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L'homme qui n'a pas d'étoile
19 janvier 2011

Derrière le rideau de fer...

Il ne faut pas croire. La guerre froide est la pire des guerres qui existe. Parce que, les blessures infligées sont plus psychiques que physiques.
Lucie et moi, nous sommes en conflit, chacun barricadés derrières nos fortifications. On s'épie, on s'espionne, on se lance des regards de haine à défaut d'amour. On chante aussi chacun de notre côté : « j'aurai ta peau vieille canaille » ou « j'irai pendre mon linge sale sur la ligne du tram pour qu'il déraille ». C'est comme ça, c'est la guerre, mes ami-e-s.
Alors, il y a un petit problème. C'est que cette guerre là, moi je ne la voulais pas. Non non ! Je vous assure ! Non, je ne dis pas que j'ai tout fait pour l'éviter... vous me connaissez maintenant... mais je n'ai rien fait pour qu'elle ait lieu.
Je reçois des appels téléphoniques de son boulot. Et à part elle, je ne vois pas qui pourrait me les envoyer. Je reçois des appels d'un bureau du conseil général (ben oui, vous voyez comme je suis important ?) et je sais que ça vient d'elle. Je reçois des appels téléphoniques d'elle d'un peu partout. D'ailleurs, chtite Lucie aime le téléphone. Elle y passe sa vie même quand elle a des rendez-vous ou qu'elle doit traité des dossier. Mais ne soyons pas mauvaise langue... Elle a peut-être des actions dans la téléphonie! On sait pas !
Alors on se jette des mots aigres doux interposés à des gens que l'on fatigue pour ne pas dire, que l'on gave, du genre. « Je ne veux plus le-la voir ». « Quel(le) con(ne) ». C'est les plus soft...
Bref, on emmerde tout le monde avec notre petite guerre qui nous mène à rien et dont tout le monde se fout éperdument ou presque.
Moi, je suis le salaud de service. Un rôle qui me va à merveille. J'aime bien. D'ailleurs, il faut bien des salauds dans les histoires. Et puis, c'est bien non ? On est remarqué et même reconnu dans la rue. « t'as vu c'lui là ? C'est le salaud ! ». on dit jamais : « tu as vu ce gentil ? ».
Elle, c'est la gentille. Alors la gentille, tout le monde la croit, la plaint et la défend. La pauvre ! C'est la pauvre victime ! Celle qui est maltraité par le méchant et qu'il faut sauvé à tout prix de ses griffes ! Raaah ! C'est là que surviennent les Supers marlous !!!!!!!!!! Et hop, les marlous l'emportent dans leurs petits bras musclés pouvant porter la charge d'un savon « petit marseillais » pour sauver la pauvrette des griffes de méchant Karleman, en l'emmenant direct au plumard ! Pauvre fille va ! Alors ne soyez pas étonné que les super-marlous soient en nombre. C'est comme les morpions ça se déplace en groupe. C'est pourtant notoirement connu. Tandis que les super méchants, ben ça se déplace seul parce qu'ils n'ont pas d'amis. Ça aussi, c'est connu et vous devriez le savoir.
Vous voyez ? Je recommence à dire du mal ! C'est ça les méchants !
Mais croyez moi, j'ai du retard sur ses attaques. Moi le salaud, le bâtard, le fumier, l'ordure, le connard, l'imbécile, le crétin, l'abruti, le pédé, le gogole, le méchant quoi... tous les noms qu'elle me donne.
Oui, on a le droit à tous les noms dans ce genre de rôle.
Alors le méchant réplique, en disant à tout ceux qui veulent l'entendre ou pas que la gentille est :
«Salope, pouffiasse, connasse, abonnée du portable, faignasse, incompétente », j'en passe et des meilleures.
C'est ça la guerre. Alors, il doit y avoir un peu de vrai dans les deux camps. Con doit être le qualificatif qui doit nous convenir à tous les deux, je pense... en tout cas, c'est certainement le plus juste...

La guerre continue et personne n'y comprend plus rien. Dans une guerre, tout le monde pense qu'il a raison. C'est comme ça. Elle pense qu'elle est dans son bon droit, moi je pense que je le suis dans le mien. Sur ma ceinture j'ai même fait gravé : « Dieu est avec nous... enfin je crois ». Cela a pris un peu de place, c'est vrai, mais bon... on fait ce qu'on peut en même temps.
Quant à elle, elle n'a pas de ceinture (qui a dit qu'elle n'a pas de culotte ? Roooh !) et elle a fait sculptée, au frais de la mairie, une tête de mort portant mon nom qu'elle a posé sur son bureau. Ça fout la trouille... je sais...
Bien sûr, je sais que j'ai eu mes tors. Mais elle aussi. Moi je les ai reconnu, elle non. D'ailleurs, elle m'a dit qu'elle n'avait même pas lu le dernier mail, c'était en août 2010... ça ne l'intéressait pas. Mes excuses, mes explications, mes raisons... tout ça ne l'intéresse pas. Elle s'en fout. Oui, vraiment, elle a dit ça.
Alors pourquoi cette guerre ? Appeler les casques bleus ! Heu non finalement, ça sert à rien. Juppé va encore intervenir et ça va être la catastrophe !
Pourquoi nous nous bouffons le bec comme des frégates devant un banc de sardines ? Bonne question. Normalement, ça devrait aller tout seul ? On ne se parle plus ! Point barre ! À part qu'elle m'a fait des saloperies et que je n'ai rien dit tout de suite... j'ai laissé courir, parce que je me disais qu'il fallait la laisser gagner quelques batailles et comme ça, ça la calmerait. Mais non. Ça n'a fait que s'amplifier. Le conflit est moins intense, mais plus sournois. Il se fait, comme je vous l'expliquais plus haut, par des mots dit à l'envol et qui se brise sur un mur de silence... et d'indifférence... (?)
Dès qu'elle sait que je passe à la salle informatique elle descend pour parler et me casser à ses copines... qui s'en foutent... et c'est normal.
Et moi alors ? Ça faisait longtemps que je n'avais rien dit, mais ces dernières semaines je n'y suis pas aller de mains mortes. Mais c'est étrange... j'ai besoin de dire aussi du bien d'elle. Il y a toujours une hésitation dans « ma méchanceté » envers elle.
Pourtant je ne peux excuser ce qu'elle raconte comme contre vérité sur moi et que tout le monde croit. Ça fait le tour des services, des agences, des administrations, de ci, de là... et bien sûr, on la croit. Moi je fais pareil, attention ! Enfin, pas comme elle. J'explique concrètement ce que je trouve mal chez elle. Le fait qu'elle passe plus de temps au téléphone qu'à travailler... qu'elle s'est trompé dans une information et que cela a foutue une merde pas possible... etc.
Je sais qu'elle s'en fout, malgré qu'elle prétend le contraire, de ses 80 dossiers pour citer ses derniers propos qu'elle m'a jeté à la figure comme une gifle en me faisant bien remarqué que moi j'étais moins qu'elle... ou que j'étais de la merde... C'est vrai. Je suis moins qu'elle. Toutefois, il faudrait qu'elle en ouvre au moins un des dossiers et qu'elle en lise le contenu... Moi si j'étais à sa place, ce que je ne suis pas, je le ferais... mais bon... vous voyez ? Je joue bien le méchant non ? Un oscar ! Un oscar ! Un oscar ! Pfff.
Je dois dire qu'à part l'avoir baptisé « pouffiasse » à une de ses collègues dans un moment de colère, je ne lui ai pas tellement fait de mal.
Elle de son côté a été me critiqué à sa hiérarchie, à la mairie, à super-copain-félon du pôle-emploi, à ses chefs, à des gens qui nous connaissaient etc. la liste est longue. Elle s'est faite beaucoup d'alliés(es) la petite. Quand je dis, elle s'est faite des alliés, c'est péjoratif hein ! Quoi que...
Vous voyez, je suis méchant... ben faut bien être crédible non ? Ça l'est là ?
D'août à décembre, elle m'a fait perdre de l'argent, un job que j'aurais pu avoir et que je n'ai pas pu obtenir à cause d'elle. Je vous assure. Ça m'a mis dans une merde et une rage folle d'où le mot « pouffiasse ». Pour elle, ça allait bien, je vous rassure.
D'ailleurs, la petite poupée jubile. Elle a gagnée ! Youpi ! En novembre, elle est descendu en courant avec un connard voir Naïma à son bureau en disant : il est venu le gueulard ?
À part que j'étais dans la salle informatique... ça fait toujours plaisir...
Il y a eu d'autres mots. Des critiques... Pour quelqu'un qui s'en fout de moi... tous ces mots méchants, toute cette haine contre moi. Des fois, je me dis qu'elle m'aime bien plus qu'elle ne veut se l'avouer... et d'autres moments je me dis que c'est moi que l'amour aveugle et que c'est tout simplement une fille méchante, hautaine et injuste.
Pendant tous ces mois, j'ai nourri ma rancune. Elle est en train de germer là au creux de mon coeur de pierre... oui elle grandi. J'ai peur qu'elle se transforme en ce que je sais. Et lorsque je vais lui tomber dessus, elle va avoir très mal.
Tenez. Vendredi, je l'ai fait un peu bosser la cocotte. Et dans les semaines qui viennent ça sera pire. Et pourtant ça ne m'intéresse pas. J'ai cru un moment que ça m'amuserait ou que ça me ferait du bien... même pas. J'étais triste. Mais vraiment triste. Pas qu'un peu. Beaucoup. Énormément. J'ai fait mine de rien...
Je me suis dit : à quoi ça rime tout ça ? À rien.
Mais bon. Les blessures sont profondes.
Je me sens trahi. Je n'arrive plus à lui faire confiance. Je crois que je ne pourrai plus jamais.
Je me mens. Ou pas. Je ne sais plus.

Et la guerre froide continue... Une guerre, même froide, c'est jamais agréable à faire... mais il faut bien la faire... parce qu'on a pas le choix.
Peut-être que ce conflit cessera avant l'été ou Noël... qui peut savoir ?

En tout cas, une chose est certaine. Je ne lui ferai pas la bise pour le nouvel an. Je ne lui achèterai pas des fleurs pour la St Valentin accompagné d'un petit billet doux en lettre dorée. Je ne l'embrasserai pas passionnément au mois de mars. Et je parierai pas que je fasse mouillée son coquillage en avril...

Car c'est la guerre froide... glaciale... icebérique. (Oui, j'ai inventé un mot)
Dans notre petite ville, ce n'est pas le froid qui est sibérien, c'est l'ambiance quand nous sommes pas très loin l'un de l'autre.
Et pourtant... Derrière le rideau de fer d'indifférence qui nous sépare... j'ignore s'il n'y a que mon coeur qui s'affole... et qui bat... si fort...

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Commentaires
K
Victor - Cela ne s'arrangera pas. Cela ne sert à rien de toute façon. <br /> Des malentendus ? Oui, il y en a eu, ça j'en suis certain. D'ailleurs, le premier, c'est que j'ai cru qu'elle avait de la sympathie pour moi...<br /> Nous aurions pu en parler en août 2010, mais elle a refuser d'écouter et m'a même dit qu'elle n'en avait rien à faire. Tu vois ? <br /> Lui téléphoner et lui écrire ? Elle me l'a interdit... comme si elle en avait le droit...<br /> Je m'y soumet par respect et courtoisie pour elle, bien que je ne lui dois rien et qu'elle n'a pas de respect pour moi. Je me suis conduit, je pense, en parfait gentilhomme, jusqu'à maintenant et malgré toutes les saletés qu'elle m'a fait.<br /> Cela ne servirait à rien de lui écrire ou de lui téléphoner. à rien du tout. Et je ne le ferai pas. <br /> Merci pour ton soutien, tu es vraiment sympa.<br /> Ton message est presque révélateur sur la situation que je traverse... Tu écris... "ne garde confiance"... c'est certainement une faute de frappe... je sais que c'est ça... <br /> Mais cela prouve le fond... <br /> Confiance... non... ce n'est plus un mot d'actualité...<br /> Comment faire confiance à une personne qui vous trahi ? Comment avoir confiance même en l'avenir ?<br /> Révélations ?... Peut-être que... peut-être pas...<br /> Merci encore pout ta gentillesse. <br /> Salut, à bientôt.
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V
Je souhaite que ça s'arrange entre vous deux. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de malentendus. Et si tu lui téléphonais ou que tu lui écrivais ?<br /> Bon courage Karl et ne garde confiance.<br /> J'espère que tu vas trouver très vite le bonheur.
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K
Cotonnette - Oui, je pense que cela va se retourner contre elle.<br /> Comment peut-on aimer quelqu'un comme elle ?<br /> Me concernant, je crois que j'aime les diablesses. :))<br /> Bonne soirée
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C
Une bien jolie personne cette Lucie... C'est vraiment pas sympa ce qu'elle fait... mais un jour ou l'autre cela se retournera contre elle... Comment peut-on aimer une personne comme ça??? Bonne fin de journée.
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K
WonderCat- Je voudrais ajouté concernant cette personne, que dans la vie on peut tromper les gens longtemps, souvent, mais pas tout le temps...<br /> bisous à bientôt
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L'homme qui n'a pas d'étoile
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