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L'homme qui n'a pas d'étoile
16 janvier 2015

Le jour des tueurs

Je ne voulais pas écrire à chaud sur l'attentat du mercredi 7 janvier. J'ai préféré attendre.


D'abord, j'ai été au courant seulement vers 12H30mn de ce qui s'était passé. J'avais allumé la télévision un peu plus tard que d'habitude et j'étais passé à table. Donc, je ne regardais pas vraiment la télévision.
Je regardais en mangeant « la nouvelle édition » sur canal+. Ils faisaient tous une tête d'enterrement et j'ai pensé alors que quelqu'un de connu était décédé, un acteur ou un présentateur télé.
Puis j'ai vu les images.
J'ai vu des mecs cagoulés. J'ignorais combien ils étaient. J'ai pensé alors à une attaque de banque. Puis après à une prise d'otages. J'ai continué à manger. Puis, j'ai vu un type abattre un policier à terre. Devant le ton grave des présentateurs de l'émission, j'ai mis le son un peu plus fort. Puis j'ai entendu qu'il s'agissait d'une attaque contre Charlie Hebdo et qu'il y avait des blessés. Les minutes s'écoulant, ils ont annoncés de graves blessés... puis des morts. Mais avec aucune certitude.
Tout semblait assez confus.
Bref, les minutes passant, les langues se déliaient. Des énervements de la part de grands journalistes comme Serge Moatti. Des accusations. Des gens choqués. Des gens en colère aussi. Je suis passé sur i-télé et bfm-tv. Les nouvelles étaient sombres et le ton grave.
Rien que de voir tuer un policier presque en direct était très choquant. Il se passait quelque chose d'inhabituelle.
Puis l'annonce. Les noms de journalistes abattus par les deux terroristes.
Le nom que j'ai retenu, c'est celui de Cabu. Je connaissais de notoriété les autres. Pas tous, pour être franc. Mais Cabu, oui. Cabu, c'était mon adolescence. Pour ne pas dire mon enfance. C'était le dessinateur du « club Dorothé » qui dessinait cette dernière avec un grand nez retroussé. C'était le type qui avait un rire marrant. C'était ce type qui ressemblait à un adolescent. C'était le copain des gosses les mercredis après-midi.
Donc, lorsque j'ai appris son assassinat, j'ai été assez surpris, choqué... Ceux qui ont connu cette époque on perdu une sorte de grand frère.
Comment peut-on en vouloir à Cabu au point de lui tirer dessus ? C'était le mec vraiment gentil. J'ai accueilli son assassinat assez froidement. De la même façon que j'accueille toutes les annonces de décès depuis celui de ma mère. Je sais que lorsqu'une personne meurt, elle ne revient jamais. On ne peut plus lui parler... ou du moins, la personne ne peut plus nous répondre. Que cette personne ne sera plus présente prêt de nous. Sauf en pensée.
C'est difficile d'accepter la mort de quelqu'un. Alors lorsqu'elle est provoqué, c'est encore plus dur.
Bien sûr, il y a eut aussi toute l'équipe de « Charlie Hebdo » et un policier qui était là pour les protéger qui a été froidement assassiné. Sur le coup, je me suis pas fait à l'idée. Mais avec le recul, je pense que pour eux, cela a dû être très difficile et effrayant de mourir comme ça.
Puis, on a appris un autre attentat dans l'après-midi contre un magasin. Sur le coup, je n'avais même pas fait le rapprochement que ce magasin était juif. J'ai beaucoup de mal à concevoir qu'on peut être antisémite à notre époque. Je suis très naïf... J'ai même du mal à concevoir qu'on peut être raciste. Mais que voulez-vous... on se refait pas...
Voilà comment j'ai vécu ce mercredi 5 janvier 2015.
Je me suis posé la même question que vous : pourquoi ?
Comment peut-on tuer des dessinateur-chroniqueurs à notre époque parce qu'ils ont dessiné une caricature d'un prophète ?
À part les demeurés, je ne vois pas en quoi un magazine de dessins satyrique peut déranger. Surtout pour un mec mort depuis des siècles. Si ils avaient dessiner une personne connue vivante, je me dirais qu'il y aurait encore une explication... mais un mec mort... même prophète... non, je n'ai pas vraiment compris.
Bien sûr, en réalité, ce n'est pas tant le journal qui dérangeait pour ces gens. C'était leur liberté d'expression. En tuant ces hommes, les jihadistes ont criés avec leurs armes « tait toi ! ».
Ce qu'ils ignoraient, ces intolérants, c'est qu'on ne tue pas la liberté d'expression tant qu'il reste une voix pour parler et chanter, une main pour écrire, un cerveau pour penser.


Puis les journalistes ont annoncés que l'attentat était revendiqué par les réseaux islamistes. Là, ce fut plus clair. Enfin pour moi.
Rien ne m'étonne plus de la part de ces fanatiques. Je ne les nomme pas « terroristes ». Je sais que leurs idées sont très claires pour eux. Je m'étais renseigné dernièrement en regardant des documentaires sur les différents réseaux islamistes qui étaient passés ces derniers mois. Difficile d'échapper à l'actualité de ces formations militaro-regilieuses après les crimes commis sur plusieurs journalistes, sur les enlèvements de jeunes filles, de gamines dans un pays d'Afrique pour en faire des esclaves sexuelles (au nom de Dieu ?), sur les différents attentats suicides qu'ils commettent dans différents pays orientaux, arabes, mahgrebins, africains et européens. Ces hommes tuent, violent, décapites, volent, assassinent au nom d'Hallah. Mais en fait, ce n'est qu'une excuse. Ce sont des gens très sérieux qui se servent de gens soumis pour imposer au monde entier leur point de vues. Et leur point de vue, c'est soumettre toute l'humanité à leur dictature mêlant religion et soumission à un gouvernement sectaire et autoritaire qui réduirait l'humanité toute entière à une ignorance et une soumission totale. Parce que c'est exactement ça la doctrine islamiste. Et pour moi, ce sont des ennemis qu'ils faut anéantir. Et je dis bien « anéantir ». Je ne les sous-estime pas. Je n'ai aucune haine envers ces gens. Mais je sais que ce sont mes ennemis depuis que j'ai appris sur eux. Ce sont nos ennemis à nous, le peuple français. Ces gens tueront tous les français ou les soumettront à l'esclavage sans distinctions de couleur ou de religion.


La solidarité, « je suis Charlie ».
Comme vous avez pu le constater, je n'ai pas écrit « je suis charlie ».
Charlie Hebdo n'a jamais été ma tasse de thé. Je ne suis pas hypocrite.
J'ai touvé que les gens en faisaient un peu trop. Mais, comme la majorité des gens, j'ai été touché par le grand élan national et patriotique rassemblé autour de la pancarte « je suis charlie ». Dommage que c'était à l'occasion de meurtres commis par des dits terroristes envers des journalistes, des citoyens et policiers. En résumé, des meurtres commis envers des français. J'aurais préféré que le peuple soit uni contre le chômage et le refus de voir mourir des sans-domiciles-fixes français, eux aussi. Mais ne gâchons pas le plaisir de cette union nationale. J'espère seulement qu'elle ne fera pas oublier la solidarité entre tous et envers les plus démunis.
Alors oui, je suis charlie sans mettre une pancarte. Parce que je suis pour la liberté et le droit d'expression. Je suis pour la liberté de croire ou de ne pas croire.
Devant l'unité nationale et solidaire du pays, et même celle internationale, j'ai retenu deux choses que je n'ai pas aimé.
La réaction de Nicolas Sarkozy lorsqu'il s'est présenté en moralisateur et en ayant seul les solutions au problème. À mon avis, il s'est comporté comme il est réellement. Il voulait se tirer la couverture à lui-même. Alors qu'il est responsable de ce qui s'est passé. Oui, j'ose le dire. Le malaise qui a régné sous sa présidence dans la société a poussé beaucoup de gens à se radicaliser.
Celle de Benjamin Netanyahou, premier ministre israëlien lançant un appel aux juifs de quitter leur pays, la France, pour Israël.
Bonne réaction du premier-ministre, Manuel Vals, qui lui a collé le bec en stipulant bien que les juifs français étaient la France comme le sont les musulmans français.
Mon avis est que les français, quelques soient leurs religions, ne sont pas une marchandise. J'espère que Netanyahou l'a compris. Qu'il s'occupe et protège déjà les israëliens de toutes ethnies avant de s'occuper des français de confession juive. Il y a plus de risque à mourir en Israël qu'il y en a ici. 


Les réactions face au terrorisme et aux épreuves :
J'ai retenu que le président François Hollande a très bien réagit. Il s'est montré un grand chef d'état.
Le peuple français. Les réactions sont différentes selon les inspirations. Mais la majorité est d'accord. Nous sommes menacés. Nous devons être soudés. Le pays doit être « un seule peuple ». Mon rêve. Ma fierté. J'ai été fier d'être français à ce moment-là.
La police a bien fait son travail. Elle a été très efficace.

Je n'ai pas été « Charlie ». Mais je suis solidaire et français. Et je trouve débile que des gens se cassent la gueule pour avoir le dernier numéro que je n'achèterai pas, même par solidarité. Si je devais me montrer fier de mon pays, je mettrais un brassard bleu-blanc-rouge.
J'ai été touché par une sorte d'union européenne. Je pense que nous devrions fermer ou en tout cas, protéger toutes les frontières de l'union européenne.
Je pense que nous devrions lever des bataillons de sécurités de volontaires dans l'armée, la gendarmerie, la police, les pompiers et la sécurité civile. Une guerre se prépare. J'en suis convaincu.
Le Jihadisme, l'islamisme n'est pas nouveau et n'a rien à voir avec la religion. C'est une vieille thèse qui veut soumettre et coloniser les pays qui serviront alors d'esclaves à des califats. Cette thèse est la soumission des être-humains, y compris arabes. C'est l'obscurantisme. C'est le recul du progrès, de l'intelligence, de la liberté de penser et de créer. C'est la soumission des femmes. C'est l'esclavage de la totalité des humains au profit de quelques politiciens se cachant derrière la religion. C'est des gosses de riches des pays arabes se prenant pour des rois et qui demandent à des enfants de mourir pour hallah mais qui n'iront jamais sur le terrain eux-même faire la guerre, car trop lâche pour ça.
Nous ne pouvons pas accepter de les laisser faire. Personnellement, je ne le permettrai pas.
L'islamisme c'est le capitalisme du moyen-orient et de l'orient. L'islamisme c'est une insulte à l'intelligence et la beauté.

Les islamistes ont commis leur première erreur. Ils se sont attaqué directement à la France sur son territoire. A partir de maintenant, ils vont apprendre le prix à payer. Demain, je pense que c'est toute l'Europe qui va se lever et se lancer à leur poursuite. 

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Commentaires
E
Le pire c est qu on est tous des chalies en puissance. Il suffit d être au mauvais endroit au mauvais moment
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K
Bonsoir Béatrice,<br /> <br /> Je pense que les rassemblements n'étaient peut-être pas si éphémères que ça. Bien sûr, les gens sont descendu dans la rue surtout pour la paix. Mais c'est important que les gens ont dit aussi "non" à l'intolérance et à la barbarie. <br /> <br /> Comme tu le soulignes justement les islamistes n'en sont pas restés là. Ils ont tués dans d'autres pays plus férocement encore. <br /> <br /> Pour l'instant ils tuent en toute impunités (ou presque). Mais demain, avec la prise de conscience de toute l'europe, je pense qu'une armée ira libéré le continent africain (nord et saharien) et le moyen-orient de ces types.<br /> <br /> L'islamisme est une doctrine politico-religieuse et militaire car elle appelle aussi à la destruction des opposants à leur idéologie. Seule, une opération de grande envergure aura raison d'elle. Mais le combat sera peut-être plus long qu'on le croit. <br /> <br /> Pour l'instant, les plus nombreuses victimes de ces jihadistes sont des gens vivant dans les pays d'Afrique saharienne et dans le Mahgreb. Nous devrons libérés chaque pays de leur dictature. <br /> <br /> Comme le souligne Hollande, tout à changer. Et cela ne sera certainement pas facile. Car ce qui nous attend n'est pas simple. Mais nous ferons face. <br /> <br /> Bonne soirée<br /> <br /> Des bises
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B
Je suis vraiment d'accord avec tout ce que tu dis, y compris pour avoir, comme toi, découvert que Cabu était mort comme ça, à son âge. Pour moi, on ne tue pas un vieux monsieur. Les autres non plus,mais ça me choque encore plus de voir tuer quelqu'un de près de 80 ans. Quel danger représentait ces hommes ? Aucun. Ils dessinaient. <br /> <br /> Je ne comprends pas ces arriérés qui ne se rendent même pas compte que des plus puissants et plus riches qu'eux les utilisent comme de la chair à canon dans le but de s'enrichir au nom de la religion. Mais cette religion ne sera jamais la nôtre, enfin, j'ose l'espérer ! Ils me font peur. Leur désir d'uniformiser le monde et de nous islamiser m'effraie vraiment. Je suis contente que les gens aient réagi en bloc. Même si ça n'a été qu'éphémère. Les réactions sont effrayantes, encore dans le monde, avec des abrutis qui continuent de croire qu'un dessin est dangereux alors que des islamistes massacrent impunément des centaines de personnes. Apparemment, ça les choque moins qu'un simple dessin.
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