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L'homme qui n'a pas d'étoile
23 septembre 2011

Blessures d'automne

L'automne est déjà arrivé et c'est comme s'il n'était pas installé. Dans quelques jours, ses belles couleurs seront là afin d'émerveiller nos yeux. Peut-être que cela remplira mon coeur de joie, car comme vous le savez, j'aime cette saison.
Je n'ai pas trouvé le bonheur en été et le temps est passé très vite, trop vite. Cet été gris, humide et parfois plutôt frais.
Ici, il a été très gris et lorsqu'il ne l'était pas, je baissais mes volets pour ne pas laisser entré, ou très peu, ses rayons de soleil afin de les fuir comme le « vampire » que je suis.
Fuir toute lumière. Fuir mes voisins. Fuir cette ville où j'ai été bloqué cet été, malheureux, trahi et désillusionné. Fuir la vie tout simplement.
Cet été, je ne l'ai pas vu passé. C'est un peu comme si j'étais mort trois mois. Est-ce bien cela ? Non...
Je suis mort, le 20 mai de cette année et je n'en donnerai pas encore ou jamais les raisons. Je les garde au fond de moi et je les range avec tous les autres blessures que je trimbale comme des casseroles depuis tant d'années. Ces blessures profondes et malgré le temps qui passe jamais cicatrisés finiront un jour par donner le pire, car si elles ressortaient, et ne soyons pas naïf c'est ce qui va arriver un jour ou l'autre, elles seront des plus destructrices pour moi, mais tout ce qui peut se trouver autour de moi.
Je ne formule plus de souhaits, plus de voeux, car l'espoir d'une vie meilleure, je n'y crois plus.
Je ne crois plus en la justice. Je ne crois plus en l'égalité. Je ne crois plus en l'équité. Je ne crois plus en l'avenir. Je ne crois plus en l'amour. Il y a tellement de choses en lesquelles je ne crois plus que le liste est trop longue pour l'énumérer ici. D'ailleurs, peu importe l'adjectif qui qualifie mon état d'esprit pour ne pas dire mon « état » d'âme.
J'aime l'automne, à défaut du printemps et de l'été, parce que ces deux saisons ont brisés il y a bien longtemps mes illusions. À présent, je n'espère plus. Je n'ai plus de saison fétiches et même pas celle de l'hiver, car elle sera la cause de beaucoup de dépenses. Elle est d'ailleurs sources d'ennuis pour beaucoup de gens et surtout pour les pauvres êtres humains qui vivent à la rue, brisés par cette société injuste et dont toute la société se fout alors que demain, cela sera peut-être moi ou vous.
J'ai espéré tant un renouveau enfin bénéfique de ma situation, professionnelle, sociale, amicale et amoureuse, il y a à présent bientôt trois ans. Un jour de pluie, de vent, de nuages très sombres et bas. J'avais cru trouvé enfin celle qui correspondait vraiment à mes attentes et à mon idéal...  en qui j'avais mis ma confiance et mes espoirs. Je me suis trompé sur elle comme un enfant maladroit qui fait ses premiers pas et tombe à terre. Vaines espérances... et suprématie de ma naïveté. Tous ces espoirs sont brisés et je crains qu'ils aient engendrés plus qu'un désespoir total... une rage et une haine irréversible.
À force de blessures que je n'ai pas pris le temps de soignées, je suis épuisé. Et les dernières infligées me font mal. Un mal qui me laisse muet. Ne dit-on pas que les plus grandes douleurs sont muettes ?
C'est vrai, je ne formule pas de voeux pour cette automne, car je sais très bien que c'est inutile. Je fais avec le pire et je n'attends même plus le meilleur pour l'avenir. Je ne crois plus en rien ni personne et je doute qu'un seul être au monde puisse changer quelque chose à cela.
Je n'ai plus envie d'espérer ni de croire. Je n'ai plus envie d'aimer car je sais que tout est faux et mensonges. En tout cas, pour moi. Je n'ai pas à faire semblant d'espérer qu'on m'aime. On ne m'aime pas. Et je n'ai pas besoin qu'on me dise le contraire ou bien qu'on me le souligne bien en rouge comme si je ne voyais rien. J'ai passé le temps et même l'age de la naïveté. Je sais qu'il m'est interdit d'aimer.
D'ailleurs, qu'est ce qui m'est permis ? Je m'intérroge et me pose la question...
Et enfin, pour clôturer le tout, je ne crois même plus en Dieu. Et je rajoute même un bémol, je ne crois plus en l'Homme.
Je n'ai plus fois en rien.
Je voulais juste un peu être heureux moi aussi, avoir un but, prendre un chemin...
Le vent d'automne à tout balayé et même l'espoir n'est plus...

« Lorsque le désespoir s'installe, il fait place à un mal tellement fort que les mots ne sortent plus de la bouche. Le mal prend un nom et il conçoit un plan. La haine destructrice s'installe alors et nous métamorphose. Le mal s'installe à défaut du bien qu'on nous a refusé. Et un jour le pire fait son apparition à l'horizon. Il arrive... il est déjà là. Et à peine à t-on prononcé son nom, qu'il est déjà présent parmi nous... »

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Commentaires
K
Mauve - Je vais rougir... Merci. :)<br /> à bientôt bises
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M
Je te lis... Avec toi, j'ai l'impression d'être dans un "grand huit". On vogue d'un texte à l'autre. Et naissent de multiples émotions, toutes très différentes. Ce blog reflète la vie, la tienne, à laquelle on peut s'apparenter parfois: questions, constats, humeurs... <br /> Mauve
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K
Mamzelle - Je suis content que tu as aimé mon texte. :)<br /> C'est marrant, une fois, on m'a dit d'être égoïste. Je pense que je le suis. Comment l'être encore plus ?...<br /> à bientôt <br /> bon week-end
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M
Le tout n'est pas d'avoir confiance en l'Homme, mais en toi. Confiance et foi en Toi feront que tu auras cette foi en autrui. Crois-moi... à trop vouloir penser aux autres, on s'oublie soi même.<br /> Sois égoiste, pense à ta vie, ne la modules pas en fonction des autres. Les autres, tu t'en fiches.<br /> A partir du moment où tu auras fait ce premier pas, les autres pas viendront... comme le petit enfant qui apprend à marcher.<br /> <br /> Très beau texte bien bien noir quand même.
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L'homme qui n'a pas d'étoile
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