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L'homme qui n'a pas d'étoile
5 novembre 2010

Coureur des bois

Ce texte a été écrit il y a plus de deux ans. Ce n'est pas le plus beau... mais laissez vous bercer par cet fiction hors du temps...

J'ai profité qu'il fasse beau pour aller me promener à la campagne sauvage qui se trouve à quelques kilomètres de ma neuve ville vieille.
Je me suis aventuré, tel Daniel Boone, dans une contrée que je ne connaissais pas. J'ai pris ce petit chemin avec mon fidèle destrier qu'est ma tuture, et j'étais bien au calme. Je me suis arrêter pour marcher un peu. Je m'enfonçais doucement dans cette région infesté de tribus hostiles et d'animaux féroces. J'espérais ne pas retombé sur les Vat'ferfoutres, tribu hostile qui vivait pas loin de notre ville, car ils n'ont pas l'air commode.
Je humais l'air vivifiant de la douce campagne vierge et sauvage. Tout était calme, tout mis à part les bruits chuchotant de la nature. Je me sentais un peu comme un explorateur. Enfin la solitude totale. Tout pouvais arriver. Un ours, un loup solitaire. J'étais seul. Enfin, c'est ce que je croyais car soudain j'entendais une voix qui me fit sursauter.
C'était un vieil homme, cheveux et barbe blanche, qui ne s'était pas lavé, à l'odeur, depuis des lustres, portant une coiffure en peau de fourrure de putois. Il me regarda et voici notre conversation :
Le vieil homme- Salut pèlerin ! Tu t'es perdu ?
Moi – non.
Lui – C'est étrange ce que tu m'dis pèlerin... Tu m'as pas l'air d'être quelqu'un qui s'est perdu ?
Moi – je me promène, c'est tout.
Lui – si tu le dis... T'as faim pèlerin ? Si tu veux, je peux partager un peu du lièvre que je viens d'abattre.
Voyant que son gibier ressemblait plutôt à un rat qu'à un lapin.
Moi – merci. Je n'ai pas trop faim.
Lui – fait pas ton fier pèlerin. Je sais très bien que tu crèves la dalle. Prends en, c'est de bon coeur. Et puis ça s'fait pas de refuser la charité qu'on t'fait pèlerin.
Alors je pris un petit bout et le vieil homme se mit à sourire.

Lui – t'es nouveau dans l'coin pèlerin ?
Moi – heu. Ça fait déjà quelques mois que j'habite la région...
Lui – p'tête la ville. Mais pas la région d'ici. On m'a dit qu'un nouveau pèlerin traînait dans l'coin...
Moi – c'est vrai que je me balade un peu par ici, mais je n'avais pas encore pris cette route. Mais on me connaît ? Je ne suis pourtant pas si connu que ça.
Lui – c'est bien de l'reconnaître pèlerin. M'ouaih t'es nouveau. Et tu es connu car on peut pas dire que t'es discret... Et qu'est ce qui t'amène par ici ?
Moi – l'aventure.
Lui – l'aventure ? Et bien j'espère que tu es servi pèlerin.
Moi – ça va.
Lui – manquerait plus que tu plaignes... je parle, je parle, mais je ne me suis pas présenté et toi non plus. Quel est ton nom pèlerin ?
Moi – Karleman.
Lui – moi c'est Jack. On me surnomme Jack le radoteur... Et toi ? T'as un surnom pèlerin ?
Moi – non. Ça fait longtemps que vous habitez ici ?
Lui – je n'habite pas là. Ici c'est le territoire des « no campeurs » une tribu nomade très hostile. Avant ils étaient tranquille et plutôt pacifiques, mais depuis que les gens de la ville sont venu sur leur territoire et leurs ont envoyé l'armée, ils l'ont plutôt mauvaise ces derniers temps.
Moi – et ben... Et vous connaissez les Vat'ferfoutres, cette tribu hostile et très agressive ?
Lui – les quoi ?!
Moi – les Vatferfoutres...
Lui – tu te moques pèlerin ?! J'ai jamais entendu parler de cette tribu.
Moi – excusez-moi. Je croyais avoir compris...
Lui – j'crois qu'tu crois bien des choses pèlerin. Mais vérifie avant d'causer. J'vois la tribu qu't'as rencontré. C'est la tribu des « Frimeurs ». Une p'tite tribu de bon à rien. Pas dangereuse. C'est eux qui monte les gens d'la ville contre les no campeurs et les autres tribus du coins. Ils servent de guide à l'armée. Et toi pèlerin ? Tu n'es pas un chasseur d'indiens j'espère ?
Moi – non.
Lui – tant mieux pèlerin. Tant mieux... car j'ai pas envie de me trouver avec toi si tu venais à avoir des problèmes avec les tribus du coin. Un conseil pèlerin. Garde bien les yeux ouverts si tu continu à aller sur ces chemins inconnus de la civilisation , prends soin de ton scalp... Et encore un conseil pèlerin. Ne dit pas les Vatferfoutres. Ce que les « Frimeurs » t'ont dit, Vat fer foutr, c'est comme ça qu'on appelle les gens d'la ville.
Tu comptes rester longtemps dans la région ?
Moi – Je sais pas encore. Je resterai jusqu'à l'hiver...
Lui – On est quel mois ?
Moi – Le mois d'août...
Lui – Le mois d'août... comme le temps passe... bientôt l'automne... ici l'hiver vient plus vite pèlerin... Y'a un truc bon à savoir... Coupe du bois et laisse une bourse. Au printemps, les gens qui t'auront pris du bois te laisseront un peu de pièces. C'est bon à savoir.
Moi – Merci.
Lui – C'est toujours Jackouille la fripouille le président du pays ?
Moi – Non, c'est Sarko le nabot.
Lui – Sarko ? Ben je crois que j'ai encore raté quelque chose pèlerin...
Moi – Vous avez pas rater grand choses.
Lui – Bon. Je vais continuer ma route pèlerin. Prend soin de toi et de ton scalp. Si tu es loyal avec les tribus qui vivent ici, tu te feras des amis... Adieu pèlerin.
Et l'homme s'enfonça à nouveau dans la plaine puis les bois.

Des fois, je me dis que je devrais arrêter de regarder des western. Quoi qu'en ces temps, cela fait du bien de s'évader un peu. Et puis, ici c'est comme au Far West. Il y a les colons qui ne comprennent rien et les hommes de montagnes et les indiens qui vivent avec la nature et qu'on commence à pourchasser.
Peut-être que dans les jours qui vont venir, je rencontrerai le général Custer. Paraît que c'est la guerre entre les blancs et les Ess-Déh-Efh.

Alors j'ai remonter mon fidèle destier et j'ai chanté.
« Love me tender, love me please. My dear Liberty...

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Commentaires
K
Wondercat - Merci beaucoup. :) Bisous à bientôt
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W
très beau texte et tellement vrai !!!
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K
Marginal - Merci, c'est gentil ce que tu me dis. Mais tu sais, je ne suis pas plus présent que bien des personnes qui se battent contre la pauvreté et qui sont bien plus méritante que moi.<br /> Les nantis, ce sont les riches. En fait, cela se discute ce que tu dis. Oui, c'est peut-être eux, la misère humaine et non les plus pauvres.<br /> Serais tu philosophe finalement ?<br /> Salut l'ami et merci pour ton commentaire.
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M
les nanti c/la mizer umene. <br /> toujour la p/les otres le karleman<br /> salu karl
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K
M. R. - Je vois que tu es inspiré. :)
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L'homme qui n'a pas d'étoile
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