La vie au gré du vent entre désert et fleuve sauvage

Ma vie est-elle un roman d'aventure ?

Je dirais que ma vie n'est pas banale et qu'elle se singularise par sa banalité. C'est un peu paradoxale ce que j'écris mais je ne trouve pas d'autres mots, que celui de faire un doublon, pour qualifier celle-ci.

Ce soir, petit blog d'amour, je vais te confier un peu de ma vie. Je le savais qu'en prenant "journal intime", un jour, cela me servirait. 

Il m'arrive certains soirs de solitude à me demander si je ne me suis pas trompé de chemin. Certes, j'ai dû me tromper. Ou bien, on m'a trompé. Car j'ai été jeune, petit blog. Je n'ai pas toujours eu l'expérience de la vie. J'ai été naïf et je le suis encore et toujours. J'ai débuté, comme tout le monde, sans savoir en croyant tout connaître. J'avais peur à 18 ans. Mais j'avançais et j'avais soif de toutes sortes d'aventures. J'ai souvent connu bien des mésaventures.

Je n'ai eu aucun guide pour m'indiquer le chemin. Alors je suis allé où le vent me portait. J'ai traversé un désert sans lumière. Un moment, j'ai cru que quelqu'un le traverserait avec moi, histoire de ne pas être trop seul. Mais lorsque j'ai regardé derrière mois, je n'ai vu personne que du vide. Le vide devant et le vide derrière. 
J'aurais dû appelé. Mais à quoi bon le faire lorsqu'on est perdu. Et puis, je l'ai déjà dit. Je n'ai jamais su gueuler avant d'avoir mal. Et la douleur ne m'a jamais empêcher d'avancer. Parfois, j'aurais même préféré avoir plus mal que ça encore, pour avancer plus vite et mieux. Maso ? non. Juste qu'on m'a appris à fermer ma gueule. Alors moi, je me disais que je devais avancer sans rien dire et même sans rien demander.

Et mon oncle pirate ? J'aurais pu lui demander quelques conseils ? Mais il n'était jamais là pour moi. Contrairement à moi qui était là pour lui quand il fut vieux. Mais je n'étais pas son fils. Ce n'était pas son rôle. Son rôle ? Mais si. Il était même mon parrain. Mais il préférait s'occuper de mon frère, qu'il préférait. Mon frère avait son parrain qui était assez aisé et lui envoyait des sous. Moi, même si j'étais aussi le fils de mon père, je n'avais rien.

La route ne fut tracée que par ma mère. Mais attention, cette route n'était pas bien tracée. Elle ne l'a pas été plus par mes professeurs qu'elle ne l'était par ma famille. Quand à mes amis d'alors, je n'en parle même pas. Même si cela demanderait un arrêt sur image et que ça en vaudrait certainement la peine de donner quelques explications qui donnerait aussi la clé de tout. 

Quoi qu'il en soit, la famille est déjà la base d'un chemin. Bien que ce chemin doit être tracé par l'être lui-même. Ce que je voulais et que j'ai maladroitement fait.

Prenons un exemple. La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Et pour naviguer sur un fleuve, il faut un bateau, même d'eau douce, vous en convenez ? Et bien moi, je ne naviguais pas sur un bateau. Même pas sur une barque et encore moins sur un radeau. Je naviguais sur un tronc d'arbre. Hé oui. J'ai toujours fait dans le compliqué.
Notez que si on m'avait dit que les bateaux d'eau-douce existaient j'en aurais pris même un tout petit. Mais je l'ignorais. J'avançais en tâtonnant, vous dis-je. Et si j'avais su nager, j'aurais fait le voyage à la nage. Mais je ne savais pas. Du coup, cela m'a éviter une grosse fatigue. Et surtout, une bonne noyade précoces. 

Désert et fleuve agité. Ma vie est ainsi faite. D'un désert de solitude et d'un fleuve tourmenté digne de ceux des grands espaces américains. Je vous dis pas combien de fois je me suis perdu dans le grand désert et combien j'ai eu peur sans mots dire. Je ne vous dis pas non plus combien j'ai chuté et j'ai été jeté à la flotte de mon tronc de bois à une branche. Mais je m'accrochais à lui comme un pendu à sa corde. Et lorsque dans le désert je mordais la poussière, je me relevais en secouant mes vêtements de poussières.

Ces dernières années ressemblent à s'y méprendre à l'age de mes dix-huit printemps. A part que je n'ai plus la jeunesse et que trente-ans, en bas mots, sont passé déjà. Lorsque je chute, aujourd'hui, j'ai un peu de mal à me relever. Le désert est toujours aussi vaste et je ne croise presque plus de caravane où je peux demandé l'hospitalité d'un peu d'eau. Et lorsque je suis jeté à la flotte de mon arbre qui me sert de moyen de transport, je n'ai presque plus la force de faire du feu pour réchauffer ma carcasse mouillée. J'ai bien du mal à repartir sur le fleuve. Mais je n'ai pas le choix. Alors je repars.

Lorsqu'on entreprend un si long voyage il est préférable de prendre une carte. 
Et une carte, il faut qu'on vous en donne une. Et bien moi, on m'a même pas tracé un petit plan sur un bout de papier. Non, rien. 

Je me suis dirigé aux étoiles... et je n'en ai pu choisir véritablement aucunes. C'est pour ça que je me nomme "l'homme qui n'a pas d'étoile". 

Les étoiles, pourtant, je les ai croisé. Toutes plus belles les unes que les autres. Mais les étoiles aiment voyager avec les hommes d'importances. Moi, je n'en avais aucunes. Alors je ne dis pas. Certaines ont fait un petit bout de chemin. Sinon, je me serais totalement perdu et je serais fini dans le ventre d'un lion ou d'un crocodile. Mais pas l'une d'entre elles n'est restée pour m'éclairer de sa lumière. A chaque fois, elles me quittaient en chemin. Et je continuais mon chemin seul et perdu mais éperdument avec la soif que bientôt je trouverais un chemin.

J'ai trouvé des chemins. Chacun d'entre-eux me conduisaient sur des déserts. Ou bien alors, sur des embûches. Ou encore sur des chemins tortueux. Et même dans des guêpiers. 

Chemins de vies et d'aventures. Beaucoup prétendent qu'ils auraient aimer ma vie. Moi j'aspirais à une paix. A une vie comme celle des autres. Une vie toute simple.

Mais une fois, j'ai menti. J'ai dit que je voulais de l'aventure avec tout plein de choses pas comme tout le monde. J'ai fait une mauvaise lettre au père noël. J'ai fait une mauvaise prière à dieu le père. J'ai menti aux saints et aux anges. J'ignore ce que j'ai fait ou pas fait mais j'ai eu cette vie. 

J'ai toujours été indépendant d'esprit. Mais j'aurais aimé un petit conseil de temps en temps.

Peut-être que je n'ai écouté personne. Ou bien peut-être que c'est moi qui n'ai pas su demander. Ou bien peut-être que je n'étais pas entendu ? 

Je me rappelle aussi qu'à cette époque tout le monde prétendait que j'étais très fort. Et on le dit encore et parfois.
Je suis tellement fort. Ho oui alors ! Ben voyons. Alors qu'on me dise un peu pourquoi je saigne là ?
N'est ce pas une blessure ? Même une petite écorchure... 

J'envie le tendre tableau de la mère ou du père qui souffle sur le genou de l'enfant qui vient de tomber. Il me manque le souffle sur mes petits bobos, à moi aussi. J'ai besoin d'être rassuré par un parent. Mince, j'en ai plus.Un membre de la famille alors ? Je ne les vois plus. Un ami ? Ils ne sont pas là. Un amour serait trop demander ? Oui.

T'es tout seul, l'explorateur. Triste conquistador à la recherche d'un idéal. J'aurais mieux fait de chercher l'el dorado. J'aurais eu plus de chance de le trouver. 

Je n'ai jamais été instruit qu'il me fallait un compas et une boussole et de quelques outils pour faire des voyages un peu plus prudent à défaut d'en faire de très bons. A moi, on ne disait rien. Je devais juste savoir comme ça. 
M'avait-on dit ce qu'il m'attendait à aller sans me préparer vraiment ? Non.

Mais si cela avait été facile, et je conçois que la vie n'est facile pour personne, cela n'aurait pas été de l'aventure. 
Et pourtant, j'ai entendu dire que même partir à l'aventure se prépare. 

"On m'aurait menti ?" 
Je crois bien oui. Ou plutôt non. On s'en foutait... tout simplement.

Encore un secret que je t'ai confié petit blog... ainsi à ceux qui passeront... 

Comments

[Karleman]

Merci Sarcrilas pour ton commentaire.

C'est vrai quand dans la vie il faut parfois être égoïste. Quelqu'un m'en a fait la remarque il y a 4 ans de ça... Je croyais l'être, comme tout le monde. Peut-être pas assez.

Je vais essayé de continuer mon chemin.

J'espère vraiment que des éclaircies vont apparaître à l'horizon. J'en ai bien besoin.

Je fais essayé de faire de mon mieux. :)

Bonne journée

[sarcrilas]

touchant et poignant.



La vie est parfois triste et compliquée mais pour chacun d'entre nous des éclaircis se profilent.

Il suffit de savoir les regarder, les savourer, les aimer.

Ne regarde pas le passé, il restera inchangé.

Ne regarde pas le futur, il est trop immature.

Ressent le présent comme un comme il l' est vraiment.



Ami, famille, collègue ne sont que de passage dans ta vie. Une partie de ta vie, un chemin partagé qui fini par se séparer par des destins, des envies, des vies qui diffèrent selon l'évolution de chacun. Chaque personne que tu croises t'aide à te construire à être et à devenir celui que tu est que tu seras.



Dans ce monde il faut savoir être égoïste parfois même égocentrique pour y survivre. Alors regarde toi, vois ce que tu es vraiment. Fais de chaque moment de ta vie une petite éclaircie dans ce monde de grisaille.