à demi mots, pour lui dire...
Lorsque je suis rentré vendredi, Lucie avait laissé un message sur mon répondeur souhaitant que je la rappelle.
C'est ce que j'ai fait.
Nous avons eu une conversation très intéressante. Courte c'est vrai. Mais intéressante. En fait, j'ai l'impression que je ne cogite pas tout de suite. Il me faut du temps pour comprendre ce qu'elle veut me dire. Et je me demande si pour elle, ce n'est pas la même chose.
Ainsi, elle me dit qu'elle m'a inscrite à une réunion qui pourrait me convenir. Mais elle m'inscrit à un moment où je n'ai pas le temps. Lucie est comme ça. C'est peut-être ma faute. Je ne lui avais pas donner de jours précis. En même temps, elle ne m'a pas demandé quel jour pouvait me convenir.
Autre cas intéressant. Lucie passe son temps à me dire que tel ou tel chose peut me convenir. Un peu comme une épouse qui choisie la cravate de son mari. Touchant. Mais moi, ça m'agace. Et pourtant, lorsqu'elle affirme certaines choses, cela me touche. J'ai l'impression que je l'intéresse. Et pourtant, j'ai des doutes. Et c'est encore un point qu'elle me rappelle tout le temps.
Pourquoi doutez vous tout le temps de vous ou des autres ?
J'ai beau lui expliquer que dans la vie tout le monde n'est pas gentil, ce n'est pas une réponse suffisante pour calmer sa curiosité.
J'aime faire de l'humour. Et je me demande si cela ne l'agace pas. En effet, ma douce amie Lucie ne comprend pas toujours mon humour.
Voici le dernier exemple en date.
Pour me dire au revoir, elle me dit poliment :
- Je vous souhaite un bon week-end.
Je réponds
- On va essayé. (il fallait comprendre qu'elle allait me manquer, mais bon, moi seul le sait ça)
Elle répond.
- Mais si ! Vous voyez comme vous êtes pessimiste !
Bon, je suis triste, je suis méfiant, pessimiste et quoi d'autre ? Donc je lui répond, histoire de la garder au téléphone plus longtemps avec moi (gniarf gniarf !)
- Bien chef ! J'ai quand même le droit d'être triste non ? Donc ce week-end je vais être malheureux ! Voilà !
Elle toute confuse et presque attristée.
- Bien sûr. Oui je comprends. Oui vous avez le droit d'être malheureux. Excusez-moi.
Et non ! Elle n'a rien compris ! Donc je dois lui dire que je plaisante quand même.
- Je plaisante Lucie. Je suis très heureux. Surtout en ce moment (notez que je la mets vraiment sur la voie là non ?). Passez un bon week-end.
Et elle, elle se rebiffe et me dit :
- Vous aussi alors. J'ai quand même le droit de vous souhaitez un bon week-end non ?
Moi je ris, car je voulais déclencher une réaction. Elle rit aussi. Je réponds donc.
- Bien sûr. Merci. Et bien à bientôt peut-être. (notez qu'il fallait qu'elle comprenne. Je penserai à toi et si tu me téléphonais ce week-end ? Et si tu passais me voir ? Et si nous sortions ensemble ?)
Et elle raccroche.
Bref, vous l'avez compris ce n'est pas du gâteau cette histoire.
Comment ça, je suis trop vague ?
Vague à l'âme ou vague qui chavire ? Je ne sais pas. Je ne comprends pas.
Moi compliqué ? N'importe quoi !
Pffff !