Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'homme qui n'a pas d'étoile
31 juillet 2012

Il était une fois... un blog

c97e89541f1edc7a

C'est un 31 juillet qu'est né mon blog. Cela fait sept années aujourd'hui. Je vais donc vous conter le début de son aventure et donc la mienne par la même occasion. Enfin, pas tout quand même. Il faut gardé un peu de secrets. Sinon, ce n'est pas drôle.
Asseyez vous dans votre fauteuil. Je vais vous raconter à présent, comment ce blog est né.

Je venais de m'acheter ce nouvel ordinateur que j'appelle affectueusement, Didi, il y avait à peine une semaine. Nous étions alors en juillet 2005. J'étais dans mon nouvel appartement que j'avais dû prendre en mai de la même année dans la précipitation. Je ne vous raconterai pas les détails du pourquoi de l'histoire.
J'étais donc presque un nouvel habitant dans cette ville que je n'aimais pas. Je n'avais pas eu le choix de déménager. Il était un peu grand, cet appartement. Je l'avais pris aussi parce que j'avais la charge de mon vieil oncle qui refusait de partir en maison de retraite. Atteint du cancer, j'avais décidé de lui accorder quelque moments de repos bien mérité. Mais je m'éloigne. Mon vieil oncle est décédé au mois de juin de cette année là, donc un mois avant que tout cela naisse. Je me retrouvais seul. Même si j'avais des cousins et de la famille proche qui n'habitaient pas très loin, pas si loin et pourtant si éloigné de moi. J'étais seul. Presque sans amis(es).

Je venais de quitter mon ancienne ville d'alors et lors du décès de mon oncle, j'attendais un coup de téléphone de Cécile, Patrice, Mohamed... la famille... des gens... une épaule non, mais une oreille attentive à laquelle j'aurais pu parler, me confier un peu. Je n'ai trouvé que quelques rares voisins sympathiques alors. Enfin, pour dire la vérité, j'étais la plupart du temps seul... Bon, j'ai quand même eu des appels de la famille. Faut pas déconner quand même... Mais très vite, je me suis retrouvé seul, comme un naufragé après une tempête. C'est là que j'ai acquis Didi.
Didi m'a tout de suite plu. Nous avons décidé de vivre ensemble pour le meilleur comme pour le pire. Et du pire, il y en a eu. Ça oui.
Mais je passe tous les épisodes dramatiques. Ca n'intéresse pas grand monde.

Passons à l'histoire de mon blog. Nous sommes en juillet 2005, le 31. Ce jour-là, il fait très chaud. Je suis connecté à internet et je vais sur Canalblog. Je recherchais une blogueuse avec laquelle j'avais noué des liens il y avait de cela plusieurs mois. Mais je ne l'ai pas retrouvé à l'époque. Plus tard, ce fut chose faite... mais elle ignore encore que c'est moi.

Je m'inscris donc à Canalblog pour créer un blog. Je me suis dit, créons un journal intime.
Je venais d'arriver, comme je vous le disais, dans cette ville. J'étais un étranger. Je ne connaissais personne. Oui, j'étais seul. Sans amis(es) proches et sans famille réelle pour avoir le temps de venir me voir, me soutenir un peu et m'aider dans les papiers de décès et autres tracas administratifs qu'il me fallait pourtant faire.
J'avais un job instable et je n'en parlerai pas. J'étais amoureux de Cécile, une bien jolie blonde et gentille avec ça. À peine avais-je quitté la ville, je pense, qu'elle m'avait oublié. C'est la vie. Alors je me suis accroché à elle, malgré tout, pour avoir un semblant de vie, une présence, une famille... Puisque je n'avais plus personne...
Et mon blog est né. Comment le nommer ? Je n'avais rien ni personne. J'étais l'homme qui n'a pas d'étoile. Et voilà comment est né ce titre. De plus, j'aime le western, donc le titre me plaisait bien. Notez que j'aurais pu m'appeler l'homme de nulle part. Ou bien. Un homme nommé cheval. Ou encore. L'homme des hautes plaines. Ou bien, Little Big Man. Mais bon, ça le faisait pas. Et puis, je me disais que je l'effacerais bientôt...
J'avais commencé par écrire un peu ma vie. Et puis, je me suis dit. Non, c'est trop nul. Il ne faut pas que je raconte ma vie, mais celle des autres. De ceux qui souffre. De ceux que je croise dans la rue. Des gens de tous les jours aussi. De ces anonymes dont personne ne parle et qui font pourtant ce que le monde est. De tout le monde et de personne en particulier. Et puis, j'ai écrit aussi sur Cécile. Je me disais qu'elle me téléphonerait peut-être un soir, quand elle aurait un moment à elle et qu'elle se souviendrait que j'existais. Qu'elle serait touché par ma solitude. Qu'elle y mettrait fin, le temps d'un soir, d'une heure. Pas par le biais de mon blog, qu'elle ignorait, bien sûr, mais par l'annuaire et le numéro que j'avais laissé à Patrice. Mais elle ne m'a pas appelée à mon grand regret. J'ai pensé qu'elle n'avait pas osée ou bien qu'elle n'avait pas le temps. Mais elle m'avait oubliée, voir pire, elle n'en avait certainement rien à faire de moi. Je sais aujourd'hui que c'était autre chose. Enfin, on va dire ça comme ça... Mais le temps est passé et peu importe à présent... Donc... Personne ne m'a appelé, à l'époque. Même pas un ami. Même pas le chien de mes voisins. Ha si. Une fois, il avait oublié ses clés et... Bon, c'est pas important. C'est de l'histoire ancienne.

J'ai commencé maladroitement mon blog à cette époque. Il y avait beaucoup de corbeaux dans cette ville et ils venaient même jusque derrière ma porte. Si, je vous assure. Ils venaient et les gens commençaient à jaser d'ailleurs. Qui était ce type à qui les corbeaux rendaient visite ? Et alors ? J'avais bien le droit de recevoir qui je voulais non ? Comme personne de ma famille et pas plus mes amis(es) ne venaient me rendre visite, j'étais tout à fait en droit de recevoir des corbeaux et de croâsser de la pluie et du beau temp ! Ben ouais et même qu'on rigolait bien. Bon, d'accord, c'est pas vrai. Mais il y avait bel et bien des centaines de corbeaux dans cette ville. Et il y en avait un qui venait derrière ma porte pour me vendre des encyclopédies.

À l'époque, je me rendais souvent sur un petit blog tout sympa. Elle débutait elle aussi, quelques jours après moi. Elle m'avait demandé il y a quelques années de cela ne ne plus citer son pseudo, mais peu importe, exceptionnellement, je vous en parle aujourd'hui. Je vais vous parlé d'elle, parce qu'elle était aussi, et tout ça sans le savoir, un peu de ma famille que je n'avais plus, que je n'avais pas, que je n'ai jamais eu...
Je me rendais donc sur son blog. C'était sur un blog « d'une petite vie rendue publique ». Elle s'appelait Pinkophage. Elle racontait sa vie et ce n'était pas banale. Drôle et émouvant. À l'époque où je commentais, je ne signais pas de mon pseudo Karleman. Pseudo dont je vous raconterai l'histoire dans les lignes qui suivent.
Bref, je signais d'un autre pseudo. Du coup, elle n'a peut-être jamais su qui j'étais vraiment. Sauf qu'elle venait sur le blog de Karleman et qu'elle m'aimait bien, je crois. Ma petite Pink. Voilà comment je l'appelais. Elle était ma famille, avec Didi, avec George mon Yeti. J'avais aussi mon ami le corbeau et puis, quelques mois après je faisais la connaissance de Fool et Mimi. Deux adorables étudiantes en médecine. Mes deux petits anges. Une petite renarde s'approchait elle aussi avec sa petite musique de nuit... Et puis tous les autres, dont une personne qui doit se souvenir qu'à l'époque nous nous entendions bien...
Il y a eu tellement de braves gens. Ça oui alors.
Mais c'est Pinkophage, en tant que blogueuse, qui reste à mon souvenir. Je dis bien comme blogueuse. Parce que des amis(es), sur le net, j'en avais beaucoup. Bien plus que dans le réel. Et j'avais beaucoups de lecteurs/trices aussi... enfin pas tant que ça. Deux à trois et demi.... Heureusement, aujourd'hui, cela s'est arrangé un peu et mon blog est bien plus fréquenté... J'en ai quatre...
J'avais aussi ma petite chérie virtuelle, c'était ma Mimi. Oui, je vous l'avoue. Mimi et moi, nous aurions dû nous marier et avoir beaucoup d'enfants tellement qu'on s'aimaient, mais le corbeau n'était pas d'accord. Ou bien, c'était elle qui ne l'était pas... je m'en souviens plus. C'est loin tout ça. A mon âge, on perd la mémoire. Mais Mimi est toujour dans mon coeur. Elle restera toujours ma fidèle amie et je lui souhaite beaucoups de bonheur.

J'en reviens à Pink. Ma petite Pink. Ma petite soeur. Ma petite jeune fille toute gaie qui cachait sa tristesse dans ses textes érotiques, drôles, émouvant, déroutant, pertinents et par dessus tout, intelligent. Ma petite scientifique. Ma petite comique. La petite nana que tout les mecs voulaient mettre dans leurs lits. Ouais. Tout ça. Je vais la laisser un peu tranquille. Pink n'est plus là. Mais toi, petite jeune fille devenue dame et savante, sache qu'à cette époque, j'allais sur ton blog comme si je me rendais chez une soeur, une cousine, une amie... Oui, tout ça... et parfois, je rêvais la nuit que nous regardions ensemble un film ou qu'on jouait au échecs. Tu gagnais tout le temps et c'était énervant. Et tes rires illuminaient mes nuits et ma vie. C'était pas vrai bien sûr... mais tes messages l'étaient eux. Ta gentillesse aussi. Même si je n'étais pas ton mec favoris. Peu importe, toi tu étais ma petite soeur virtuelle. Même que ma petite femme virtuelle, Ma Mimi d'amour se méfiait. Mais Mimi n'était pas jalouse. C'était une fille bien, très bien, trop bien.
Voilà. Ma chérie virtuelle et ma petite soeur virtuelle. Ma famille... virtuelle.

Voilà. Ce n'est plus un secret.

Ainsi l'homme qui n'a pas d'étoile était né. On me connaît mieux sous le pseudo de « Karleman ».
Autant vous dire et je vais vous décevoir... ce n'est ni mon prénom, ni mon nom.
Pourquoi « Karleman » ?
Et bien, je cherchais un prénom, une fausse identité. Et je me suis dit. C'est pas si facile de trouver. «Tu parles Charles ! ». Et Bien... justement...
Charles... pourquoi pas ? Mais c'était un peu court et un peu vieux. Charlemagne ? Mouai... bof... Karleman. Voilà. Karleman était né et cela s'est décidé en quelques minutes.
Ne comptez pas que je vous donne mon vrai prénom. Je continuerai à m'appeler Karleman.


Mon blog était moche et mal écrit, esthétiquement mal construit, pour ne pas dire laid. Il était critiqué et peu visité. Mais je n'ai pas abandonné. Et puis, il est devenu ce qu'il est aujourd'hui.

Voilà toute l'histoire. Sept années sont passées depuis. Sept années pas facile. Je me disais qu'avec ce que j'avais enduré par le passé, la chance me sourirait dans le futur... Mais vous savez ce qu'il en est. Enfin, non, vous ne savez pas...
Finalement, le titre de « l'homme qui n'a pas d'étoile » n'est pas si mal choisi.
J'ai revu Cécile en 2010. J'ai changé de ville. J'ai perdu et gagné des amis(es). Je n'ai plus de travail. Je suis toujours seul. Seul ? Non. Didi est avec moi. Didi reste fidèle. Jusqu'à quand ? Je l'ignore.

Voilà mon histoire virtuelle et aussi celle réelle que j'ai voulu partagé aujourd'hui avec vous. Les personnes qui sont passées sur mon blog et qui ont laissés une petite trace. La vie virtuelle qui s'est tracée...
L'homme qui n'a pas d'étoile disparaîtra un jour. Parce que c'est comme ça.
C'est étonnant qu'un homme, un étranger comme on dirait dans le vieil ouest sauvage, reste aussi longtemps dans une région. Mais attention hein. J'ai changé trois fois de ville quand même. Ouaip. Et puis... un jour. Je partirai définitivement. Ou bien... je serai descendu dans un duel au soleil...
Parce que c'est comme ça. The Man of the plains n'a pas de chérie ni de véritable chez soi. Même si j'aurais bien voulu qu'une certaine miss Lucie change tout cela. Mais, cela aurait faussée l'histoire et tout aurait été gâché non ?...

Alors en attendant. J'ai encore bien des choses à dire. Et je les dirai. Parce que l'homme qui n'a pas d'étoile, mon blog, a encore beaucoup de choses à exprimer.
Ho oui...

Cela vous a plu ? Et bien au lit maintenant ! Et dormez bien. Bonne nuit les gens. Et merci.

Bon anniversaire mon petit blog ! Aujourd'hui, tu as 7 ans ! T'es un grand maintenant ! Canalblog t'a offert un beau gâteau avec des bougies. Souffle-les. Moi je mange le gâteau...

Publicité
Commentaires
K
Edith- Cela me va bien moi. :)<br /> <br /> Je suis comme un vieux cerf au milieu de belles petites biches. :))<br /> <br /> Bises à bientôt
Répondre
E
Manquent des hommes ici, juste un soupçon!!!<br /> <br /> Mais oui Karl, tu es bien entouré de dames et de demoiselles, tu en as de la chance!!!!<br /> <br /> Mimi et Zia, vous avez raison sur tout!<br /> <br /> Bises à tous!
Répondre
K
Zia - Oups ! J'allais oublier. Bisous :)
Répondre
K
Zia - Merci. C'est gentil.<br /> <br /> Heu... je rêve ou tu as fait un immense effort en mettant une majuscule sur le pseudo de Mimi ? :)
Répondre
Z
je suis d'accord avec Mimi. tu es le meilleur et le plus fort karly^^<br /> <br /> nous t'aimons en partie pour ça^^<br /> <br /> bisou
Répondre
L'homme qui n'a pas d'étoile
Publicité
L'homme qui n'a pas d'étoile
Archives
Publicité