s'effacer par amour
Officiellement, je n'ai plus de nouvelles de Lucie. Les messages sur internet ne viennent peut-être pas d'elle. Ils sont troublant, c'est vrais, mais rien indique qu'ils soient véritablement d'elle.
J'ai pensé beaucoup à elle, ces derniers jours. Et je me suis dit que tout ça ne servait à rien, si ce n'est, à me faire du tors et à lui en faire aussi, de la tourmenter par mes écrits d'espérances qui restent sans réponses. Tout ceci bien sûr, je le fait sans intentions de lui nuire. Bien sûr, si elle me lit et si elle le souhaite, elle peut toujours me contacter, étant donné que moi je ne peux pas le faire pour cause que je n'ai pas ses coordonnées et que je ne le ferait pas de peur de la déranger.
Dans les semaines qui viennent, elle va certainement avoir son bébé. C'est une épreuve pour elle. Une joie d'avoir cet enfant, certes, mais une épreuve de l'accouchement. Enfin, je suppose. Mais comme je ne veux pas lui faire du mal, je pense qu'il serait plus honnête de ma part de la laisser un peu tranquille.
Ce n'est pas que je ne l'aime pas ou plus, non, loin de là. Mais j'ignore ce qu'est sa vie en ce moment et si elle va bien ou pas. Tout ce que je sais, c'est que je ne peux pas, du moins tant que j'en aurai la certitude, d'essayer ou plutôt d'espérer avoir une place, même infime, dans son coeur.
C'est très difficile de se dire qu'il faut mettre de côté tout les sentiment qu'on ressent pour la personne qu'on aime pour son bien. Je dois être sage. Je dois être droit. Je dois être moi.
J'ignore si je me suis bien conduit avec elle. On ne peut rattraper ce qui a été dit ou écrit. Même si il y a des choses méchantes que je ne pensait pas.
J'essaye de l'oublier. Et pourtant, il me semble la voir partout. Mais, je m'illusionne. Je me trompe. Elle ne pense pas à moi. Et d'ailleurs, pourquoi y penserait-elle une seule seconde ?
Ce que je lui souhaite, c'est qu'elle soit heureuse. Je crois que c'est la meilleure pensée que je peux avoir pour elle.
Je ne peux lui apporté ce que son éventuel mari ou compagnon actuel lui apporte. Ce que j'espère et souhaite pour elle, c'est qu'elle a quelqu'un à ses côtés et qui l'aime vraiment pour ce qu'elle est. Je sais que cela peut paraître hypocrite d'écrire ça. Et pourtant je le pense avec une petite note de tristesse dans l'esprit à l'idée que je devrai un jour accepter de la perdre.
Comme tout le monde j'ai de mauvaises pensées et je suis égoïste. Si elle était libre, je pourrais peut-être espérer qu'elle m'aime un jour. Mais l'amour ce n'est pas seulement ça. Aimer, quand c'est impossible, c'est accepter, le coeur déchiré, de s'effacer pour le bonheur de l'être aimé. L'amour, c'est de souhaité ce qui est le mieux pour la personne aimée. Puisque le reste est impossible.
Il est presque certain que nous avons des sentiments très fort l'un pour l'autre. Sinon, nous ne nous serions pas déchirés comme nous l'avons souvent fait les derniers mois. Ne vous y trompez pas, nous nous entendons bien. Mais, il fallait qu'à chaque fois, elle me provoque. Au point ou je me demandais ce que je devais faire... pour finalement abandonner la lutte et la laisser dire... et puis reprendre le combat, pour lui tenir tête... un combat inutile...
J'aurais dû m'en tenir là. Mais cela a été plus fort que moi. Il fallait que je la contrarie et lui dise ce que je ne pensais pas... que je n'avais plus confiance en elle.
Et pourtant, qu'est ce que je peux faire de plus pour lui prouver la sincérité de mon affection que d'écrire ces mots ? Si j'avais juste le droit de lui dire que je l'aime très fort, si fort que si ça continu ça risque de me détruire.
Je ne sais pas si cet amour est partagé ou bien si c'est moi qui veut m'en convaincre. Et comme je suis plutôt terre à terre, même si cela ne se voit pas à la lecture de ce blog, j'ai tendance à penser que c'est moi seul qui l'aime.
Je peux me tromper. Ce que je peux lui offrir, c'est de lui proposer de me téléphoner si elle en éprouve le besoin et le désir. Rien que pour discuter. De parler de ce qu'elle voudra. Mais de ne plus nous fâcher, de ne plus nous provoquer. C'est à elle de décider. Si elle est bien dans sa vie et qu'elle n'a pas besoin de ma triste présence par onde, je n'insisterai pas et c'est d'ailleurs préférable que les choses restent ainsi.
Mon amour pour elle est sincère. Je dois avoir le courage de le lui prouver.
Il y a quelques mois, j'écrivais ici que je préférais faire le sacrifice de cet amour pour qu'elle soit heureuse.
Je le certifie à nouveau aujourd'hui. Je ne lui ferme pas la porte de mon coeur. Je le répète encore une fois, elle peut m'appeler. Mais je ne veux pas l'étouffer de mon amour qu'elle ne souhaite pas.
Je dois la laissé respirer. Je ne dois pas la fatiguer, lui donner trop d'émotions, la tourmenter par mon affection sincère mais trop envahissante.
Elle doit avoir bien des choses à faire. Bien des choses nouvelles à organiser pour la venue de son enfant. Parce que c'est une vie, sa vie, qui va venir.
Elle est certainement entourée par sa famille et ses amies. En tout cas, je lui souhaite. Je pense que ses amies sont là en tout cas. Car Lucie est très aimée.
J'essayerai discrètement d'avoir de ses nouvelles pour savoir si cela c'est bien passé.
Nous nous reverrons peut-être en mars, comme elle me l'a dit. Si elle le souhaite encore...
Sans lui fermer mon coeur, je dois à présent penser à elle. Sans plus y penser, justement. Pour son bien être, presque l'oublier. Un peu pour me protéger aussi...
Je pense que c'est la meilleure preuve d'amour que je puisse lui apporter.
Je vous aime très fort Lucie.