épisodes précédents). Les sabotages s'étaient accru et des soldats avaient été tués dans le royaume de Magnolia ! Mais que ce passait-il ? Midaz avait pensé aux Orks ou aux tribus sauvages de l'Est. Johann l'avait d'ailleurs rassurer que Wolf punirait les traîtres qui s'en prenait à ses partenaires commerciaux et se proposait même d'escorter la reine et son fils Domos jusqu'au royaume du Chêne. Mais Midaz refusa devant cette sollicitude De toute façon, il devait rester afin d'accomplir sa mission d'ambassadeur et ce malheur ne devait pas le dévier de son devoir. Et puis, il commençait aussi à se méfier de Johann. N'était ce pas un plan de Wolf ces attaques ? Il voyait juste, mais n'avait aucune preuves. Il se sentait fatigué aussi et son jugement n'était plus juste.
Les jours passaient et les fumées montaient aussi du royaume de Batavia. Son invasion avait commencé et personne ne savait. L'inquiétude grandissait, mais les préparations des funérailles étaient plus importante aux yeux du roi que ce qui se passait ailleurs. Des messagers furent envoyés pour annoncer la terrible nouvelle de l'accident et du décès de son fils. La reine insista pour rejoindre sa fille Carla. Devant son insistance et sa peine Midaz accepta avec réticence. Mais Domos devait rester et n'accompagnerait pas sa mère. Il ne voulait pas que son fils, prince héritier à présent, perde la vie dans une maladie, un accident ou un piège.
Johann parlait souvent avec la reine et Domos. Que leur avait-il dit ? Avait-il convaincu la reine d'aller voir sa fille ? Oui. Et que disait-il au prince Domos ?
Deux jours après, une nuit, le prince se jeta dans le vide d'une fenêtre du palais et mourut sur le coup. S'en était trop pour le roi. Il perdu peu à peu la raison. Sa femme accompagnée d'une escorte parti rejoindre sa fille Carla au royaume du Chêne, brisée, détruite.
Lorsqu'elle arriva à la frontière du royaume du Chêne, elle tomba sur le corps de sa fille et de son mari ainsi que de toute les enfants princiers leurs corps, pendus à des mats, tombant en lambeaux atrocement mutilés et mangés par les corbeaux. La reine perdu la raison devant cet insoutenable spectacle mis en scène par la garde noire sur l'ordre de Wolf. L'escorte tomba dans un piège et fut massacré par l'avant garde de l'armée de Wolf.
La reine fut capturée. Malgré qu'elle était devenu folle et enfermée dans un mutisme,elle serait menée à la capitale pour y subir son châtiment. Wolf était sans pitié. Il voulait prouvé au monde et à ses ennemis qu'il les détruirait tous s'ils osaient le défier.
À présent, Wolf allait détruire Magnolia et Terra Flora. Puis ce serait le tour de Xanadoo.
Le roi Midaz ayant perdu la raison, le Sénat confia le pouvoir au Grand Sénateur. Wolf n'avait pas prévu ce fait...

À suivre.

Comments

[Karleman]

Eve - C'est pas bien ça ! :)))
Ce n'est pas grave. à la prochaine fois. Passe de bonnes fêtes de fin d'année. bisous

[eve]

Le brouillard aussi est présent ici en Normandie!!!!Euh!!!rien à voir avec ton texte???J'ai pas lu encore une fois Karl,ne m'en veut pas,je galope toujours autant,en plus mon rhume se calme!!!!

[Karleman]

WonderCat - Tu as parfaitement compris la stratégie de Wolf.
Johann était dans l'école des "faucons". Là les "élèves" apprennent non seulement la stratégie militaire, politique, linguistique et commerciale (etc), mais aussi différentes facultés, dont celui de l'hypnose.
Bisous

[Wondercat]

c'est JOHANN qui a défenestré DOMOS ?? ou qui usé de pouvoirs pour lui intimer l'ordre de le faire?
DONC WOLF se débarasse de tous ceux qui le gênent en guise d'exemple ??pour terroriser tous les autres?bisous