Comme un oiseau sur une branche cassée

Le printemps sera bientôt là et je n'entrevois rien de bon pour moi.
Quoi de neuf depuis la saint valentin ? Pourquoi je parle de la saint valentin ? Parce que c'était un jour spécial pour moi, pour une fois. Mais pas dans le sens amoureux du terme. Non. C'était juste un jour spécial. Un jour où j'ai appris que je n'intéressais personne et qu'en plus je devais payer pour ça.
Je n'ai même pas envie d'en parler. C'est tout dire...
Oui, le printemps arrive et dans mon coeur ça sera toujours l'hiver. Un hiver éternel. Ma saison en somme. Pas de printemps pour Karly. Comme on m'appelle. Moi qui croyais que je m'appellais Karleman. Mais notez, que je ne sais même plus comment je m'appelle tellement je me suis trompé. Et puis, ce n'est plus vraiment important.
Oui, donc, je disais. Quoi de neuf ? Que du vieu et pas du bon. Non. Que du mauvais.
Je n'espère plus rien. Plus rien au niveau de l'amour. Je le disais dans un des billets. Plus rien au niveau de l'emploi. La situation est tellement catastrophique que je me demande où l'on va. Mais on y va. En tout cas, moi j'y vais, à grands pas. Droit dans le précipice. La tête la première.
Non seulement je ne suis pas prêt d'avoir de boulot. Mais je vais devoir encore trouver des sous... je ne sais où. Il me faut aussi un euro symbolique. Je le dois à miss pétasse Lucie. et je compte lui donner. C'est une question de principes. Je la hais. Oui, je haïs Lucie. Elle a gagnée ma haine. 

Bientôt les élections. Je crois que je n'irai pas voter. À quoi cela me servirait-il ? Les politiciens ne sont plus pour le peuple. Ils défendent seulement leurs intérêts. Je ne crois plus en rien pour tout dire. Je fais juste semblant. Et aujourd'hui, je vous l'avoue les gens. 

Il aurait été préférable que je crois encore en quelque chose. Cela m'aurait aidé à survivre. Mais non...
Mon Didi se porte plutôt bien. Tant mieux. Pourvu que cela dure.
Hélas, cela ne durera pas. J'ai reçu un message de windows. Le programme XP que je me sers encore aujourd'hui, comme beaucoup de monde, s'arrête le 8 avril. C'est l'incertitude. Comme ma vie. Comme ma situation. Bien sûr, comme j'ai déjà beaucoup de mal à payer mon loyer et toutes mes factures, vous comprendrez aisément que je ne peux pas m'acheter une mise à jour. Donc, j'ignore ce qui va se passer dans même pas un mois.
Tout ça pour mon petit ordi didi et pour moi-même d'ailleurs. Sans mon « didi » je vais être perdu. Il était le seul lien qui me liais encore aux gens. Il est mon seul ami vraiment proche. 
Dans un sens, ce n'est pas plus mal. Je vais sombrer plus vite. Il est temps. L'agonie n'a que trop durée.

Je n'ai plus d'espoirs et j'en ai marre de faire semblant pour donner le change. Je fais encore semblant dans la vie réelle auprès des gens que je "connais". Mais inutile de nous la jouer ici. D'ailleurs, à quoi cela servirait ? À vous rassurez peut-être ? Oui. Mais je n'en ai plus envie. Et puis tant pis. Je n'ai plus d'espoirs depuis trop longtemps. Mon dernier espoir s'est évanoui en juillet 2010. Et ce jour-là, c'était le commencement du début de la fin.
Je m'en souviendrai toujours. Le soir, un jeudi, il avait plû très fort. J'étais triste...
Je viens de connaître quatre longues années éprouvantes. Quatres longues années de désespoir. Ou bien, c'est encore plus ancien. Peut-être. Sûrement.
Voilà. Je ne cacherai pas que tout va bientôt se terminer. 
Parfois je pense au pire. Et lorsque je ne trouverai plus de raison d'hésiter je mettrai fin à tout ça.
Désolé pour le message alarmiste. Mais j'avais besoin de croire en des valeurs et on m'a tout pris. Je ne crois plus en moi. Je ne crois plus aux autres non plus. Je ne crois même plus en dieu. Rien n'existe. Je suis tellement déçu que je ne trouve aucun mot pour écrire ce que je ressens.
Peut-être qu'un sursaut viendra. J'essaye de m'en convaincre. Mais pourquoi faire ? À quoi cela servirait ?
Alors désolé. Tant que je manquerai de courage pour passer à l'acte, je serai là. Je garde ma rage. Non. Ce n'est pas de la rage. C'est de la haine. Vous voyez les gens... de la haine. C'est elle qui me maintien en vie. Ironie du sort. Ironie de la vie, comme l'écrivait une éphémère...
Puisque l'amour n'existe pas pour moi, il me reste la haine. C'est elle qui me maintien en vie aussi étrange ou ironique que cela peut paraître.
Mais même ma haine est fragile. Et lorsque la corde cassera, elle m'entrainera dans le grand précipice. 

J'écrirai encore si j'en ai le courage. Je cracherai ma haine comme le soldat défenseur et désespéré, refusant de se rendre, vide son arme sur l'ennemi qui l'encercle. 

*Merci de ne pas laisser de commentaire. Je n'ai pas envie de les lire et ni d'y répondre. Je les effacerai, si c'est le cas.