Croissance de la précarité ! Et de la connerie aussi...
Encore une année de plus pour les bataillons des "restaurants du coeur".
Les bataillons des "resto du coeur" grandissent tous les ans de nombreux volontaires en lutte contre le bolchevisme la précarité toujours plus galopante !
On se croirait dans une salle de cinéma des années 40'.
Au risque d'en choquer plus d'un(e), ce soir, je vais devoir être très critique envers nos chers restos fondés par le regretté Coluche et aussi envers notre société et son système politique décadent et crapuleux. Oui, tout ça.
Nous restons dans le rejet du voyeurisme que j'ai dénoncé dans le message précédent. Parce qu'il ne faut pas déconner, les gens.
Avant d'aller plus loin, je me présente. Emile Dumoulin, compagnon de la libération... Karleman, ex-rigolo, ex-Z'héro, ex-n'amoureux sans réciprocité, ex-mercenaire, j'en passe et des meilleurs. Aujourd'hui chômeur et peut-être futur prisonnier politique dans quelques jours. On sait pas. Tout est possible avec le gouvernement socialo-libéral-maçonnique. Karleman, citoyen pas très riche hier et pauvre aujourd'hui.
Il était très important que je souligne le fait dernier, parce que pour la suite de mon billet, il sera bon que vous vous le rappeliez lorsque vous lirez ces lignes.
Sans transition, entrons dans le vif du sujet.
C'est la 29ème années, donc, que les "Resto du coeur" existe et font campagne contre la précarité et la faim dans notre pays. Une grande partie de la population est touché. Je ne vais pas faire dans le détail des grands discours; disons que cette situation ne touche plus seulement les sans-abris ou les chômeurs en fin de droits, mais cela concerne aujourd'hui des retraités, des salariés, des artisans, des commerçants, des agriculteurs et même des cadres. Mais aussi, des personnes handicapés et des femmes seules ainsi que des chômeurs ou travailleurs isolés.
Et dans ce troupeau, il y a une brebis galeuse, moi, Karleman appelé aussi par les autorités policières UMPS "karleman le garnement". (reward : une banane)
Quand je dis, brebis galeuse, je veux dire par-là, que bien que pauvre, je n'ai pas l'intention d'aller aux restos du coeur cette année. Je préfère crever tout seul dans mon coin. C'est comme ça.
Comme dirait Zia et bien d'autres : "faut toujours qu'il fasse son intéressant, celui-là !".
Et bien, je répondrai que je ne veux pas faire mon intéressant. Non. Je veux juste faire actes de résistances face à la connerie.
C'est quoi donc que cela ?
Sans vous faire attendre, je me lance tout de suite dans des explications.
Oui, trop d'années ont passées et la misère est toujours présente. Trop d'années où tout le monde l'accepte (ou que de rares résistants résistent -répétition-) sans protester et se lever pour dire "non".
A mon sens, le combat contre la précarité ne devrait même plus être le combat des "restos du coeur", mais il devrait être un combat national et social, pris en compte par l'état, afin de trouver très rapidement des solutions pour endiguer ce fléau vieu de plus de trente ans. Parce que ne nous y trompons pas, la pauvreté existe depuis bien plus longtemps. Certes, elle n'était pas aussi importante qu'elle l'est aujourd'hui et c'est d'ailleurs un bien que Coluche l'a dénoncé et combattu. Mais aujourd'hui, il faut voir les choses autrement et prendre les mesures conséquentes. C'est un problème national et il est temps que les politiciens assument leurs responsabilités. Parce que, oui. Je l'affirme : l'état est seule responsable ainsi que tous les gouvernements que se sont succéder depuis 30 ans.
Aujourd'hui, les chiffres parlent de 14 millions de pauvres. Mais en fait, c'est certainement le double de ce chiffre et j'annonce presque 28 millions de personnes se trouvant dans la misère dans notre pays. Et ne vous y trompez pas, les gens, c'est bien 28 millions de français dont je vous parle. Avec les étrangers, eux-aussi dans la précarité, ce chiffre atteind peut-être 40 millions voir plus.
Qu'est ce qui est fait pour lutter contre la précarité en France par les politiciens droito-gaucho-bobos ? Rien. Ha si. JM Ayrault annonce qu'il accordera un remboursement aux agriculteurs qui donneront le surplus de leurs productions. C'est sans penser, bien sûr, que les agriculteurs sont dans la précarité aussi et que leurs surplus de productions, ils la mangent. Mais c'est pas grave, s'ils sont trop pauvres, ils iront aux restos du coeur. Mince... ils y vont déjà pour certains.
Je ne pense pas que Coluche aurait aimé voir cela s'il était encore vivant aujourd'hui. Mais c'est très impopulaire de ma part de le croire et surtout de le dire parce que ça fait pas bien sur le tableau du pays où tout va bien. Bien sûr. Pourtant nous ne sommes pas au pays de Candy (quoique c'était pas rose) ni sur l'île aux enfants avec Casimir et sa petite bande de rigolos.
Je me verrai critiquer par une Lucie en disant cela. La belle donnera peut-être aux restos du coeur avec sa bonne paie de fonctionnaire pour se donner bonne conscience et faire oublier par ses amis qu'elle envoie au tribunal des chômeurs.
Oui, je suis critique, les gens. Et je n'en éprouve aucunes hontes de dénoncer la connerie que notre société s'est affublée depuis trop d'années maintenant. Oui, je fais dans la résistance. Tout comme certains d'entres-nous l'ont fait, dans les années 40, lorsqu'ils refusaient l'occupation allemande.
Loin de moi de me voir autant courageux que ces gens qui risquaient leur vie. Car je ne prend aucuns risques que celui d'ouvrir ma grande gueule. (quoi que) Mais je refuse de trouver normal que la pauvreté s'intalle chaque jours un peu plus dans notre pays sans que l'un d'entre-nous n'ose prononcer la plus petite objection.
Oui, la connerie est tellement encrée dans notre beau pays qu'elle en est devenue même une mode et même une source de revenue pour les institutions ou les associations faisant un peu leur beurre avec la précarité et je le rappelle, vos impôts.
C'est peut-être la crise mais les affaires sont les affaires. "Business is Business" comme on dit là-bas à Wall Street, capitale réelle de la Nouvelle-Angleterre. Ou encore, "Show must go on" comme on dit à Hollywood, capitale de l'american dream west. Le rêve n'est pas encore interdit. Profitez-en. Ca durera pas.
Ne pleurez pas, petits bourgeois écrasés par les impôts qui suppliés Sarkozy de revenir de son exil ou fonctionnaires nantis à vie du pays, vous aurez droit encore aux spectacles de la troupe des "enfoirés" de passage dans vos villes toutes l'hiver.
Oui, nantis cités plus haut, vous aussi vous pourrez, pour un soir et même pour la vie, devenir des "enfoirés" et allumés de nouveau le briquet avec un coeur qui éclairera dans la nuit des milliers d'étincelles de votre connerie.
Vous aurez votre importance encore cette année et votre hypocrisie ne se démentira pas.
Vous ne ferez pas acte de solidarité mais bien celui de votre connerie, je le répète et de votre hypocrisie.
Et vous ne serez pas les seuls, petits bourgeois et fonctionnaires. Non non.
Vous aurez au fond de la salle, les volontaires de la LVF des bataillons du coeur. Même s'ils y croient, je sais que certains sont tout autant hypocrites que ceux qui verse leur enveloppe de dons tout en croyant qu'ils font actes civiques, patriotes ou encore de charité chrétienne (judaïque ou musulmane, parce qu'il y a aussi ces religions, n'oublions personne. La connerie existe partout). En fait, ils ne flatent que leur égos, pour ne pas dire leur égoïsme.
Mais je sais, moi, que certains volontaires ne le sont que pour se montrer et pour se la pêter auprès de leurs amis au réveillon de Noël et à celui de la Saint Sylvestre (au passage, bonne fête Sylvestre, mon gros minet). Ou même de le dire à leurs commerçants ou à leurs religieux ou encore sur leurs blogs, parce que nous sommes à l'aire du tweet.
J'en connais quelques uns et quelques unes, pas mal "faux culs" qui seront dans ces bataillons. Bande de cons, va.
Alors, oui, moi Karleman, je dénonce tel les collabos le faisaient en leur temps et je fais acte aussi de résistance comme les résistants. Je fais les deux pendant que certains de font rien. Alors on dira que je suis un mec antipathique parce que c'est pas bien et que c'est pas beau de dire ça.
Rien que pour ça, on demandera ma tête au bout d'une pique rouillée après ce billet.
Karleman est méchant. Il est n'est pas gentil, c'est un vilain pas beau. C'est un fait. Mais Karleman a oublié d'être con et il est en colère. Et en plus, Karleman s'en balance du conventionnel.
Alors, je termine par le fait que je n'insulte pas les bénéficiaires des "restos du coeur". Que je n'insulte pas plus les gens donateurs. Pas plus que je n'insulte les soldats des bataillons du coeur. Et pas plus les nombreux artistes qui vont vous distraire pour récolter vos dons et arrondir leurs fins de mois aussi et parfois, pour certains ne nous le cachons pas, difficiles. On y pense jamais à ça. Mais cela reste de l'hypocrisie.
Oui, Karleman ose braver votre courroux et s'opposer à la connerie défaitiste et conventionnelle qui vous a tous atteint. Et tant pis si cela ne fait pas bien. Parce que la misère, ce n'est pas bien. Et c'est exactement, à mon humble avis, ce que Coluche voulait dénoncer à son époque.