JUSTE POUR T'ECRIRE

Chère Cécile,

Ce soir, j'ai envie de t'écrire pour te donner de mes nouvelles. Même si je sais que tu n'as pas envie d'en avoir.
Voilà, j'ai vu ta collègue-copine, Sylvie. Elle va bien. Enfin, elle allait bien lorsque je l'ai quitter. Maintenant je sais pas. Mais non, je blague. Tu n'as aucun sens de l'humour ma chère.
Bon, on a fait le constat de la situation dans la région. C'est pas brillant. Mais cela tu t'en doute.
J'ai donné des nouvelles de monsieur A. On est tomber d'accord. Ce chique type est certainement passer au placard. Je sais que tout le monde s'en fout, mais pas moi. Quand je pense tout ce qu'il a fait dans la région. Bordel ! J'ai envie de hurler ma rage. Elle aussi cela lui a fait de la peine. Je te le dis, car je sais que tu aimes bien ce monsieur toi aussi. T'inquiète, c'est un battant. Il va remonter. Moi j'ai confiance en lui.
Je sais que si j'étais devant toi, tu me dirais que je ferais mieux de m'occuper de moi et que je ne suis pas loin du placard, moi non plus. Ma chère et tendre. Cela fait belle lurette qu'ils m'y ont coller. Comment crois tu qu'ils montrent leur bravoure ? C'est des minables et leurs courages se bornent à les coups bas et le derrière de leurs pantalons est tâché de brun. Ce goût de fruit mure c'est l'odeur de leur peur qui ne cesse de les suivre partout.
Mais assez parler des lâches et des imbéciles. Si je t'écris ce soir, c'est pour te dire qu'elle ne m'a pas parler de toi. Non. J'ai été étonné. Tu as donner des consignes dans ce sens, avoue ? Ce n'est pas grave.
Et bien, moi j'ai parler de toi. Je m'inquiète pour toi. De tes prises de positions qui sont les mêmes que monsieur A. et que les miennes. Je n'ai pas envie qu'ils te fassent du mal. Alors j'ai conseillé à ton copine-collègue de te le dire. C'est pour te protéger.
Si ce qu'on me dit sur toi est vrai, je voudrais te dire que je suis fier de toi. Tu as beaucoup de courage. Mais ne confond pas courage et témérité. Ne fonce pas tête baisser dans leurs pièges. Je sais. Tu penses que je me mêle de se qui ne me regarde pas. Et puis moi, j'ose dire tout haut les choses. C'est vrai, mais qu'ai-je à perdre mon coeur ? Rien ! Toi tout !
Alors laisse moi faire.
Si seulement tu étais près de moi. Ce soir, j'ai un peu le blues. Je pense si fort à toi. J'ai besoin de toi. J'ai besoin d'entendre ta voix, de sentir ton parfum, de contempler ton jolie visage.
Je sais que tu ne m'aimes pas. Mais moi je t'aime.
Plus les mois passent, plus je me rend compte à quel point je suis fou. Fou de t'aimer. Fou d'espérer. Fou de décevoir les gens qui m'aiment ou plutôt croient m'aimer. Tant pis. Moi je n'ai rien demander.
Je sais combien je t'ai souvent fait souffrir. J'en ai pris conscience ce week-end avec quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Elle me fait penser à toi. Elle est gentille, intelligente, délicate, instruite. Et je fais la même chose qu'avec toi. Je lui demande son opinion et je fais le contraire. Bref, la pauvre a souffert un tout petit peu.
Si tu serais là, tu pourrais lui expliquer que je suis comme cela. Qu'on ne peut pas m'arrêter. Tu as essayer. Ce n'est pas moi, c'est l'autre moi.
Tout ce que je fais en ce moment, je le rate. Je n'obtiens pas les résultats que je voudrais. Certain diront heureusement. Mais toi, tu sais qu'ils ne feront rien.
Je doute beaucoup de moi. Je ne crois plus en moi. Je doute de mon existence. Tout serait plus simple si...
Et puis, pourquoi pas ?
À quoi sert tout cela ? Avant, je t'avais. C'est vrai que je n'étais pas dans ton coeur ou dans tes tendres pensées. Mais, je te voyais de temps en temps. Maintenant, ma vie me semble un peu vide et sans intérêts. Bah, juste un coup de cafard. Je vais bien trouver un combat à mener. Il y a tant d'ennemis que je souhaite abattre.
Ma tendre Cécile, je dois te laisser. Si seulement tu me lisais.
Mais qui me lit ? Moi, je n'appartiens à aucun classement. Alors si tu me cherches ne va pas sur la page d'accueil, je n'y figure pas. Je ne suis pas assez bien. Il suffit seulement de taper Karleman sur google et hop tu tombes sur mon blog.
Dépêche toi. N'attend pas que je disparaisse.