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L'homme qui n'a pas d'étoile
27 juillet 2008

Une brebis parmis les loups

L'épisode de l'histoire que je vais vous contez aujourd'hui se passe il y a plus d'un an, c'était en hiver...

Il était une fois une gentille jeune fille, étudiante en médecine et plutôt jolie, qui voulait me connaître. Comme toutes les jeunes filles, elle se dit qu'il fallait tisser sa toile autour de moi. Et elle se promit de mieux me connaître. Comme toutes les jeunes filles, elle était impatiente et elle voulait tout et tout de suite. Mais elle rencontra bien des épreuves sur son chemin. Et pourtant elle n'abandonnait pas. Plus c'était difficile, plus elle se montrait combattante. Elle m'entoura de sa tendresse, de ses mails, d'une douceur que je n'ai pas connu souvent dans ma vie. Cela me touchait beaucoup. Mais elle, elle voulait plus. C'est pour cela qu'elle se dit, qu'elle se rendrait bien au Royaume. Peut-être en saurait-elle plus sur moi, là-bas.
Cet intérêt pour moi inquiéta le Royaume qui dépêcha Le Corbeau afin de connaître ses intentions. Il ne fallait pas qu'elle puisse détruire ses plans. La jeune fille ignorait qu'elle était espionnée. Il se renseigna sur ses allers et venues. Sur qui elle était. Et beaucoup d'autres choses encore.
Pendant ce temps là, la jeune fille était toujours aussi tendre. Mais cette tendresse énerva le Royaume.
Un soir, elle se dit qu'elle allait se rendre dans ce royaume. Et son voeux fut exaucer.

Une nuit comme les autres, la jeune fille s'endormit paisiblement. Mais son rêve la mena dans une allée pleine d'arbres morts et de brouillard qui ne rassurait pas par son ambiance. En plus de cela, il faisait grand froid. Elle qui n'aimait pas ces temps-là et était frigorifiée. Mais elle savait qu'elle n'avait pas d'autres choix que celui d'avancer et c'est ce qu'elle fit. Elle ne sait plus combien de temps elle marcha dans le froid de cette allée d'arbres morts. Il n'y avait pas seulement les arbres qui étaient morts, mais tout ici, toute la nature semblait dénuée de vie. Elle arriva devant un immense mur gris. Là le corbeau qui avait pris forme humaine l'attendait. Lorsqu'elle aperçu cette être, elle sursauta. Il la fixait, semblait menaçant. Le coeur de la jeune fille s'emballait. Puis elle se dit qu'il fallait se reprendre et c'est ce qu'elle fit. Alors elle le regarda et lui demanda :

- Où suis-je ? Lui demanda t-elle.
- Là où tu voulais aller. Ne voulais-tu pas connaître Karleman ? Tu es au Royaume. Répondit L'Oiseau.
- Ho non. Je le connais par sa description, cet endroit. C'est le pays de l'homme du passé.
- Si tu le dis.
Répondit simplement le Corbeau. Il lui tendit un chaud manteau gris.
- Met le ! Il fait froid ici ! Et suis moi.
Elle le remercia et le suivi. L'atmosphère qui régnait ne lui donnait pas seulement cette sensation de froid, mais aussi un sentiment de mal être et d'insécurité qui lui glaçait le sang. Elle n'était pas peureuse, mais là elle se sentait très mal.
Elle arriva dans la pièce où il y avait la table ronde. Cette pièce était immense, mais vide de meubles et de personnes. À l'invitation du Corbeau, elle s'assit sur un banc de pierre pas très confortable.
- Quand pourrais-je voir Karleman ? Dit-elle.
- Pourquoi veux-tu le voir ? Que lui veux-tu ?
- Je veux simplement être son amie.
- Son amie ? Pourquoi crois-tu qu'il ait besoin d'une amie ?
- Je ne sais pas... Et pourquoi pas ?
Il la regarda sans répondre.
- Et puis... tout le monde a besoin d'amis ! Ajouta t-elle.
Il la regarda et eu un petit sourire.
- Ha bon ? Lui répondit-il d'un ton moqueur.
Et le silence se posa. La jeune fille s'impatientait et se mit à soupirer. Elle regarda encore cette pièce vide. Au mur, il y avait des symboles étranges. Elle ignorait leurs significations. Mais pas de doute, ce royaume était vraiment bizarre. Elle espérait vraiment que cet être mi-homme mi-corbeau allait bientôt la mener à Karleman. Elle se demandait comment il était. Était-il beau ? Il est tellement gentil. Tellement différent de ces lieux.
C'est alors que revint le Corbeau accompagné d'un homme grand et blond au visage très pâle. Il était habillé d'un costume et d'un pantalon gris de pierre. Tout semblait uniformément gris dans ce monde pensait la jeune fille.
L'Oiseau présenta l'homme.
- Voici Reynardt, le chef de la Garde de ces lieux et Protecteur du Royaume. Je te laisse avec lui.
Et il sortit.
La jeune fille se présenta en nommant son prénom et tendit la main à cet homme. L'homme claqua juste des talons et salua d'un geste sec de la tête.
- Je suis Maître d'Arme Reyhnardt ! Que désirez vous ?
Il parlait très fort. Il semblait dur et très autoritaire.
- A vrais dire, je voulais voir Karleman... Mais peut-être savez-vous où je pourrais le trouver ?
- Parfois il est ici. Parfois il est ailleurs... Le Corbeau ne vous a rien dit ?
- Non. Mais cet homme est le corbeau ?
- Oui. Mais qui êtes vous ?
- Je suis. Heu. Une amie de Karleman.
- Une amie de Karleman ?. Je ne savais pas qu'il avait une amie.
- Ben si. Moi. Mais nous sommes dans le palais de l'homme du passé ici ?
- Qui ?
- L'homme du passé. Le maître de ces lieux.
- Vous voulez certainement parler de notre Guide ?! Le Guide n'est plus là !
- Oui, je sais... Mais Karleman...
- Il n'est pas le Guide ! Karleman n'est qu'un des nôtres et je me demande pourquoi vous êtes ici ! Et comment êtes vous arrivé ici ?! Qui vous en donnez la permission ?! Que voulez vous ?!
Cette fois, ses questions, qu'il hurlait, ressemblaient à un interrogatoire. Il semblait menaçant. Elle commençait à prendre peur. Il commençait à l'inquiéter ce type. Elle répondit avec une voix douce en essayant de l'amadouer et surtout de ne pas le contrarier, car il n'avait pas l'air commode.
- Je l'ignore moi-même.
C'est alors que le corbeau refit son entrée.
- Suivez moi ! Lui ordonna t-il.
La jeune fille s'empressa de le suivre, car le Maître d'Arme commençait sérieusement à lui faire peur. Ouah, mais il sortait carrément d'un film d'espionnage ce type ! Il avait la tête d'un véritable tortionnaire ! Elle n'était pas mécontente que l'Oiseau était revenu la chercher. Même s'il ne la rassurait pas plus.
- Où me conduisez vous ?
Mais le Corbeau ne lui répondit pas.
Ils arrivèrent dans une pièce où un feu était allumé. C'était une pièce presque semblable à celle de la table ronde, mais il y avait une table et des chaises en bois dur. Ce n'était pas plus confortable, mais c'était déjà mieux. N'empêche, pensait-elle, ils ne savent pas recevoir dans ce royaume. Enfin, il y avait du feu dans une grande cheminée et sa chaleur apaisait un peu son état. Elle était comme hypnotisé par ce feu. Combien de temps resta t-elle assise devant à le regarder ? Elle ne s'en rendait pas compte.
Elle entendit des bruits. C'était des gardes qui portaient une tête mort sur leurs casques. Ils se mirent en garde devant la porte.
Elle commençait à avoir vraiment peur. Qu'allaient-ils faire d'elle ? Le temps passa. Elle se réfugiait en regardant le feu et restait hypnotisée par lui.

Soudain, une main se posa sur son épaule qui la fit sursauter. Elle n'avait entendu personne entrer.
C'était un jeune homme aux cheveux châtain clairs, presque blond, plutôt beau d'ailleurs, bien qu'avec un regard étrange, presque mélancolique. Ses yeux étaient si bleus.
- Excusez-moi mademoiselle. Je vous ai fait peur ?
- Ho ! Non ! Enfin si. J'attends quelqu'un. Mais où est le Corbeau ?
- Il est parti. Si je vous ennui, je peux sortir.
- Non, non ! Restez. Je me présente. Je m'appelle ....
- Enchanté. Moi c'est Johann. Est-ce indiscret de connaître la raison de votre présence dans notre Royaume ?
- Je voulais juste voir Karleman.
- Karleman ? Oui bien sûr. Il est absent. Puis-je lui laisser un message ?
- Non. Je croyais qu'il serait là. Mais savez vous où il se trouve ?
- S'il n'est pas ici, c'est qu'il est ailleurs... Mmmh. Il est certainement chez lui. Vous devriez l'appeler lorsque vous rentrerez chez vous.
La jeune fille semblait gênée. Alors Johann lui dit délicatement.
- Ne vous inquiétez pas. Je vais vous raccompagnez et vous ne vous perdrez pas.
- Merci. C'est bien aimable à vous. Mais si vous dites le chemin je saurai me débrouiller seule sans me perdre.
- Hélas, chère mademoiselle, je crains qu'en venant ici vous vous êtes perdue. Mais ne vous inquiétez pas. Seul les personnes impures et ennemies de notre Royaume ne sortent pas vivantes de ces lieux. Et ce n'est pas votre cas ?
La jeune fille trembla.
- Ho non ! Moi, je ne souhaite voir que Karleman !
- Ce n'est pas possible pour l'instant. Mais faites comme je vous ai dit.

Elle suivit Johann dans les couloirs des donjons du château. Au bout de chaque couloirs, il y avait ces symboles étranges.
Puis, en passant près d'une porte, elle entendit une musique douce et mélancolique. De la musique ici ?
Sa curiosité vaincue sa peur et elle osa demander à Johann.

- Qu'est ce que c'est que cette musique ? Qui joue ? C'est beau...
- Oui, je trouve aussi. C'est une jeune femme qui joue du piano.
- Fait-elle partie de votre Royaume ?
- Je l'ignore. C'est Thör qui la ramène ici, certains soirs pour l'écouter jouer. Il s'est attaché à elle.
- Qui est Thör ?
- Celui qui vous a conduite ici.

Ça alors ? Ainsi, le corbeau s'appelle Thör !?

- Et qui est-elle ?
- Vous posez trop de questions. Ici ce n'est pas très bien vu. Pressez vous, vous devez rentrer chez vous. Et ne me posez plus de questions. C'est préférable pour votre sécurité.

Et le reste du chemin se fit dans le silence le plus complet.

La jeune fille se réveilla le lendemain mâtin à la sonnerie de son réveil. Elle était frigorifiée et était un peu fatiguée. La nuit lui avait semblée longue mais peu reposante. Elle ne se rappelait pas vraiment du rêve qu'elle avait faite. Elle se sentait juste un peu bizarre. Elle se leva et pris une douche. S'apprêta pour prendre le chemin de ses études.
Chemin faisant, elle entendit dans le ciel un cri de corbeau. Puis une plume tomba sur sa route et elle la contourna.
La jeune fille ne m'appela pas, comme lui avait conseillé Johann. Puis, les mois passèrent.
En se rendant au Royaume, elle avait pris des risques qu'elle dont elle ignorait les conséquences. Ils avait effacé de sa mémoire, le souvenir de mon nom. Son coeur se fit froid envers moi. Elle m'écrit moins souvent.
Pour qu'elle ne fasse pas abstraction à leurs plans, le corbeau mit un jeune homme sur le chemin de sa vie. Et puis, un petit peu chaque jours, elle m'oublia.

J'ai appris les faits par un chevalier, compagnon d'armes, qui avait été toucher par cette histoire. Mais il était trop tard...

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Commentaires
K
Cloudy - Merci beaucoup Cloudy. <br /> Phylosophiquement, c'est vrai que la jeunesse est un thème à discussion. <br /> Je connais certaines personnes que la société dit agées qui sont plus jeunes dans leurs têtes et même dans leurs corps (pour celles qui pratiquent un sport par exemple). <br /> Oui, tout est question à débat et toutes réponses apportées est sujette à une autre question.<br /> A bientôt.
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C
Ce texte est beau. N'y vois pas de critique de ma part ! Maladresses et imperfections sont l'essence de la vie, elles lui donnent du sel et c'est tant mieux !<br /> Quant à la jeunesse, j'allais dire qu'est ce que la jeunesse : l'âge, l'état d'esprit, l'âge des artères ?<br /> Que de questionnements :))
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K
cloudy - En relisant mon texte au vue de ta remarque, je dois reconnaître que tu as raison.<br /> Je l'avais écrit sans préjugés et c'était une image. J'aurais pu écrire plutôt, "ce que femme veut, dieu le veut". <br /> Mais tu as raison, cela fait un peu "macho". J'ai écrit cela sans penser à ta juste réflexion. J'ai pensé en homme (avec mon côté macho) sans vouloir blesser. Mais ton observation est intéressante. <br /> C'est vrai aussi ce que tu dis. Il n'y a pas deux femmes semblables dans la même pièces. <br /> En plus, c'est un texte que j'ai écrit pour une demoiselle que j'aime beaucoup. Ce texte me semble bien maladroit à présent.<br /> Tu vois, je ne suis pas parfait.<br /> Il m'avait sembler aussi qu'une jeune fille ou une jeune femme était très impatiente dans la vie. Mais un jeune garçon et un jeune homme aussi finalement.<br /> C'est la jeunesse qui veut cela je crois.<br /> Tu sais, je ne suis non plus un spécialiste des étoiles. Pas plus des femmes d'aillerus. <br /> Je suis comme beaucoup, je cherche des réponses à mes questions. <br /> Merci de ton commentaire et de tes observations. Elles m'aident à avancer (dans l'écrit).
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C
Question étoile,je ne suis pas calée, aussi je n'entretrai pas dans le débat.<br /> Par contre, il y a des relents de féminisme en moi (si c'est vrai...mais je me soigne).<br /> Alors quand tu écris "commetoutes les jeunes filles, elle était impatiente, elle voulait tout tout de suite, elle voulait tisser sa toile".<br /> Faudrait voir à pas généraliser :))Il n'y rien de pire que la génaralisation, qui fait mettre tout et tout le monde dans le même sac.<br /> Grâceaux étoiles dans le ciel, toutes les filles ne se ressemblent pas ;)
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K
Voilesdoiseaux - Dieu merci, je ne suis pas aveugle et ni handicapé. J'ai la chance d'être en bonne santé. C'est vrai que je pense à ceux et celles qui sont malade ou sont atteind d'un handicap, parce que ce n'est pas facile.<br /> Je ne tiens pas un hôtel ni un restaurant (rire).<br /> Ta dernière réponse pourrait être la bonne.<br /> Merci pour ton commentaire.<br /> <br /> A toutes et tous - Et bien le titre de mon blog n'a d'importance que pour moi. Mais je vais peut-être faire un jeu là-dessus. Je publierai, peut-être, un sujet et tout le monde pourra jouer.<br /> Je prépare un petit quizz aussi, pour la rentrée.<br /> Merci à vous toutes et tous.
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